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    Économie

    Cameroun : 60 % des levées BEAC tournées vers le service d’une dette persistante

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuillet 7, 2025Aucun commentaire5 Mins de Lecture
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    Un premier trimestre marqué par une mobilisation vigoureuse des guichets BEAC

    Entre janvier et mars 2025, Yaoundé s’est distingué sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale en levant 282,2 milliards de FCFA, soit près de 505 millions de dollars. À la faveur d’adjudications hebdomadaires très suivies, la courbe des rendements s’est stabilisée autour de 5,9 % sur les bons de 12 mois et de 6,4 % sur les obligations de trois ans, un niveau jugé attractif au regard de l’inflation contenue dans la zone CEMAC. Les investisseurs institutionnels – banques commerciales, sociétés d’assurance, caisses de retraite régionales – ont souscrit à hauteur de 148 % des montants sollicités, soulignant la profondeur toujours croissante du compartiment obligataire régional.

    Une quote-part de 60 % dédiée au remboursement d’échéances arrivées à maturité

    Selon les données consolidées par la direction générale du Trésor, 169,5 milliards de FCFA ont été immédiatement redirigés vers le règlement d’anciennes lignes arrivées à échéance. Ce recyclage interne, soit 60 % de l’enveloppe mobilisée, reflète la volonté des autorités de contenir la pression sur la trésorerie sans rogner sur les dépenses prioritaires – infrastructures routières, filet social et défense –, budgétisées à 4 059 milliards de FCFA pour l’exercice 2025. « Le refinancement par anticipation est un outil assumé de soutenabilité macrofiscale », confie un haut cadre du ministère des Finances, rappelant que la stratégie de gestion de la dette adoptée en 2022 autorise un ratio de reprofilage annuel maximal de 65 %.

    Entre prudence budgétaire et arbitrages politiques

    L’approche camerounaise s’inscrit dans une logique de neutralité nette de la dette à moyen terme. Elle vise à lisser le profil des sorties de trésorerie tout en soutenant un programme d’investissements publics jugé vital pour la croissance interne, estimée à 4,3 % en 2025 par la Commission économique pour l’Afrique centrale. Les observateurs notent toutefois que cet exercice d’équilibre répond également à une considération politique : sécuriser un climat de confiance auprès des partenaires techniques et financiers avant la revue de mi-parcours du programme avec le FMI. En coulisses, les missions diplomatiques sensibles aux risques de contagion régionale saluent la visibilité que procure cette gestion pro-active des échéances.

    Comparaisons régionales : un leadership assumé au sein de la CEMAC

    Le recours plus fréquent de Yaoundé aux guichets de la BEAC contraste avec la relative retenue de certains voisins qui ont privilégié, ce trimestre, les emprunts bilatéraux. Toutefois, la République du Congo, par exemple, a démontré une discipline comparable en sécurisant sans heurt ses propres maturités, contribuant ainsi à préserver la crédibilité collective du compartiment obligataire CEMAC. Cette homogénéité rassure les investisseurs internationaux soucieux de la stabilité sous-régionale.

    Le signal-prix et la confiance des créanciers

    Le fait que les titres camerounais trouvent preneurs à des rendements stables voire en léger repli témoigne d’une prime de risque perçue comme gérable. Le Comité de politique monétaire de la BEAC relevait, dans sa note de mars 2025, que « les fondamentaux macroéconomiques de la majorité des États membres restent solides, en dépit des tensions exogènes sur les cours des matières premières ». Pour Yaoundé, maintenir cette courbe descendante implique de continuer à publier des statistiques budgétaires de façon transparente et régulière, un engagement rappelé lors de la dernière réunion conjointe ministère des Finances-Banque mondiale.

    Perspectives pour le reste de l’année 2025

    À la lumière du calendrier des échéances, le Trésor projette de lever environ 680 milliards de FCFA supplémentaires d’ici décembre, dont un tiers servirait au refinancement et deux tiers au financement de nouveaux projets structurants – notamment le corridor ferroviaire Douala-Ngaoundéré. La fenêtre semble favorable : la liquidité bancaire reste abondante et le resserrement monétaire mondial, bien que perceptible, n’a pas encore provoqué de fuite de capitaux hors de la sous-région.

    Reste la variable du risque géopolitique : l’évolution du conflit en mer Rouge et ses répercussions sur le fret pétrolier pourrait renchérir la facture énergétique et compliquer, à court terme, l’équation budgétaire. Les analystes de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement tablent malgré tout sur une croissance africaine davantage tirée par la demande intérieure, ce qui pourrait soutenir la trajectoire camerounaise.

    Enjeux diplomatiques sous-jacents pour les partenaires bilatéraux

    Pour les représentations diplomatiques accréditées à Yaoundé, la lecture de ces chiffres dépasse la seule arithmétique financière. Le choix d’un financement régional, assorti d’un recyclage partiel, est perçu comme une affirmation d’appartenance à l’espace CEMAC et comme un signal de responsabilité macroéconomique. Un conseiller économique européen note que « le Cameroun montre qu’il peut honorer ses créances tout en portant ses ambitions de puissance logistique du golfe de Guinée ».

    Cette réputation de bon élève, également nourrie par l’harmonie institutionnelle observée au sein de la BEAC, devrait continuer de faciliter l’accès à d’autres guichets – Banque africaine de développement, marchés internationaux – si les spreads extérieurs se resserrent. En d’autres termes, une gestion avisée du court terme ouvre des marges stratégiques sur le long terme.

    L’équilibre délicat d’une dette soutenable

    En définitive, le fait d’affecter 60 % des encours nouvellement mobilisés au remboursement des dettes illustre moins une dépendance qu’une volonté de consolider le profil d’échéance. L’exercice reste délicat : il suppose une coordination fine entre les équipes de la Direction générale du Trésor, la Banque centrale et les bailleurs multilatéraux. Pour le moment, la confiance du marché atteste d’une perception positive des fondamentaux camerounais, perception que le gouvernement entend préserver en poursuivant la discipline budgétaire et la transparence statistique.

    À l’heure où les économies émergentes scrutent la moindre turbulence financière mondiale, la trajectoire camerounaise offre un cas d’école : refinancer pour mieux investir, tout en maintenant une ligne de crédit morale auprès de ses partenaires. Une dynamique qui, si elle reste maîtrisée, pourrait conforter le pays dans son ambition de pivot économique du golfe de Guinée.

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