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    À Mpita, les notes d’espoir des enfants vulnérables séduisent Pointe-Noire

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuillet 3, 2025Aucun commentaire5 Mins de Lecture
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    Une célébration musicale au service de l’inclusion sociale

    Le 21 juin dernier, Pointe-Noire a réaffirmé sa place dans la cartographie culturelle congolaise en inscrivant la Fête internationale de la musique au cœur de sa vie communautaire. Le quartier Mpita, traditionnellement empreint d’une effervescence populaire, s’est transformé en scène à ciel ouvert grâce au concert organisé par l’Association Toutariv. Cet événement, baptisé « Le rêve », a mis en lumière une jeunesse vulnérable – orphelins, enfants en rupture familiale ou en décrochage scolaire – dont les talents ont transcendé les circonstances de vie. Le public, composé de mélomanes, de diplomates de passage et de responsables locaux, a salué l’initiative qui s’inscrit dans le sillage des orientations nationales en matière d’inclusion socio-culturelle.

    La manifestation s’est déroulée dans un climat de convivialité, soutenue par les autorités municipales qui voient dans la diplomatie culturelle un outil de cohésion. « Le Congo se distingue lorsqu’il donne voix à ceux qui, souvent, n’en ont pas », a confié, sous couvert d’anonymat, un conseiller culturel de la mairie. Son propos trouve écho dans la stratégie mise en avant par le ministère de la Culture, laquelle mise sur des partenariats public-privé pour promouvoir les industries créatives et renforcer le tissu social.

    La pédagogie artistique comme levier d’autonomisation

    Au centre du projet figure la jeune Ruth Ondongo, orpheline devenue, le temps d’une soirée, figure de proue d’une génération en quête de perspectives. Formée par le chanteur et pédagogue Étienne Loussilaho, alias Phénix Viber, la collégienne a interprété avec une étonnante maturité le titre « Pardon » de la cantatrice Keit. Sa prestation, saluée par des applaudissements nourris, rappelle le pouvoir cathartique de la pratique artistique. « La musique m’a permis de vaincre la solitude », a-t-elle confié à la presse locale, soulignant la fonction thérapeutique de l’art pour des enfants confrontés à la précarité.

    Le programme de Toutariv s’appuie sur une méthodologie intégrant cours de solfège, ateliers d’écriture et séances de mentorat. Selon l’association, près de soixante jeunes bénéficient chaque année de cet accompagnement, avec un taux de réintégration scolaire de 70 %. Ces chiffres, modestes mais significatifs, confortent les experts en développement social qui voient dans l’éducation artistique un vecteur d’autonomisation. L’UNESCO, qui promeut la culture comme quatrième pilier du développement durable, réaffirme d’ailleurs que les arts permettent d’acquérir des compétences transversales essentielles à la citoyenneté responsable.

    Échos diplomatiques et résonances régionales

    Au-delà de l’enthousiasme local, la soirée de Mpita s’inscrit dans une logique de projection internationale. En coulisses, des représentants de missions diplomatiques africaines et européennes ont comparé les approches d’autres capitales côtières – de Dakar à Abidjan – où la musique sert de langage commun et de pont entre cultures. Un attaché culturel francophone a admis que « l’expérience congolaise montre comment la scène locale peut devenir un laboratoire de soft power ».

    Cette lecture recoupe les orientations stratégiques de la diplomatie congolaise, soucieuse de capitaliser sur des succès symboliques pour renforcer son image. En mettant en avant des enfants vulnérables qui défient l’adversité par l’art, les autorités locales favorisent un récit de résilience susceptible de trouver un écho positif dans les enceintes multilatérales. La mise en réseau avec des festivals panafricains, à laquelle travaille déjà le comité d’organisation, illustre cette volonté d’inscrire la production musicale congolaise dans un circuit qui dépasse les frontières nationales.

    Perspectives pour une diplomatie culturelle de proximité

    Le succès du concert de Mpita soulève la question de sa pérennisation. Plusieurs acteurs, notamment le Cercle culturel pour enfants et les Tambourinaires de l’Armée du salut, plaident pour un calendrier régulier d’événements décentralisés afin de toucher d’autres arrondissements de Pointe-Noire. Une telle démarche représenterait, selon eux, un instrument de prévention des vulnérabilités, en complément des politiques publiques déjà déployées en faveur de l’enfance.

    Dans le court terme, Toutariv ambitionne de structurer une chorale inclusive et de créer un studio d’enregistrement mutualisé. L’initiative nécessitera des partenariats financiers, mais l’élan observé à Mpita laisse présager un engagement accru du secteur privé local, encouragé par les retombées médiatiques positives. Le directeur départemental de la Culture, présent dans l’assistance, a laissé entendre qu’un dispositif d’accompagnement pourrait voir le jour « afin de donner une résonance nationale à ces voix émergentes ».

    À l’échelle macro, la diplomatie culturelle congolaise gagne en pertinence lorsqu’elle s’appuie sur les réalités de terrain et mobilise la société civile. Le concert de Mpita démontre qu’il est possible de concilier un narratif de fierté nationale avec une action concrète en faveur des groupes les plus fragiles. En fédérant, le temps d’une nuit, institutionnels, artistes et populations, Pointe-Noire a rappelé que les accords majeurs et mineurs d’une chanson peuvent, parfois, accomplir ce que de longs discours peinent à obtenir : l’adhésion spontanée.

    Entre harmonies et ambitions, un modèle à amplifier

    Alors que retombent les dernières notes du concert, l’héritage de cette 42ᵉ Fête internationale de la musique dépasse largement la performance scénique. Elle vient souligner l’engagement d’organisations locales qui, avec le soutien tacite des autorités, mettent la culture au service d’une diplomatie de proximité. Cette approche s’avère d’autant plus pertinente que les défis socio-économiques de la région nécessitent des réponses innovantes, articulant l’inclusion à la valorisation des talents.

    Le Congo-Brazzaville dispose d’un capital culturel considérable, régulièrement salué sur les scènes continentales. En révèlent les promesses incarnées par des artistes en herbe comme Ruth Ondongo, dont la trajectoire croise désormais celle d’initiatives institutionnelles visant à renforcer la cohésion et la visibilité internationales du pays. Si l’expérience de Mpita venait à être répliquée et soutenue, elle pourrait devenir un jalon stratégique, à la croisée des impératifs sociaux, économiques et diplomatiques. En attendant, la population garde en mémoire ces harmoniques d’espoir qui, durant quelques heures, ont fait vibrer Pointe-Noire à l’unisson.

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