Close Menu
    Derniers Articles

    OMS-Congo : cap 2025-2028 santé résiliente

    Congo carbone : la Cdn 3.0 veut lever 8,9 Mds$

    Accord RDC-Rwanda : Décryptage d’une paix inédite

    Facebook YouTube X (Twitter) TikTok
    centrafrique.news
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport
    Facebook YouTube RSS X (Twitter) TikTok
    centrafrique.news
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport
    Économie

    20 milliards: le pari qatari en Afrique

    De Centrafrique Newsaoût 25, 20255 Mins de Lecture
    Partagez Facebook Twitter Pinterest Copy Link Telegram LinkedIn Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Un marathon diplomatique de 16 jours

    Parti de Doha le 13 août, le prince Sheikh Mansour Bin Jabor Bin Jassim Al Thani parcourt dix capitales africaines en seize jours, signe d’un agenda offensif où diplomatie et affaires se mêlent étroitement.

    Huit années se sont écoulées depuis la visite de l’émir Tamim ben Hamad Al Thani en Afrique de l’Ouest; cette nouvelle tournée marque une inflexion, puisqu’elle cible désormais l’épine dorsale centrale et australe du continent, riche en matières premières.

    Officiellement, il s’agit d’explorer des partenariats « gagnant-gagnant ». Officieusement, Doha soigne sa stature de puissance médiatrice en renouvelant le lien Sud-Sud, tandis que Washington, Pékin et Riyad s’observent depuis les couloirs feutrés des chancelleries.

    Kinshasa, Bangui, Dar es-Salaam, Lusaka et Libreville forment des escales symboliques, où s’entrelacent besoins d’infrastructures, enjeux sécuritaires et volonté politique de diversification, priorités saluées par plusieurs chefs d’État lors des conférences de presse.

    Le poids stratégique de Kinshasa

    Avec une croissance projetée à plus de 6 % et un sous-sol cobaltifère, la RDC apparaît comme un hub régional où l’initiative globale sur la transition énergétique peut trouver un terrain d’expérimentation rentable.

    Les projets discutés avec Al Mansour Holdings totalisent près de 20 milliards, ventilés entre élevage, logistique urbaine, BTP, hydrocarbures et hôtellerie. Le montant équivaut à plus d’une année de budget national, d’où l’importance donnée au cadre juridique.

    À Kinshasa, le prince n’a pas manqué de souligner « l’importance de la stabilité macroéconomique acquise ces dernières années », commentaire perçu comme un signal rassurant pour les bailleurs multilatéraux qui s’interrogent encore sur les réformes de gouvernance.

    Cette approche mesurée tranche avec les investissements de portefeuille plus spéculatifs observés ailleurs. Elle témoigne d’une volonté de s’enraciner, non d’extraire rapidement. Pour les chancelleries régionales, l’arrivée d’un acteur au capital patient bouscule les équilibres établis par Pékin et Johannesbourg.

    Botswana et Zambie ouvrent la voie

    Quatre jours après son passage en RDC, Sheikh Mansour signait à Lusaka un protocole d’accord de 19 milliards de dollars couvrant onze secteurs, du gaz à l’agroalimentaire. Le président Hakainde Hichilema y a vu « un accélérateur de la stratégie de relance post-crise ».

    À Gaborone, théâtre d’une gouvernance saluée par la Banque mondiale, l’accord de 12 milliards a été paraphé en présence du chef de l’État Duma Boko, convaincu que l’arrivée de capitaux intelligents soutiendra la diversification loin du diamant, poumon historique mais volatil.

    Les deux protocoles reposent sur la création de sociétés communes. Un schéma qui limite le risque souverain et offre à Doha des garde-fous réglementaires. « Nous ne voulons pas simplement des chèques, nous voulons des partenaires », insiste un haut fonctionnaire botswanais, requérant l’anonymat.

    Pour le Qatar, ces montants restent raisonnables comparés aux mégaprojets énergétiques domestiques. Mais l’effet d’annonce, relayé par les agences régionales, positionne l’émirat comme moteur d’une croissance africaine portée par les normes ESG et la sécurité alimentaire.

