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    À Abuja, le Gabon décroche 3,2 milliards $ et s’invite au premier cercle financier africain

    De Centrafrique Newsjuin 27, 20254 Mins de Lecture
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    Abuja, vitrine d’une nouvelle assertivité gabonaise

    Au sein du Congrès Hall d’Abuja, rarement la délégation gabonaise aura suscité autant de conciliabules. Sous les ors des 32ᵉ Assemblées Générales d’Afreximbank, le ministre d’État de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, Henri-Claude Oyima, a mené une véritable campagne de diplomatie économique, alternant tables rondes techniques et échanges bilatéraux. « Nous voulons transformer des contraintes conjoncturelles en opportunités structurelles », confiait-il en marge d’une séance plénière, soulignant la nécessité d’adosser la relance gabonaise à des partenaires panafricains disposant d’un bilan solide. La capitale fédérale nigériane, devenue l’espace de quelques jours l’épicentre des flux bancaires africains, offrait le cadre idéal pour ce déploiement d’influence.

    Un prêt concessionnel pour ancrer la stabilité macroéconomique

    Premier jalon de la moisson obtenue à Abuja : un prêt concessionnel de 200 millions $ accordé par Afreximbank. Négocié sur une maturité longue et à un taux préférentiel, l’instrument répond à une double finalité. D’une part, il fluidifie la trésorerie de l’État au moment où Libreville poursuit la rationalisation des dépenses publiques et la modernisation de son dispositif fiscal. D’autre part, il confère à la réforme budgétaire en cours un horizon de prévisibilité, indispensable pour restaurer la confiance des marchés régionaux, encore échaudés par les turbulences post-pandémie. Pour l’économiste sénégalais Abdoulaye Diallo, « la concessionnalité de la ligne, combinée à la trajectoire désinflationniste du Gabon, réduit le risque souverain et ouvre la voie à des syndications plus ambitieuses ».

    Un mémorandum de 3 milliards $ : accélérateur multisectoriel

    Dans le sillage du prêt, le paraphe d’un mémorandum d’entente atteignant 3 milliards $ constitue le véritable pivot de la stratégie gabonaise. Ciblant cinq secteurs – infrastructures, énergie, santé, agriculture et industries de transformation –, l’accord présente une architecture modulaire. Chaque composante dispose d’enveloppes dédiées, activables au gré de la maturité des projets. Pour le ministère gabonais des Travaux publics, cela signifie la sécurisation d’une partie du financement du futur corridor routier Port-Gentil/Brazzaville, tandis que l’Agence nationale de la promotion des investissements y voit le catalyseur du programme de zones industrielles spécialisées.

    Les ressorts diplomatiques d’une signature hors gabarit

    Au-delà du quantum financier, la portée politique de la convention est manifeste. En conviant Afreximbank à devenir un bailleur pivot, Libreville entérine une forme d’africanisation de son mix de financement, longtemps dominé par des banques européennes et quelques agences bilatérales asiatiques. Cette réorientation s’inscrit dans la dynamique prônée par l’Union africaine d’accroître la part des capitaux intra-africains dans les projets de développement continental. « Le Gabon envoie un signal clair : il mise sur des institutions qui partagent les mêmes vulnérabilités monétaires et les mêmes ambitions d’intégration », observe une source diplomatique congolaise présente à Abuja.

    Effet d’entraînement sur les partenaires internationaux

    Le caractère concessionnel de la ligne et l’ancrage panafricain de la banque export-import devraient agir comme un exercice de dérisque pour les bailleurs européens et américains, soucieux de partager la charge financière sans s’exposer seuls. Plusieurs institutions de développement, dont la Banque européenne d’investissement, ont déjà ouvert des canaux exploratoires afin de se positionner en co-financeurs d’opérations ciblées dans l’agro-industrie. De surcroît, la signature intervient au moment où la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale discute d’une nouvelle grille de convergence, rendant cruciale la mobilisation d’épargne longue pour appuyer la résilience macro-régionale.

    Gouvernance et suivi : la case de vérité

    Le défi résidera désormais dans la gouvernance des décaissements. Un comité conjoint, coprésidé par Afreximbank et le ministère gabonais de l’Économie, pilotera l’allocation des fonds, sur la base d’indicateurs de performance sectoriels. La Banque mondiale, sollicitée pour un accompagnement technique, s’est dite disposée à intervenir dans la structuration des cadres de passation des marchés. Selon un haut fonctionnaire gabonais, « cela permettra de préserver l’intégrité des flux et de rassurer les agences de notation sur la traçabilité des engagements ».

    Vers un repositionnement durable de Libreville sur la scène financière

    À l’issue des travaux d’Abuja, Henri-Claude Oyima a qualifié les signatures obtenues de « tournant historique », estimant qu’elles confèrent au Gabon une liberté de manœuvre inédite pour déployer son Plan d’accélération de la transformation 2030. Les financements agréés, en solidifiant la base productive et en amortissant les chocs exogènes, pourraient hisser la croissance potentielle au-delà de 5 % à l’horizon 2026, si les réformes restent soutenues. L’exercice n’en demeure pas moins délicat : la soutenabilité de la dette, la coordination inter-ministérielle et l’absorption des ressources constitueront les points de vigilance d’analystes toujours prompts à scruter les signaux faibles. Reste que le double accord afreximbankien propulse le Gabon dans le premier cercle des États africains capables de coupler ambition industrielle et discipline macro-budgétaire, tout en consolidant l’architecture financière continentale.

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