Close Menu
    Derniers Articles

    OMS-Congo : cap 2025-2028 santé résiliente

    Congo carbone : la Cdn 3.0 veut lever 8,9 Mds$

    Accord RDC-Rwanda : Décryptage d’une paix inédite

    Facebook YouTube X (Twitter) TikTok
    centrafrique.news
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport
    Facebook YouTube RSS X (Twitter) TikTok
    centrafrique.news
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport
    Culture

    Bolívar s’invite sur écran: diplomatie en costumes

    De Centrafrique Newsjuillet 23, 20254 Mins de Lecture
    Partagez Facebook Twitter Pinterest Copy Link Telegram LinkedIn Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Une salle obscure pour éclairer la mémoire

    Dans l’enceinte feutrée de l’Institut français de Brazzaville, transformée pour l’occasion en salon diplomatique, l’ambassade de la République bolivarienne du Venezuela a proposé aux cinéphiles congolais un voyage au cœur des turbulences latino-américaines. En programmant « Bolívar, l’homme des difficultés », la mission diplomatique commémorait le 214ᵉ anniversaire de la Déclaration d’indépendance du 5 juillet 1811, tout en déroulant le tapis rouge à une communauté d’intellectuels, d’étudiants et d’artistes avides de nouveaux récits. L’initiative inscrit la capitale congolaise dans le calendrier du « Juillet patriotique » lancé par Caracas à travers le monde afin de resserrer les liens entre peuples du Sud.

    Le 5 juillet 1811, fer de lance narratif

    Avant que les lumières ne s’éteignent, l’ambassadrice Laura Evangelia Suárez a rappelé la portée symbolique de deux dates phares : le 5 juillet 1811, acte de naissance d’une république libérée de la tutelle espagnole, et le 24 juin 1821, bataille de Carabobo décisive pour l’émancipation continentale. Le film, fresque historique dense, suit Simón Bolívar depuis les salons de Caracas jusqu’aux plaines andines, révélant la stratégie militaire mais surtout l’ingénierie politique du Libertador. L’esthétique, empreinte d’un réalisme cru, donne chair aux difficultés logistiques, aux rivalités régionales et aux compromis diplomatiques qui jalonnèrent le processus de création étatique.

    La diplomatie culturelle vénézuélienne à Brazzaville

    En inscrivant le septième art au cœur de sa communication, l’ambassade entend élargir le dialogue bilatéral au-delà des dossiers énergétiques ou multilatéraux traités dans les chancelleries. Selon un conseiller culturel présent dans la salle, « le cinéma offre une porte d’entrée sensible aux valeurs de liberté et de souveraineté que partagent Caracas et Brazzaville ». Loin d’une vitrine idéologique figée, la séance a permis un échange direct entre diplomates, universitaires et journalistes congolais autour des défis contemporains que pose toute construction nationale : cohésion interne, diversification économique et souveraineté décisionnelle dans un monde multipolaire.

    Échos congolais : regard croisé des créateurs

    Premier spectateur à réagir, le doyen du cinéma congolais Sébastien Kamba a salué « une reconstitution d’une rigueur remarquable, capable d’inspirer la jeune garde brazzavilloise en quête de références visuelles africaines et latino-américaines ». Les plumes de l’Association congolaise d’amitié entre les peuples ont, de leur côté, souligné la dimension pédagogique de l’œuvre : raconter les Amériques libératrices, c’est aussi rappeler les solidarités africaines dans la diaspora de l’époque. À l’issue de la projection, un débat spontané s’est noué sur l’usage stratégique de l’imprimerie par Bolívar, innovation technologique mise au service d’un soft power avant l’heure.

    Femmes, imprimerie et modernité d’un combat

    L’écrivaine bénino-congolaise Carmen Fifamè Toudounou a insisté sur « la centralité des figures féminines, longtemps occultées dans les tableaux militaires classiques ». Le film met effectivement en lumière Manuela Sáenz, indispensable relais politique et logistique, rappelant que la libération fut aussi une affaire de réseaux sociaux avant la lettre : correspondances cryptées, journaux de tranchées et réunions littéraires ont tissé une diplomatie parallèle où les femmes jouaient les courroies de transmission. Cette lecture résonne particulièrement dans un Congo engagé dans la valorisation du rôle des femmes dans la consolidation de la paix et la gouvernance.

    Entre résistances contemporaines et partenariat Sud-Sud

    Au-delà de l’exercice mémoriel, la projection engage une réflexion sur la souveraineté actuelle des nations du Sud face aux tensions géo-économiques. Pour l’ambassadrice Suárez, le Venezuela continue « sa lutte pacifique pour le droit d’exister en tant que nation indépendante », tandis que le Congo, attaché à une diplomatie d’équilibre, multiplie les passerelles avec des partenaires hétérogènes afin de défendre un multilatéralisme inclusif. Dans ce contexte, la culture devient vecteur de légitimation : le récit bolivarien, projeté à Brazzaville, rappelle que l’indépendance n’est pas un acquis mais un processus à sans cesse réévaluer, nourri par le dialogue des mémoires et la coopération Sud-Sud.

    Partagez Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Email Copy Link
    Article PrécédentCongo : blockchain, satellites gardiens des forêts
    Prochain Article Diaspora, un clic pour Mpaka, cent projets

    Articles similaires

    Slam et droits humains: un festival qui pulse à Brazza

    décembre 5, 2025

    Benin 1931 : la mémoire en autochrome révélée

    décembre 2, 2025

    7 temps forts afro : Tiken Jah Fakoly ouvre le bal

    novembre 14, 2025
    Publicité
    Derniers Articles

    OMS-Congo : cap 2025-2028 santé résiliente

    Congo carbone : la Cdn 3.0 veut lever 8,9 Mds$

    Accord RDC-Rwanda : Décryptage d’une paix inédite

    Slam et droits humains: un festival qui pulse à Brazza

    Facebook YouTube X (Twitter) TikTok RSS

    Actualités

    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport

    Actualités

    • Qui Sommes-Nous ?
    • Code d'Éthique
    • Demande de Correction
    • Publicité
    • Contact

    Articles Récents

    OMS-Congo : cap 2025-2028 santé résiliente
    Congo carbone : la Cdn 3.0 veut lever 8,9 Mds$
    Accord RDC-Rwanda : Décryptage d’une paix inédite

    Articles les plus lus

    Pointe-Noire fait vibrer le numérique : l’IFC orchestre une rentrée artistique ambitieuse
    Congo : Santé et finances, le remède inattendu
    Niamey–N’Djamena : un axe sahélien qui se muscle

    Centrafrique News 2025 – Tous Droits réservés.

    • Données Personnelles
    • Conditions Générales d'Utilisation
    • Accessibilité
    • Cookies

    Tapez vos mots clés et séléctionnez Entrée pour lancer la recherche. Appuyez Esc pour annuler.