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    À Pointe-Noire, le fisc congolais peaufine sa partition pour la relance

    De Centrafrique Newsjuillet 7, 20254 Mins de Lecture
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    Un déplacement stratégique aux accents d’audit

    À peine six mois après son entrée en fonction, Christian Yoka a choisi Pointe-Noire pour sa première tournée économique hors de Brazzaville. Le calendrier, millimétré, recoupait l’ensemble de la chaîne de valeur logistique et énergétique du sud-ouest congolais. Derrière cette démarche, expliquait un proche conseiller, se lit « la volonté de toucher du doigt la réalité opérationnelle des régies financières au moment même où le gouvernement affine le programme triennal de consolidation budgétaire ». La cité océane concentre en effet une part déterminante des flux commerciaux nationaux, de la grande métallurgie offshore aux cargaisons de manganèse et de produits pétroliers.

    La douane, pierre angulaire des ambitions budgétaires

    Dès l’aube, la délégation ministérielle a rejoint la direction départementale des douanes, cœur battant de la mobilisation de recettes extérieures. Dans une salle fermée au public, le ministre a rappelé que « les attentes sont élevées, car la douane représente l’un des premiers contributeurs au budget de l’État ». S’il a reconnu les progrès enregistrés avec la dématérialisation des procédures, il a aussi relevé les insuffisances persistantes en matière de rétrocessions et de rémunération incitative. Aux cadres présents, il a lancé une exhortation sans détour : « Nous devons montrer que l’intégrité n’est pas un slogan mais un moteur de performance ». Ces propos trouvent un écho particulier au moment où Brazzaville, engagé dans un partenariat avec le Fonds monétaire international, s’est engagé à porter le niveau de recettes non pétrolières à un seuil inégalé depuis 2014.

    Port, rail, énergie : l’écosystème logistique passé au crible

    Après la douane, cap sur le Port autonome de Pointe-Noire, plateforme stratégique pour toute l’Afrique centrale. Sur les quais, la direction a exposé les résultats du terminal à conteneurs, dont le trafic a progressé de plus de dix-sept pour cent sur un an, malgré la conjoncture. Le ministre a salué « le rôle de locomotive » du port, tout en soulignant l’importance d’une tarification claire et compétitive pour fidéliser les armateurs internationaux. Le Guinchet unique des opérations transfrontalières, voisin immédiat, travaille justement à fluidifier les déclarations en ligne afin d’éviter les doublons et d’optimiser les contrôles.

    Le déplacement s’est poursuivi sur le site de la Centrale électrique du Congo, maillon essentiel de la sécurité énergétique. La disponibilité accrue de mégawatts, résultat d’investissements publics-privés, contribue à fiabiliser l’offre industrielle et à réduire le recours à des groupes de secours coûteux. Enfin, au Chemin de fer Congo-Océan, le ministre a encouragé la relance du fret vers Brazzaville, « indispensable pour absorber les flux à venir lorsque la Zone de libre-échange continentale prendra sa pleine mesure ».

    De la culture de résultat à l’éthique de service public

    Si la tournée s’inscrivait dans un esprit de contrôle, le ton adopté se voulait résolument mobilisateur. Christian Yoka a rappelé que « la réputation des services douaniers et fiscaux est un atout diplomatique dans la compétition pour les investissements ». Dans un contexte où la perception d’un climat des affaires prévisible influe sur la notation souveraine, l’intégrité administrative fait figure de sésame. D’où un rappel ferme : toute manipulation d’assiette déclarative ou lenteur suspecte sera sanctionnée, jusqu’à la mise à l’écart, le cas échéant, des agents récalcitrants. De source syndicale, cette exigence est « largement partagée par une majorité silencieuse qui ne veut plus voir quelques brebis galeuses ternir l’image du corps ».

    Quelles perspectives pour la mobilisation des recettes ?

    Au terme de quarante-huit heures intenses, le ministre s’est déclaré convaincu que Pointe-Noire dispose des atouts nécessaires pour accroître significativement les recettes domestiques dès l’exercice en cours. La généralisation de la facturation électronique, l’interconnexion des bases de données portuaires et ferroviaires et la montée en puissance du paiement mobile figurent parmi les leviers identifiés. Dans un entretien accordé en marge de la visite, un expert de la Banque mondiale a souligné que « la combinaison d’un potentiel minier grandissant et d’outils numériques performants peut hisser la collecte fiscale congolaise à des standards régionaux élevés, pourvu que la rigueur de suivi soit maintenue ».

    Loin d’être une simple opération de communication, la descente ministérielle s’inscrit dans un continuum de réformes qu’encadrent la loi de finances rectificative et la stratégie nationale de diversification économique pilotée par la présidence de la République. À travers cette présence de terrain, Brazzaville démontre qu’elle entend conjuguer parole et action, dans un esprit de responsabilité partagée entre l’État, les opérateurs et les agents publics. L’enjeu dépasse la seule courbe des recettes : il s’agit de conforter la souveraineté budgétaire du Congo-Brazzaville tout en offrant au tissu productif les conditions d’une croissance inclusive et durable.

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