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    Afreximbank : George Elombi aux commandes, l’intégration africaine accélère

    Rédaction Centrafrique NewsBy Rédaction Centrafrique Newsjuin 28, 2025Aucun commentaire6 Mins Read
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    Une transition à haute portée diplomatique

    En désignant le Camerounais George Elombi à la tête d’Afreximbank le 28 juin 2025, les actionnaires de la première banque africaine de financement du commerce ne se sont pas contentés d’assurer la continuité managériale après la décennie fructueuse du professeur Benedict Oramah. Ils ont choisi d’envoyer un signal fort de stabilité institutionnelle et de volonté d’accélération de l’intégration économique, à un moment où les replis protectionnistes redessinent la cartographie des échanges mondiaux.

    Ce rendez-vous d’Abuja, ponctué par la 32ᵉ assemblée annuelle de l’institution, a donc pris des allures de laboratoire géopolitique : chefs d’État, ministres des Finances, gouverneurs de banques centrales et représentants du secteur privé ont tous salué un « passage de témoin sans turbulences ». À l’instar de Jean-Baptiste Ondaye, ministre congolais de l’Économie et des Finances, qui a loué « la constance et la vision panafricaine d’un dirigeant dont la trajectoire épousera les priorités stratégiques de la CEMAC et du Congo-Brazzaville ».

    Le parcours d’un juriste devenu stratège financier

    Formé à l’Université de Londres, spécialiste reconnu de l’arbitrage commercial, George Elombi maîtrise aussi bien les arcanes du droit international que la mécanique exigeante des montages financiers transfrontaliers. Recruté par Afreximbank en 1996, il y a gravi tous les échelons, jusqu’à occuper les fonctions de vice-président exécutif chargé de la gouvernance et des services juridiques. Ses vingt-neuf années de présence au siège du Caire en font l’un des derniers gardiens de la mémoire institutionnelle.

    C’est notamment sous sa houlette que le PAPSS, système panafricain de paiement et de règlement, et le Fonds d’ajustement de la ZLECAf ont vu le jour. Ces deux instruments, opérationnels dans plus de soixante-cinq pays, facilitent l’essor du commerce intra-africain en réduisant considérablement les coûts de transaction. À eux seuls, ils incarnent l’ambition cardinale d’Elombi : convertir les discours sur l’intégration en externalités économiques mesurables.

    Un bilan financier qui prépare l’avenir

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En dix ans, le total de bilan d’Afreximbank est passé de 13 milliards à 40 milliards de dollars, soit un quasi-triplement des actifs, dopé par la hausse de la demande de financement en monnaies locales et par la quête de solutions de couverture contre les risques de change. La banque a également réussi à lever plus de 8 milliards de dollars sur les marchés internationaux en 2024, à des conditions saluées par les agences de notation, preuve d’une crédibilité qui dépasse désormais les frontières africaines.

    Le nouveau président n’a pas manqué de rappeler que « le bilan n’est pas une fin en soi ». Son intention, confie-t-il, est de renforcer la transparence des processus d’allocation de crédit et de consolider le suivi d’impact : « Chaque dollar prêté doit se traduire en chaînes de valeur régionales, en emplois qualifiés et en transferts technologiques ».

    Confluences stratégiques pour l’Afrique centrale et le Congo-Brazzaville

    Dans le sillage de Brazzaville, capital congolaise ouverte sur le bassin du Congo et l’Angola, plusieurs chantiers structurants sont déjà identifiés : corridor routier Pointe-Noire-Libreville, modernisation de la Zone économique spéciale de Maloukou et développement d’unités agro-industrielles connectées au marché de la ZLECAf. Autant de dossiers qui figurent en bonne place dans le pipeline d’Afreximbank.

    Pour Denis Sassou Nguesso, dont la diplomatie économique s’articule autour de la transformation locale des matières premières et de la diversification énergétique, l’arrivée d’Elombi représente une opportunité de synchroniser davantage les priorités nationales avec les facilités de financement régionales. Les autorités congolaises voient donc dans cette transition un levier supplémentaire pour renforcer la crédibilité financière du pays et consolider sa présence dans les corridors commerciaux d’Afrique australe et orientale.

    Cap sur la finance climatique et les chaînes de valeur industrielles

    Sous l’effet conjugué des exigences de la COP28 et des orientations de la Banque africaine de développement, la finance climatique devient l’axe central de l’offre de produits d’Afreximbank. George Elombi a d’ores et déjà annoncé la création d’une fenêtre de 2 milliards de dollars dédiée aux obligations vertes et aux mécanismes de transition énergétique, avec un accent mis sur la valorisation durable du bois, ressource majeure pour le Congo-Brazzaville.

    Parallèlement, un programme de garantie de 1 milliard de dollars est en cours de finalisation pour sécuriser les investissements dans les usines d’assemblage automobile et d’équipements électriques en Afrique centrale. Ces dispositifs entendent combler le déficit d’infrastructures industrielles qui freine la compétitivité du continent tout en répondant aux impératifs de souveraineté productive.

    Une diplomatie monétaire au service de la ZLECAf

    Alors que la fragmentation commerciale mondiale s’accentue, la ZLECAf apparaît comme le principal antidote africain aux guerres tarifaires. Afreximbank, sous la conduite du nouveau président, s’érige en architecte financier de cette zone, en assurant à la fois le maillage des banques correspondantes et la compensation multidevise via le PAPSS. L’objectif est de réduire de 30 % les coûts logistiques intra-africains d’ici 2030, un jalon que les conjonctures internationales rendent plus stratégique encore.

    Le défi est aussi monétaire. En collaboration avec plusieurs banques centrales, dont la Banque des États de l’Afrique centrale, George Elombi soutient l’idée d’un panier de règlements libellés en devises africaines convertible en DTS, afin de limiter l’exposition africaine aux fluctuations excessives du dollar. Une proposition que les économistes saluent comme un pas « pragmatique et graduel » vers une souveraineté monétaire accrue.

    Perspectives : confiance et exigences de résultat

    À Abuja, la déclaration finale souligne la nécessité d’« ancrer les outils financiers dans les réalités industrielles ». George Elombi, conscient d’être attendu sur la concrétisation rapide des projets, s’est engagé à présenter un tableau de bord public des avancées chaque semestre. Une démarche de redevabilité saluée tant par les États que par les investisseurs privés, toujours plus attentifs aux indicateurs ESG.

    Pour les diplomates présents, l’enjeu dépasse le strict périmètre bancaire : il s’agit de démontrer que les institutions panafricaines peuvent gérer des transitions de leadership sans heurts, tout en accélérant la convergence économique. Le Congo-Brazzaville, actionnaire fondateur, et plus largement l’Afrique centrale, disposent désormais d’un allié solide pour transformer les promesses de la ZLECAf en résultats tangibles. À l’heure où le continent cherche à écrire son propre récit de résilience, la prise de fonctions de George Elombi s’impose comme un marqueur de maturité institutionnelle et de confiance renouvelée dans la coopération sud-sud.

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