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    Banque pour tous : l’inclusion qui vaut de l’or

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsaoût 2, 20254 Mins de Lecture
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    L’inclusion financière comme vecteur de stabilité macroéconomique

    Depuis une décennie, la notion d’inclusion financière s’est hissée parmi les priorités des autorités congolaises, convaincues qu’un accès élargi aux services bancaires constitue l’un des piliers de la résilience économique post-crise. La tenue, à Brazzaville, de la deuxième réunion du Comité technique chargé de piloter la Stratégie nationale d’inclusion financière confirme cette volonté politique. En désignant M. Christian Yoka, ministre des Finances, à la présidence du comité de pilotage, le gouvernement a hissé le dossier au rang de chantier structurant, à l’instar de la réforme budgétaire ou de la modernisation du climat des affaires.

    La nouvelle stratégie, cofinancée par le Programme des Nations unies pour le développement et appuyée par la Banque des États de l’Afrique centrale, vise à ramener le taux d’exclusion financière, estimé à plus de 60 %, sous la barre des 35 % d’ici cinq ans. Dans un contexte marqué par la montée en puissance des fintech régionales, les autorités entendent créer un écosystème où la bancarisation devient un canal de stabilisation sociale et un outil de sécurisation des flux financiers.

    Un diagnostic partagé pour asseoir la crédibilité de la réforme

    Au cœur de la réunion présidée par Dominique Ursel Tsono Ndzalé, conseiller aux institutions et à l’ingénierie financière, deux documents ont cristallisé l’attention des experts : le Rapport d’évaluation de l’inclusion financière en République du Congo et l’ébauche de la Stratégie nationale. Les travaux, confiés au consultant Albert Makita Mbama, se sont nourris d’une centaine d’entretiens menés auprès des régulateurs, des établissements de crédit et des réseaux de microfinance. « La robustesse méthodologique confère au diagnostic une légitimité indispensable pour fédérer les partenaires techniques et financiers », souligne un haut responsable de la BEAC présent à la réunion.

    Les membres du Comité technique ont salué l’alignement du rapport avec les indicateurs du Global Findex et les recommandations du G20. Une attention particulière est portée à la segmentation territoriale, puisque les zones semi-urbaines affichent une densité d’agences bancaires cinq fois inférieure à celle de Brazzaville et Pointe-Noire.

    Concilier normes internationales et impératifs domestiques

    Le défi consiste à transposer les standards internationaux sans perdre de vue les spécificités congolaises, qu’il s’agisse de la prépondérance du secteur informel ou de la faible diffusion des pièces d’identité officielles. Les débats de la session ont, à cet égard, insisté sur la clarté des leviers d’action et la cohérence des indicateurs de suivi. Parmi les pistes évoquées figure la création d’un identifiant financier unique, adossé au registre national de la population, afin de faciliter le KYC et la lutte contre le blanchiment.

    Les experts recommandent également une fiscalité incitative pour les opérateurs de mobile money, dont les volumes de transactions ont progressé de 43 % en 2023. « La dématérialisation des paiements publics, notamment des pensions et bourses d’étudiants, peut agir comme révélateur de nouveaux clients bancaires », avance un cadre du Trésor, plaidant pour une interopérabilité accrue entre les plateformes privées et les systèmes étatiques.

    Microfinance : un catalyseur au service des PME et de l’inclusion sociale

    Le Projet d’appui au secteur de la microfinance, adossé à la stratégie globale, entend consolider la gouvernance des établissements de crédit mutualistes et renforcer leurs fonds propres. À l’heure actuelle, plus de 350 000 Congolais recourent aux services des institutions de microfinance, soit dix fois plus qu’en 2010. Selon les projections du ministère des Finances, ce segment peut injecter à court terme l’équivalent de 2 % du PIB en microcrédits ciblés, principalement orientés vers l’agriculture de rente, la transformation agro-alimentaire et l’artisanat urbain.

    Des ateliers régionaux, prévus à Owando, Dolisie et Ouesso, permettront de préciser les modalités d’octroi des garanties publiques et de former les agents de crédit aux mieux-disantes ESG. Cette démarche s’inscrit dans la stratégie nationale de diversification, qui ambitionne de réduire la dépendance aux hydrocarbures en stimulant une classe moyenne entrepreneuriale.

    Étapes décisives avant la validation finale

    Les travaux se poursuivront en juillet et août afin d’intégrer les dernières observations techniques, avant la session de validation fixée au terme de la saison sèche. Une fois le document entériné par le Comité de pilotage, il sera présenté au gouvernement, puis exposé aux partenaires bilatéraux lors des prochaines Assemblées annuelles de la Banque mondiale. À moyen terme, la mise en œuvre sera suivie par un tableau de bord semestriel, accessible au public, afin de garantir la transparence et de favoriser l’adhésion citoyenne.

    Cette approche graduelle, alliant ambition réformatrice et pragmatisme, reflète la volonté de Brazzaville de s’inscrire dans le sillage des économies africaines qui ont su convertir l’inclusion financière en moteur de croissance partagée. « Notre pays dispose d’atouts considérables ; il nous appartient de transformer cette promesse en réalité tangible pour chaque ménage », a conclu Dominique Ursel Tsono Ndzalé, soulignant la dimension sociale et géopolitique d’une finance véritablement inclusive.

    Congo-Brazzaville inclusion financière microfinance
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