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    BGFIBank débarque en Bourse : Libreville teste le bain financier CEMAC

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuin 27, 20255 Mins de Lecture
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    Une introduction boursière attendue au cœur de la CEMAC

    Sous les lambris feutrés d’un hôtel de Libreville, le conseil d’administration de BGFIBank a officialisé le 25 juin son projet d’introduction à la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale. Fixée au 15 juillet, l’opération prendra la forme d’une augmentation de capital de 15,7 milliards de francs CFA, soit près de 28,5 millions de dollars, destinée à alimenter le nouveau « Projet d’entreprise 2026-2030 ». Le signal est fort : la première capitalisation bancaire d’Afrique centrale, jusqu’ici détenue à plus de 70 % par des actionnaires privés gabonais, accepte de se soumettre à l’exigence de transparence des marchés.

    Cette décision intervient dans un contexte où la CEMAC cherche à nourrir un marché financier encore naissant. Depuis la fusion des places de Libreville et Douala en 2019, la BVMAC peine à dépasser la barre symbolique d’une dizaine de valeurs cotées. À cet égard, l’arrivée d’un groupe affichant 122 milliards de francs CFA de résultat net consolidé en 2024 apparaît comme une bouffée d’oxygène pour la place régionale.

    Un calendrier étudié et une gouvernance rénovée

    La house bank a confié à sa filiale BGFI Bourse le mandat d’arrangeur principal, illustrant une stratégie de maîtrise de la chaîne de valeur. La période de souscription devrait s’étendre sur trois semaines, un tempo jugé « raisonnable au regard de la profondeur du marché », souligne un analyste basé à Douala. Pour pérenniser la trajectoire, le groupe dissociera les fonctions de président du conseil et de directeur général : Henri-Claude Oyima conservera la supervision stratégique tandis qu’un futur directeur général pilotera l’opérationnel.

    Cette réforme s’inscrit dans les meilleures pratiques de gouvernance prônées par la Commission bancaire d’Afrique centrale. « La dissociation contribue à rassurer investisseurs et régulateurs », observe une source proche de la COBAC, ajoutant que l’exemple pourrait inspirer d’autres institutions régionales, y compris certaines banques de la place de Brazzaville en quête de refinancement à moyen terme.

    Vers une consolidation du marché financier régional

    Au-delà de l’effet d’affichage, l’introduction de BGFIBank pourrait accélérer la normalisation des pratiques de reporting dans la sous-région. Alors que les besoins en infrastructure dépassent 25 milliards de dollars à l’horizon 2030, la CEMAC a urgemment besoin d’une bourse capable d’absorber de grandes levées de fonds. Libreville espère qu’une capitalisation renforcée suscitera des effets d’entraînement comparables à ceux observés à Abidjan depuis la modernisation de la BRVM.

    Pour l’heure, la liquidité quotidienne de la BVMAC reste inférieure à 2 milliards de francs CFA. L’arrivée d’un émetteur de la taille de BGFIBank devrait, selon les projections de la Société de bourse de l’Union, quadrupler les volumes sur le marché secondaire et attirer des investisseurs étrangers encore timides. Un gérant parisien confie ainsi « regarder pour la première fois un dossier CEMAC », preuve que la dynamique de convergence est engagée.

    Résonance pour l’économie congolaise et l’agenda de diversification

    À Brazzaville, où le gouvernement poursuit sa politique de diversification voulue par le président Denis Sassou Nguesso, l’opération est suivie avec attention. Le ministère congolais des Finances a récemment salué « une initiative de nature à faciliter la mutualisation de l’épargne régionale ». La République du Congo, déjà favorable aux instruments souverains sur la place boursière, voit dans ce mouvement un argument supplémentaire pour appuyer la création d’un compartiment dédié aux PME nationales.

    Selon un conseiller technique du Trésor congolais, « l’exemple de BGFIBank démontre que la transparence peut cohabiter avec la stabilité ». Une telle lecture résonne avec la feuille de route de la Stratégie nationale de développement 2022-2026, qui mise sur la finance de marché pour réduire la dépendance aux matières premières et soutenir des secteurs tels que l’agriculture de transformation ou les services numériques.

    Défis opérationnels et perspectives à l’horizon 2030

    Les ambitions affichées – bilan consolidé de 6 000 milliards de francs CFA et dépôts de 4 000 milliards en 2025 – interrogent néanmoins la capacité des économies CEMAC à générer une épargne suffisamment abondante. BGFIBank mise sur la digitalisation rapide des services bancaires et sur l’inclusion financière pour élargir sa base de dépôts. Le développement de produits verts, en phase avec les nouveaux standards ESG, figure également dans son plan stratégique, signe d’un alignement anticipé sur les exigences des investisseurs internationaux.

    Reste la contrainte de liquidité : la convertibilité du franc CFA et la gestion des réserves de change par la BEAC constituent toujours des variables sensibles. Toutefois, plusieurs sources diplomatiques indiquent que les discussions engagées avec le Fonds monétaire international autour de la réforme du cadre macroéconomique sous-régional ont renforcé la crédibilité de l’architecture financière d’Afrique centrale, ce qui pourrait faciliter la réussite de l’introduction.

    Un baromètre diplomatique de la stabilité sous-régionale

    Au-delà de la seule dimension financière, le saut de BGFIBank en Bourse peut être lu comme un test grandeur nature de la résilience politique dans une zone historiquement frappée par la volatilité des matières premières et les tensions sécuritaires. Jusqu’ici, les autorités gabonaises et congolaises ont fait montre d’une coopération institutionnelle étroite, illustrée par les initiatives conjointes au sein de la Conférence des chefs d’État de la CEMAC.

    Dans ce contexte, l’opération du 15 juillet revêt un intérêt diplomatique certain : si l’émission se solde par un succès, elle enverra un message de confiance aux bailleurs multilatéraux et aux partenaires bilatéraux – notamment ceux de Brazzaville engagés dans des projets d’infrastructures routières ou énergétiques. À l’inverse, un accueil timoré rappellerait que la consolidation du marché financier demeure un chantier de longue haleine. Pour l’heure, les perspectives demeurent prudemment optimistes, reflétant la volonté des capitales d’Afrique centrale de s’arrimer aux standards internationaux sans renier leur souveraineté économique.

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