    L’attrait des marchés francophones

    Au-delà des étapes anglophones, Sheikh Mansour prévoit de rallier Libreville et Bangui, deux capitales francophones où la zone CFA offre une stabilité monétaire recherchée par les investisseurs du Golfe soucieux d’éviter les dépréciations rapides observées dans d’autres régions.

    Le Gabon, engagé dans une transition post-pétrole, espère capter des financements pour ses forêts classées, tandis que la Centrafrique table sur une modernisation de l’agro-industrie. Dans les deux cas, le narratif climatique vient s’ajouter à celui, classique, des infrastructures.

    Brazzaville suit ces mouvements avec attention. Même si la République du Congo ne figure pas au programme actuel, les diplomates locaux rappellent que les réformes de transparence budgétaire et les investissements dans les zones économiques spéciales constituent des arguments susceptibles d’attirer une prochaine délégation qatarie.

    Le ministre congolais des Affaires étrangères estime d’ailleurs que l’implication d’investisseurs de long terme peut compléter les partenariats existants avec la Chine et l’Union européenne, tout en respectant l’agenda national de diversification dirigé par le président Denis Sassou Nguesso.

    Un signe de la nouvelle ère Sud-Sud

    La tournée d’Al Thani intervient dans un contexte de redéfinition des flux financiers mondiaux. Les budgets des souverains du Golfe sont excédentaires grâce au gaz naturel liquéfié, tandis que les pays du Sahel affrontent des ajustements difficiles; l’équation crée des complémentarités évidentes.

    En s’alignant sur les Objectifs de développement durable, Doha espère sécuriser un retour d’image et des marchés futurs pour ses conglomérats. Les États africains y voient l’occasion de diversifier leurs partenaires au-delà du traditionnel binôme Banque mondiale-FMI.

    Plus largement, les États de la CEMAC, dont le Congo-Brazzaville, observent la multiplication des corridors logistiques promus par les financiers du Golfe. Une meilleure interconnexion régionale pourrait renforcer le marché commun, stimuler l’emploi et sécuriser les recettes issues des matières premières.

    En définitive, la visite du prince qatari illustre une tendance de fond : l’Afrique cesse d’être la périphérie des grands acteurs, elle devient un maillon central des coalitions énergétiques et climatiques. De nouvelles pages diplomatiques s’écrivent, et Brazzaville compte y tenir son rôle.

    Diplomatie économique Investissements africains Médiation qatarie
    Partagez Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Email Copy Link
    Article PrécédentMystère médical et succession: Bangui sous tension
    Prochain Article Cameroun: l’appel de l’Église pour la paix

    Articles similaires

    Congo LNG phase 2 : le gaz congolais s’impose

    décembre 3, 2025

    RCA : Douala, l’artère vitale qui fait flamber les prix

    novembre 30, 2025

    Gaz congolais: cap sur 3 millions de tonnes 2026

    novembre 29, 2025
    Publicité
    Derniers Articles

    OMS-Congo : cap 2025-2028 santé résiliente

    Congo carbone : la Cdn 3.0 veut lever 8,9 Mds$

    Accord RDC-Rwanda : Décryptage d’une paix inédite

    Slam et droits humains: un festival qui pulse à Brazza

    Facebook YouTube X (Twitter) TikTok RSS

    Actualités

    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport

    Actualités

    • Qui Sommes-Nous ?
    • Code d'Éthique
    • Demande de Correction
    • Publicité
    • Contact

    Articles Récents

    OMS-Congo : cap 2025-2028 santé résiliente
    Congo carbone : la Cdn 3.0 veut lever 8,9 Mds$
    Accord RDC-Rwanda : Décryptage d’une paix inédite

    Articles les plus lus

    Congo LNG phase 2 : le gaz congolais s’impose
    Diables rouges : un week-end qui secoue l’Europe
    Giveon orchestre l’afro-diplomatie sentimentale

    Centrafrique News 2025 – Tous Droits réservés.

    • Données Personnelles
    • Conditions Générales d'Utilisation
    • Accessibilité
    • Cookies

    Tapez vos mots clés et séléctionnez Entrée pour lancer la recherche. Appuyez Esc pour annuler.