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    Ali Bongo plaide sa cause à Paris : échos judiciaires et diplomatie gabonaise

    De Centrafrique Newsjuillet 2, 20255 Mins de Lecture
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    De Libreville à Paris, un feuilleton judiciaire à haute portée symbolique

    À peine un an après le coup d’État du 30 août 2023, l’ancienne famille présidentielle gabonaise est de nouveau au centre de l’actualité, cette fois à plus de 5 000 kilomètres de Libreville. Ali Bongo Ondimba, accompagné de son épouse Sylvia et de son fils Noureddin, a choisi la capitale française pour porter plainte contre ce qu’il qualifie de « séquestration arbitraire ». Reçu, le 1er juillet, au pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris, l’ex-chef de l’État bénéficie désormais du statut de partie civile, point d’ancrage indispensable pour espérer la reconnaissance de préjudices supposés. Pour les avocats de la famille, la France offre un cadre juridictionnel perçu comme indépendant, rompant avec les turbulences institutionnelles qui agitent encore Libreville.

    La qualification juridique des faits au prisme du droit international

    L’information judiciaire ouverte contre X porte sur des chefs d’accusation lourds : tortures, actes de barbarie, enlèvement et séquestration en bande organisée. Pareille qualification place l’affaire sur le terrain du jus cogens, ces normes impératives du droit international qui ne souffrent aucune dérogation. Elle confère aux magistrats français une compétence quasi universelle pour statuer, comme l’autorisent les dispositions du Code de procédure pénale relatives aux crimes imprescriptibles. L’enjeu, pour le collège d’instruction, consiste désormais à établir la matérialité de faits survenus à Libreville, puis à identifier d’éventuels auteurs ou complices. « Nous disposons déjà de dates précises et de premiers noms », confiait récemment une source proche du dossier (AFP), signe que la logique probatoire avance loin des feux médiatiques.

    Témoignages et faisceaux de présomption : la stratégie de la défense

    La famille Bongo soutient que Sylvia et Noureddin auraient subi électrocutions, simulacres de noyade et étranglements durant dix-huit mois d’isolement. Me François Zimeray affirme avoir remis aux magistrates « une liste de sept ou huit personnes impliquées », tandis que Me Pierre-Olivier Sur n’exclut pas des mandats d’arrêt internationaux si la coopération gabonaise se révélait insuffisante. Ces déclarations s’accompagnent de certificats médicaux et d’attestations rédigées sous serment, autant d’éléments destinés à donner une valeur probante aux allégations. De son côté, le président de transition Brice Oligui Nguema a toujours réfuté la moindre pratique de torture, insistant sur le caractère, selon lui, équitable de la procédure en cours à Libreville. Entre ces versions contradictoires, la justice française devra naviguer avec prudence afin d’éviter toute instrumentalisation politique.

    Une procédure française aux résonances diplomatiques multiples

    L’audition d’un ancien chef d’État africain par une juridiction européenne n’est jamais dépourvue de conséquences géopolitiques. Paris, partenaire historique du Gabon, s’efforce depuis plusieurs années de recalibrer sa présence sur le continent, privilégiant une posture de « non-ingérence, non-indifférence ». Or, la plainte Bongo intervient à un moment où l’exécutif gabonais multiplie les signaux d’ouverture envers d’autres capitales, de Washington à Abou Dabi, cherchant à réduire une dépendance longtemps considérée excessive vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale. En acceptant d’instruire les griefs de l’ex-président, la France réaffirme sa vocation universaliste en matière de droits humains, tout en prenant le risque de froisser un pouvoir de transition sur lequel elle compte pour la stabilité sous-régionale.

    Effets collatéraux sur la transition et la gouvernance au Gabon

    À Libreville, ce feuilleton judiciaire extérieur nourrit un débat interne sur la maniabilité de la justice et la promesse d’un « nouveau départ » brandie par le Comité pour la transition et la restauration des institutions. Le général Oligui, désormais investi président, a certes libéré Sylvia et Noureddin sous contrôle judiciaire, mais il conserve l’obligation de les juger pour détournement de fonds publics. Tout retard ou perception de traitement de faveur risquerait d’affaiblir la légitimité d’un processus censé conduire à des élections transparentes en 2025. À l’inverse, une coopération judiciaire proactive pourrait renforcer la crédibilité internationale de la transition, déjà saluée pour ses engagements en matière de gouvernance financière auprès du FMI.

    Regard de la communauté internationale et hypothèses de dénouement

    Dans les chancelleries africaines comme occidentales, l’instruction parisienne est suivie avec une attention d’autant plus soutenue que le Gabon demeure un producteur pétrolier majeur et un pivot stratégique du golfe de Guinée. Plusieurs observateurs rappellent le précédent Hissène Habré, condamné en 2016 par les Chambres africaines extraordinaires de Dakar, pour souligner la montée en puissance d’une justice extraterritoriale sur le continent. À court terme, les juges français pourraient solliciter des commissions rogatoires internationales, prélude à une phase contentieuse plus visible. À moyen terme, la conclusion de la procédure pèsera sur la capacité du régime de transition à organiser un scrutin crédible et sur la faculté d’Ali Bongo à redevenir un acteur politique, fût-ce par ricochet.

    Entre quête de justice et realpolitik, un équilibre délicat

    La séquence qui s’ouvre témoigne de la complexité des transitions post-coup d’État en Afrique centrale : rechercher la vérité judiciaire tout en consolidant un ordre institutionnel encore fragile. Pour Ali Bongo, la reconnaissance d’une éventuelle séquestration constituerait un revers politique pour Libreville ; pour le pouvoir de transition, démontrer l’absence de traitement inhumain reviendrait à renforcer son crédit international. Les diplomates, eux, savent que l’épilogue se jouera autant dans les prétoires que dans les chancelleries. À Paris, la magistrature avance au rythme rigoureux de la procédure ; à Libreville, la stabilité politique dépendra d’un savant dosage entre justice, réconciliation et ouverture économique. Entre ces deux pôles, la realpolitik continue d’écrire les lignes les plus discrètes mais déterminantes d’une histoire qui déborde largement le seul destin de l’ancien président gabonais.

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