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    Burundi 2025 : victoire totale, défis immenses

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsseptembre 1, 20255 Mins de Lecture
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    Les résultats de juin 2025 au Burundi

    Le 18 juin 2020, Évariste Ndayishimiye accède à la magistrature suprême au Burundi. Cinq ans plus tard, les élections législatives et communales du 5 juin 2025 scellent la suprématie du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie, dit CNDD-FDD, avec 96,51 % des voix.

    Ce résultat transfère 108 des 111 sièges de l’Assemblée nationale au parti présidentiel, marginalisant l’Union pour le progrès national et le Congrès national pour la liberté. L’écart inédit relance le débat sur la transition apparente d’un pluralisme fragile vers un parti unique de facto.

    Un multipartisme sous pression

    Le multipartisme instauré dans les années 1990 paraît aujourd’hui vidé de sa substance. Informé d’irrégularités généralisées, le président évoque pourtant « la maturité politique du peuple ». Les formations d’opposition dénoncent une campagne aux moyens asymétriques et l’invalidation, en décembre 2024, de candidatures pourtant jugées recevables.

    La Commission électorale nationale indépendante a notamment écarté plusieurs figures dont Agathon Rwasa, deuxième à la présidentielle précédente. Faute de recours efficace, nombre de leaders ont poursuivi l’exil, tandis que ceux demeurés sur place se disent soumis à des tracasseries administratives incessantes.

    Restrictions des droits civils

    Durant la campagne, observateurs catholiques, organisations locales et Human Rights Watch ont relevé bourrages d’urnes, fermetures précoces de bureaux et intimidations d’électeurs. Le ministère de l’Intérieur a ensuite interdit toute communication publique sur les contestations, consolidant un environnement décrit comme « clos » par SOS-Torture Burundi.

    Acteur central de cette pression, la ligue de jeunesse Imbonerakure est qualifiée de milice par l’ONU. Des rapports lui attribuent des cas d’extorsion, de violences ciblées et de surveillance des suffrages, souvent en l’absence des forces régulières, ce qui alimente une impression d’impunité systémique.

    L’indice Freedom House 2025 accorde au Burundi quinze points sur cent, le plaçant dans la catégorie « non libre ». La réorganisation récente de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme, désormais dirigée par des personnalités réputées proches du pouvoir, nourrit également la défiance des observateurs internationaux.

    Crise socio-économique aiguë

    Au-delà de la politique, l’économie reste sous respiration artificielle. Le PIB par habitant plafonne à 259 dollars et l’inflation moyenne des deux premiers mois 2025 culmine à 39 %. Les pénuries de carburant, d’électricité et d’intrants agricoles entravent quotidiennement les services publics et la production vivrière.

    Selon le Programme alimentaire mondial, près de 1,9 million de Burundais affrontent une insécurité alimentaire aiguë aggravée par des épisodes climatiques extrêmes. L’arrivée continue de plus de 100 000 réfugiés venus de République démocratique du Congo met encore davantage sous tension les infrastructures sanitaires et scolaires locales.

    Dimensions régionales complexes

    Dans le Sud-Kivu, des contingents burundais appuient les Forces armées congolaises contre divers groupes armés, notamment Twirwaneho et Wazalendo. Les opérations, confirmées par plusieurs diplomates régionaux, restent mal documentées pour le public et alimentent des interrogations sur les coûts financiers comme sur l’exposition sécuritaire.

    Parallèlement, la frontière nord avec le Rwanda demeure officiellement fermée. Bujumbura accuse Kigali d’abriter des insurgés, tandis que Kigali rejette ces reproches. Les échanges frontaliers, autrefois essentiels pour les petits commerçants, se sont écroulés, privant différentes communautés d’une source cruciale de devises et de produits alimentaires.

    Cette combinaison d’engagements extérieurs et de restrictions commerciales renforce la pression budgétaire déjà exacerbée par les subventions au carburant et les plans d’assistance sociale. Des analystes craignent qu’un isolement prolongé n’altère davantage la résilience institutionnelle du pays et n’aggrave les vulnérabilités internes décrites plus haut.

    Scénarios d’avenir prudent

    À courte échéance, l’Assemblée issue du scrutin du 5 juin paraît verrouiller l’initiative législative. Rares sont les interlocuteurs internationaux qui anticipent des réformes consensuelles. Les diplomates évoquent cependant la possibilité d’un dialogue inclusif sur la réforme électorale si Bujumbura recherche un allègement des contraintes financières extérieures.

    La modernisation des secteurs café et or représente une lueur d’espoir pour la balance commerciale. Des négociations avec des investisseurs éthiopiens et émiratis sont mentionnées officieusement, mais les bailleurs de fonds lient tout décaissement substantiel à une amélioration documentée des libertés publiques et de la gouvernance économique.

    Dans l’immédiat, la situation sécuritaire intérieure dépendra de la capacité des autorités à limiter les actions d’intimidation imputées aux Imbonerakure et à rétablir la confiance des partis minoritaires. Sans ce signal, préviennent plusieurs organisations confessionnelles, les tensions pourraient se prolonger bien au-delà du cycle électoral.

    À moyen terme, l’issue d’un éventuel rapprochement avec Kigali, la gestion de l’inflation et l’évolution du conflit dans l’est congolais définiront la marge de manœuvre du président Ndayishimiye. Les capitales régionales observeront ces développements avec attention, conscients qu’ils rejaillissent sur la sécurité collective des Grands Lacs.

    Réactions internationales mesurées

    Washington a, pour sa part, appelé à des enquêtes crédibles sur les violences signalées, sans toutefois envisager de sanctions immédiates. Pékin s’est contenté de féliciter le président pour la stabilité retrouvée, confirmant la compétition narrative croissante entre partenaires extérieurs dans ce microcosme stratégique des Grands Lacs.

    CNDD-FDD droits humains élections 2025 Burundi Évariste Ndayishimiye Imbonerakure
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