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    Brazzaville: vers une journée mémoire en France

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsaoût 22, 20254 Mins de Lecture
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    Brazzaville au cœur de la mémoire franco-africaine

    La proposition d’instituer en France une journée commémorative dédiée à Brazzaville réactive un pan méconnu de la mémoire franco-congolaise. Elle intervient alors que la République du Congo, dirigée par le président Denis Sassou Nguesso, multiplie les initiatives de diplomatie culturelle pour consolider ses partenariats internationaux.

    Au cœur de cette initiative se trouve Marcellin Mounzéo Ngoyo, écrivain et entrepreneur installé à Paris, fondateur de la Maison de la mémoire africaine. L’homme a adressé, le 15 août 2025, une lettre ouverte au président Emmanuel Macron pour plaider en faveur d’un tel hommage symbolique.

    Brazzaville fut, de 1940 à 1944, l’épicentre politique de la France Libre et le siège des réflexions sur l’évolution de l’empire colonial français. L’Appel du 18 juin, le Manifeste de 1940, la Conférence de 1944 et la figure de Félix Éboué jalonnent ce récit oublié.

    L’appel de la Maison de la mémoire africaine

    Pour Marcellin Mounzéo Ngoyo, l’oubli de cette période brouille la compréhension mutuelle entre Paris et Brazzaville. « Ce n’est pas de la repentance mais de la reconnaissance », écrit-il, reprenant les mots déjà employés par Emmanuel Macron à Montpellier lors du Sommet Afrique-France de 2021.

    Le chef de la Maison de la mémoire africaine présente cinq objectifs : rendre justice à l’histoire, saluer le combat pour la liberté, raffermir les liens bilatéraux, fédérer les diasporas et promouvoir une diplomatie culturelle d’équilibre.

    La démarche ne s’inscrit pas contre la mémoire française déjà célébrée les 8 mai ou 11 novembre ; elle propose plutôt un enrichissement du calendrier, soulignant la contribution africaine à la victoire de 1945 et, plus largement, à la défense des valeurs républicaines.

    Atouts diplomatiques et politiques d’une journée dédiée

    Sur le plan diplomatique, une telle journée consoliderait la place de Brazzaville comme passerelle entre l’Afrique centrale et l’Europe, avantage géopolitique que les autorités congolaises cultivent déjà à travers les forums économiques de Pointe-Noire et les discussions régionales sur le climat du bassin du Congo.

    Paris y verrait l’occasion de réaffirmer une politique africaine davantage fondée sur la circulation des mémoires que sur la gestion des crises, un axe devenu moteur depuis les discours d’Ouagadougou et de Yaoundé.

    La réception française de la proposition demeure prudente, précise une source diplomatique à l’Élysée : « Nous étudions toutes les formes de mise en valeur du patrimoine commun ». Aucune date n’a toutefois été avancée pour l’inscription d’un tel projet à l’ordre du jour parlementaire.

    À Brazzaville, le gouvernement se montre attentif. Un conseiller du ministère des Affaires étrangères juge la proposition « porteuse pour notre soft power ». Le palais du Peuple rappelle également la récente rénovation du Centre culturel français pour illustrer une dynamique déjà engagée.

    Impacts académiques, culturels et économiques

    Les historiens congolais saluent la démarche, à l’image de l’enseignant-chercheur Albert Ngoma : « Placer Brazzaville dans l’agenda commémoratif français encouragerait de nouvelles recherches universitaires et renforcerait la coopération scientifique, un secteur déjà privilégié par le président Sassou Nguesso dans son dialogue avec l’Union européenne ».

    Au-delà des symboles, les retombées économiques ne sont pas négligeables : tourisme mémoriel, partenariats muséaux, édition bilingue d’archives et programmes d’échanges scolaires pourraient accompagner la journée commémorative, offrant aux start-ups congolaises une visibilité accrue sur le marché culturel européen.

    L’expérience d’autres capitales, telles Abuja ou Ottawa, montre que la mise en récit d’un passé partagé peut soutenir la consolidation d’infrastructures culturelles modernes, tout en favorisant la formation professionnelle des jeunes, enjeu au cœur des plans nationaux de diversification économique.

    Le contexte sécuritaire régional, marqué par les tensions au Sahel, renforce l’intérêt d’initiatives valorisant la coopération plutôt que la confrontation. Une journée Brazzaville offrirait un narratif alternatif axé sur la solidarité, contribuant à tempérer les perceptions parfois anxiogènes attachées au continent.

    Perspectives de mise en œuvre

    Reste la question du calendrier politique français. L’année 2025 sera chargée avec les élections européennes et la préparation des Jeux olympiques supplémentaires de Paris. Inscrire un nouveau temps fort mémoriel exigera donc un consensus parlementaire et un accompagnement pédagogique auprès de l’opinion.

    Pour Brazzaville, l’occasion semble toutefois à saisir. En articulant devoir de mémoire et projection stratégique, la capitale congolaise renforcerait son image d’acteur constructif sur la scène internationale, en parfaite cohérence avec les orientations de la diplomatie présidentielle axée sur la paix et le dialogue.

    Le débat académique français, stimulé par les récents rapports Stora et Duclert sur les mémoires coloniales, fournit déjà une méthode de travail. Inscrire Brazzaville parmi les études de cas permettrait de nuancer les trajectoires comparées Algérie, Rwanda ou Vietnam, souvent monopolisant l’attention médiatique en France.

    À terme, la journée pourrait s’adosser à un fonds bilatéral soutenant bourses, expositions et numérisation d’archives, un outil conçu pour ancrer durablement la coopération scientifique franco-congolaise.

    Congo-Brazzaville Diplomatie mémoire collective
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