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    Bassin du Congo : 2,5 Mds$ pour sauver la grande forêt

    De Centrafrique Newsnovembre 28, 20255 Mins de Lecture
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    Ce qu’il faut retenir

    Le bassin du Congo vient d’obtenir une promesse historique : 2,5 milliards de dollars seront mobilisés sur cinq ans par la France et dix partenaires pour défendre la deuxième forêt tropicale de la planète.

    Annoncée à Belém, l’initiative met en avant la République du Congo, pivot géographique du massif forestier, et ambitionne de conjuguer lutte climatique, emplois verts et souveraineté régionale.

    Le bassin du Congo, poumon sous pression

    Selon la Banque mondiale, les forêts d’Afrique centrale enferment près de 91 milliards de tonnes de carbone, l’équivalent de dix années d’émissions mondiales du secteur énergétique.

    Or l’urbanisation rapide, l’agriculture sur brûlis et l’exploitation minière ont fait perdre environ 500 000 hectares de couvert forestier chaque année depuis 2001, rappellent les chercheurs du réseau Global Forest Watch.

    Un appel de Belém au service de Brazzaville

    Paris insiste sur la complémentarité avec l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale, présidée cette année par Brazzaville, afin de maximiser les synergies scientifiques et diplomatiques sans concurrencer les mécanismes existants.

    « La République du Congo jouera un rôle entraîneur pour la gouvernance forestière régionale », a déclaré le ministre français de la Transition écologique, rappelant que Pointe-Noire héberge déjà un hub satellite d’observation spatiale des feux de forêt.

    Des partenaires alignés sur la science

    Outre la France, l’Allemagne, la Norvège et le Royaume-Uni mutualiseront des crédits climat avec la Banque mondiale, la BAD et trois grands fonds multilatéraux, gage de cohérence comptable et de partage de risques.

    Le consortium se fonde sur des données LiDAR et des images Sentinel pour cibler les zones à haute valeur carbone et orienter les paiements en fonction des résultats mesurés annuellement.

    Chimie financière de 2,5 milliards USD

    Un premier guichet de 600 millions sera décaissé dès 2025 pour financer la cartographie forestière, la formation de 5 000 éco-gardiens et l’installation de stations météo automatisées le long du fleuve Congo.

    Les 1,9 milliard restants iront aux programmes de diversification agricole, à la recherche sur les essences résistantes et aux projets de crédit carbone communautaire pilotés par les ministères congolais de l’Économie forestière et des Finances.

    Quel rôle pour les six États forestiers ?

    Chaque pays signera un contrat-forêt définissant des seuils de déforestation admis, des critères de gouvernance et des engagements sociaux, avec un bonus financier pour ceux qui protègent les tourbières, atouts cruciaux de stockage du carbone.

    La République du Congo, forte de son code forestier révisé en 2020, prévoit de consacrer 12 % de la manne aux populations autochtones pour soutenir l’agroforesterie et l’écotourisme sur les cours d’eau intérieurs.

    Le point économique

    D’après le cabinet McKinsey, chaque million de dollars investi dans la gestion durable du bassin pourrait générer 1,5 million de retombées économiques locales via les filières cacao, huile de palme certifiée et ingrédients pharmaceutiques issus des plantes médicinales.

    Le ministre congolais de l’Économie, Jean-Baptiste Ondaye, voit dans le fonds un « levier anticyclique » susceptible de stabiliser les recettes hors pétrole alors que le marché mondial du brut reste volatil.

    Scénarios climatiques à horizon 2030

    Si la déforestation recule de 30 % d’ici 2030, les scientifiques estiment que la forêt du Congo pourrait absorber jusqu’à 1,8 gigatonne de CO₂ supplémentaire, équivalant à l’ensemble des émissions annuelles de la France et de l’Espagne réunies.

    À l’inverse, un statu quo ferait basculer certaines zones en source nette de carbone, risquant de perturber la pluviométrie du Sahel et d’amplifier les chocs sur l’hydroélectricité en Afrique centrale.

    Et après ? Vers un marché carbone africain

    Les négociateurs envisagent d’utiliser les résultats du fonds comme référence pour lancer, dès 2027, une plateforme carbone CEMAC couplée à la Bourse de Brazzaville, afin de valoriser les crédits générés par les projets communautaires et attirer les investisseurs institutionnels.

    Contexte historique des financements forestiers

    Entre 2008 et 2022, moins de 11 % des financements internationaux pour les forêts tropicales ont été dirigés vers l’Afrique centrale, contre 55 % pour l’Amazonie. Le déblocage européen veut rééquilibrer cette carte et conforter la diplomatie climatique congolaise.

    Les premiers projets pilotes de gestion communautaire, lancés à Kintélé et Mossaka dès 2010, ont montré une réduction de déforestation de 28 %; ces résultats ont servi d’argument aux négociateurs pour calibrer le nouveau fonds.

    La société civile veut être partie prenante

    L’ONG congolaise Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme plaide pour que 40 % des investissements aillent directement aux initiatives villageoises, considérant que « les sentinelles de la forêt sont ceux qui y vivent ».

    Garanties de transparence et gouvernance

    La BAD imposera un audit annuel indépendant tandis que la CEMAC développera un registre en ligne des transactions carbone, inspiré du système européen ETS, afin d’éviter la double comptabilisation.

    Par ailleurs, les ministères congolais s’engagent à publier les contrats d’abattage en open data et à sanctionner les opérateurs non conformes, renforçant l’attractivité du marché tout en rassurant les investisseurs institutionnels.

    Cartographie et technologie de pointe

    L’agence spatiale européenne prévoit de lancer en 2026 le satellite Biomass, dont les capteurs P-band fourniront aux autorités congolaises des données volumétriques précises, indispensables pour vérifier les crédits carbone et ajuster les politiques forestières en temps réel. Cette coopération technologique sera codirigée depuis l’université Marien Ngouabi.

    Aline France Etokabeka Appel de Belém Banque mondiale Bassin du Congo Financement climat
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