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    Bac 2025 : les jeunes autochtones forcent le destin

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuillet 22, 20254 Mins de Lecture
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    Congo-Brazzaville et le défi de l’inclusion scolaire

    Le système éducatif congolais, longtemps aux prises avec des disparités géographiques et socioculturelles, s’est fixé pour cap de « ne laisser aucun enfant au bord du chemin ». Cette orientation, rappelée dans le Plan sectoriel de l’éducation 2022-2030, reflète l’ambition des autorités de rapprocher les normes nationales des standards internationaux promus par l’UNESCO. La proclamation des résultats du baccalauréat général 2025 dévoile un jalon significatif de cette trajectoire : quatre candidats issus de communautés autochtones viennent d’obtenir le précieux diplôme, démontrant la vitalité du programme d’inclusion porté de concert par l’État et ses partenaires.

    Quatre bacheliers, miroir d’une société en mutation

    À Gamboma, dans le département de la Nkéni-Alima, les sœurs Andrea et Ruth Tshiba ainsi qu’Elga Boussoukou ont vu leur nom s’afficher dans la colonne des admis, tandis que Blaise Ngono, originaire de Lefoutou en Lékoumou, fêtait le même succès à des centaines de kilomètres. Au-delà de l’exploit individuel, leur admission rompt avec une marginalisation historique. « Leur réussite illustre la capacité de nos jeunes à franchir les obstacles dès lors qu’ils bénéficient d’un environnement pédagogique équitable », souligne un inspecteur d’académie, rappelant que l’an passé seuls deux candidats autochtones avaient atteint cette étape.

    Le rôle catalyseur de la société civile

    Fondée en 2012, l’ONG Espace Opoko met l’accent sur une approche holistique : prise en charge scolaire, soutien nutritionnel, suivi sanitaire et accompagnement social. Chaque année, plus de 1 500 enfants bénéficient de ce dispositif. « Ce sont des modèles pour leur communauté. Leur réussite nous encourage à poursuivre le combat contre l’exclusion éducative », confie Averty Ndzoyi, président de l’organisation. En favorisant l’accès à la cantine ou au transport, l’ONG réduit la pression économique qui pousse souvent les familles autochtones à interrompre la scolarité de leurs enfants.

    Une cohérence avec les engagements publics

    La Constitution de la République du Congo garantit le droit à l’instruction et prohibe toute forme de discrimination. Depuis 2021, le ministère de l’Enseignement général a intensifié la construction de salles de classe dans les zones forestières et lancé des campagnes de sensibilisation en langues locales. Ces initiatives, saluées par le Programme des Nations unies pour le développement, ont amélioré les taux d’inscription des enfants autochtones de près de dix points en trois ans. La réussite au bac, fruit d’un continuum d’efforts, conforte la pertinence de cette politique.

    Vers l’enseignement supérieur : enjeux diplomatiques

    L’obtention du baccalauréat ouvre désormais la perspective d’études universitaires, mais pose la question des ressources. Espace Opoko accompagne déjà dix-neuf étudiants autochtones dans les filières de droit, d’agronomie et de santé. Les financements, essentiellement issus de mécènes locaux et de partenaires multilatéraux, demeurent insuffisants face à la hausse des frais universitaires. À Brazzaville, un conseiller du ministre des Affaires étrangères évoque « la nécessité d’articuler coopération bilatérale et bourses d’excellence », rappelant que plusieurs chancelleries européennes se disent prêtes à soutenir des programmes ciblés.

    Une dynamique régionale à consolider

    Le Congo n’est pas une exception : au Gabon voisin, deux étudiants bakola ont intégré l’École normale en 2024, tandis que la République centrafricaine expérimente depuis peu des internats réservés aux enfants pygmées. Dans cet écosystème, la diplomatie sous-régionale pourrait jouer un rôle fédérateur en encourageant des échanges de bonnes pratiques. La Commission de la CEEAC envisage pour 2026 un fonds commun dédié à la scolarisation des peuples autochtones, ce qui offrirait au Congo l’occasion de partager son expérience tout en consolidant ses propres dispositifs.

    Perspectives et responsabilités partagées

    La réussite d’Andrea, Elga, Ruth et Blaise rappelle qu’une politique publique ne se mesure pas seulement à la publication d’un décret mais à son impact sur des trajectoires humaines concrètes. Elle invite également à élargir le cercle des intervenants : familles, chefs traditionnels, collectivités locales, entreprises et bailleurs de fonds. À court terme, la priorité consiste à garantir un accompagnement universitaire stable. À moyen terme, l’enjeu est de pérenniser la chaîne de valeur éducative, de la petite enfance jusqu’à l’insertion professionnelle, afin que ces jeunes diplômés deviennent, demain, des relais de développement pour leurs communautés et pour la nation toute entière.

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