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    À Pointe-Noire, des orphelins volent la vedette et illustrent le soft power

    De Centrafrique Newsjuin 25, 20253 Mins de Lecture
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    La musique, refuge social et passerelle diplomatique

    Sous les tropiques, la date du 21 juin n’est pas qu’une formalité calendaire : elle marque un rendez-vous planétaire où les capitales rivalisent d’inventivité pour faire descendre la création artistique dans l’espace public. À Pointe-Noire, seconde ville économique de la République du Congo, cette édition 2024 a pris des allures de laboratoire social. Dans le quartier populaire de Mpita, l’Association Toutariv a rassemblé des enfants orphelins, déscolarisés ou en rupture familiale pour un concert baptisé « Le rêve ». Loin des dorures ministérielles, ces voix juvéniles ont rappelé que la culture, lorsqu’elle est accessible, constitue l’une des plus efficaces diplomaties de proximité.

    Une scène improvisée devenue laboratoire de résilience

    L’estrade tenait davantage de la bricole artisanale que du plateau télévisé, mais l’énergie y était inversement proportionnelle à la modestie du dispositif. En quelques heures, le terrain poussiéreux s’est métamorphosé en agora musicale où se sont succédé chorales de l’Armée du salut, tambourinaires traditionnels et groupes issus du Cercle culturel pour enfants ou d’Actions de solidarité internationale. Chaque interprétation dévoilait un pan de la mosaïque identitaire congolaise : rumba modernisée, ballades en lingala, chants sacrés. Les autorités locales, représentées par un conseiller municipal, ont salué « une initiative citoyenne qui répare symboliquement les fractures du tissu social » (Mairie de Pointe-Noire, 2024).

    Ruth Ondongo, le récit d’une vocation contrariée

    Parmi les révélations de la soirée, la prestation de Ruth Ondongo, seize ans, a particulièrement captivé l’auditoire. Orpheline depuis l’enfance et victime d’un accident de la route l’ayant éloignée de l’école pendant de longs mois, la jeune fille interprète avec une précision désarmante « Pardon » de la cantatrice Keit. Soutenue par son mentor Phénix Viber, elle confie dans les coulisses que « la musique autorise ce que la société me refuse : la possibilité d’exister sans étiquette ». Alors qu’elle prépare le B.E.P.C., son engagement artistique devient un acte de résistance silencieuse, preuve que l’investissement dans les industries créatives peut redonner confiance à une génération parfois qualifiée d’« invisible » par les organisations internationales (UNICEF, 2023).

    Réseaux associatifs et partenaires institutionnels

    Derrière l’émotion du public se joue également une dynamique plus structurelle. Depuis deux ans, Toutariv mutualise ses maigres ressources avec des ONG confessionnelles et des centres d’apprentissage pour proposer formation musicale, soutien psychologique et accompagnement scolaire. Si l’initiative demeure essentiellement autofinancée, la direction départementale de la Culture a indiqué « étudier des pistes de subvention dans le cadre du prochain budget triennal » (Ministère congolais de la Culture, 2024). Les diplomates européens présents ont souligné l’intérêt de greffer ce type de projet sur des programmes de coopération technique, arguant que « l’inclusion par la culture prépare un terrain apaisé pour d’autres réformes ».

    Leçons pour les décideurs : capitaliser sur le capital culturel

    Au-delà de l’instant festif, le concert de Mpita offre un cas d’école en matière de soft power. En témoignant de la capacité d’une communauté vulnérable à produire du beau, il inverse la narration habituelle centrée sur la précarité. Pour les stratèges de la politique étrangère congolaise, soutenir de tels laboratoires artistiques revient à cultiver un actif immatériel précieux : la réputation. Dans un contexte régional où les indicateurs socio-économiques restent fragiles, la démonstration d’un écosystème culturel vivant peut peser dans les négociations d’aide ou d’investissements. Encore faut-il pérenniser l’initiative : professionnalisation des formateurs, diffusion numérique des performances, jumelages avec des écoles de musique étrangères. Autant de pistes qui, si elles sont institutionnalisées, transformeront la voix de Ruth Ondongo et de ses camarades en un choeur porteur des ambitions diplomatiques du Congo.

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