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    Addis-Abeba: retour libre, tensions en sourdine

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuillet 24, 20255 Mins de Lecture
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    Un élan diplomatique continental

    L’annonce conjointe faite le 24 juillet dans la capitale éthiopienne marque un tournant discret mais substantiel pour la crise prolongée entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Sous la houlette du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et dans le sillage des consultations conduites à Addis-Abeba, les deux délégations ont endossé un texte définissant les paramètres du retour volontaire de près de 280 000 réfugiés congolais installés au Rwanda et d’un nombre plus modeste de réfugiés rwandais encore présents en RDC. L’accord a été scellé en présence d’observateurs de l’Union africaine, dont le siège, voisin immédiat du lieu de signature, prêtait un symbole continental à la rencontre.

    Cet élan s’inscrit dans la séquence d’apaisement impulsée depuis plusieurs mois par des médiateurs africains et internationaux, avec l’appui notoire de Washington. La posture se veut pragmatique : stabiliser la zone frontalière, alléger la pression humanitaire et amorcer la réhabilitation économique des territoires affectés par deux décennies d’instabilité. Dans les couloirs de l’UA, un diplomate chevronné confiait que « l’Afrique centrale ne peut plus se payer le luxe d’un statu quo meurtrier, alors que la conjoncture sécuritaire mondiale exige des convergences régionales fortes ».

    Les enjeux humanitaires d’un retour volontaire

    Le choix du terme « volontaire » n’est pas anodin. Il renvoie à la doctrine onusienne du rapatriement librement consenti, seule modalité légitime au regard du droit international. Les signataires se sont engagés à garantir un environnement sûr, digne et durable aux populations concernées, qu’il s’agisse de corridors humanitaires, d’accès aux documents civils ou de programmes de réintégration. Sur le terrain, des agences telles que le Programme alimentaire mondial et l’UNICEF travaillent déjà à la cartographie logistique des sites de transit et des zones de retour.

    Au-delà de la sécurisation physique, reste la question psychosociale. Nombre de réfugiés ont passé plus d’une décennie hors de leur province d’origine ; leurs repères fonciers et communautaires ont volé en éclats. Le texte d’Addis-Abeba évoque la mise en place de mécanismes de résolution des conflits locaux et de comités mixtes, associant autorités coutumières et administrations déconcentrées, disposant d’un mandat clair pour traiter les différends liés à l’occupation des terres.

    Le fil rouge des accords de 2010 à 2025

    L’accord du 24 juillet n’émerge pas ex nihilo. Il réactive d’abord les engagements tripartites signés en 2010 entre Kinshasa, Kigali et le HCR, mis en sommeil à la faveur des résurgences armées du M23 en 2012 puis en 2022. Il s’articule ensuite avec l’Accord de paix conclu à Washington, considéré par les chancelleries occidentales comme la pierre angulaire d’une désescalade sécuritaire entre les deux voisins. Enfin, il tire profit de la Déclaration de Doha du 19 juillet 2025, par laquelle le gouvernement congolais et le mouvement AFC/M23 ont amorcé une voie de démobilisation progressive.

    Cette continuité juridico-politique renforce la crédibilité du processus. Comme le souligne un expert du Centre de recherches pour la paix de Nairobi, « la consolidation d’accords successifs crée un cumul de contraintes normatives dont aucun acteur ne peut aisément se dédire sans s’exposer à un coût diplomatique élevé ». D’où l’intérêt, pour Kigali comme pour Kinshasa, de s’arrimer à cette architecture afin de rassurer bailleurs internationaux et investisseurs potentiels.

    Un rôle discret mais décisif des acteurs régionaux

    Si l’UA et le HCR ont assuré la visibilité institutionnelle de la rencontre, plusieurs capitales africaines ont joué, en amont, la carte d’une médiation feutrée. Brazzaville, forte de son expérience dans la facilitation des dialogues inter-congolais et de la longévité diplomatique du président Denis Sassou Nguesso, a encouragé des consultations informelles visant à désamorcer les crispations verbales entre les deux chefs d’État. Cette diplomatie de couloir, saluée par un conseiller du secrétariat de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, a permis de préserver un climat propice à la recherche d’un dénominateur commun.

    Kampala et Luanda ont également apporté leur concours, notamment sur les volets sécuritaires liés au trafic transfrontalier d’armes légères. En toile de fond, l’enjeu pour les États de la sous-région reste de prévenir la contagion des groupes armés vers leurs propres territoires et de préserver les corridors commerciaux vitaux reliant le port de Pointe-Noire, en République du Congo, aux marchés de l’hinterland.

    Perspectives pour la stabilité des Grands Lacs

    La concrétisation des engagements d’Addis-Abeba dépendra désormais du financement des programmes de réintégration et de la coordination sécuritaire sur le terrain. Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA devrait examiner, lors de sa prochaine session, un éventuel déploiement d’observateurs militaires chargés de vérifier la neutralisation des groupes résiduels qui pourraient entraver le retour des civils.

    À Kinshasa, le vice-premier ministre Jacquemin Shabani Lukoo a salué « un jalon supplémentaire sur la route d’une paix inclusive » tandis que, du côté rwandais, le général Karamba a insisté sur « l’importance de liens de voisinage apaisés pour la prospérité mutuelle ». Les chancelleries occidentales, pour leur part, voient dans ce rapprochement une fenêtre d’opportunité : soutenir des projets d’infrastructures transfrontalières et relancer une coopération sécuritaire régionale, condition sine qua non à l’exploitation rationnelle des ressources du rift Albertin.

    À moyen terme, la stabilisation de la frontière est-congolaise pourrait favoriser une meilleure intégration économique de l’Afrique centrale, ambition déjà portée avec constance par Brazzaville dans le cadre de la CEEAC. Pour de nombreux diplomates, ce scénario constitue un pas crucial vers la transformation des rivalités historiques en interdépendances bénéfiques, conformément à la doctrine de sécurité collective promue par l’Union africaine.

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