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    Cameroun : Paul Biya défie les horloges politiques

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuillet 15, 2025Aucun commentaire5 Mins de Lecture
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    Un octogénaire hors normes sur l’échiquier africain

    Le 10 juillet, d’un sobre message publié sur le réseau social X, le chef de l’État camerounais a levé le voile sur une question alimentant depuis des mois les chancelleries de la sous-région : « Je suis candidat à l’élection présidentielle ». À 92 ans, Paul Biya incarne désormais, à la fois, la longévité politique la plus spectaculaire du continent après celle de Teodoro Obiang Nguema et le titre officieux de doyen des chefs d’État en exercice. Depuis son arrivée au pouvoir en 1982, l’ancien haut fonctionnaire devenu président n’a cessé de rappeler que « la durée peut être synonyme d’expérience ».

    Son curriculum vitae, qui couvre la guerre froide, les crises pétrolières successives et la recomposition stratégique de l’Afrique centrale, confère à son annonce une résonance symbolique : le temps long du leadership y est revendiqué comme un capital politique plutôt que comme une anomalie démocratique.

    Une expérience brandie comme gage de stabilité

    Dans l’entourage présidentiel, l’argument de la stabilité domine. Le secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) estime que « le Cameroun ne peut se permettre une aventure succédant à quatre décennies de relative paix ». Pour les bailleurs internationaux, la continuité institutionnelle constitue certes un attrait, notamment à l’heure où la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale tente de consolider sa réforme monétaire (BAD).

    La proximité de Paul Biya avec les partenaires traditionnels, Paris et Washington en tête, nourrit encore l’idée d’un garant régional, surtout depuis l’enlisement de la crise anglophone et la montée en puissance de groupes armés dans le bassin du lac Tchad. Les diplomates redoutent qu’un changement brusque d’équation politique n’ouvre une phase d’incertitude sécuritaire, à l’instar de ce qu’a connu la République centrafricaine en 2013.

    L’opposition en quête d’espace démocratique

    Face à cette candidature, l’opposition civique et partisane entend faire de la présidentielle une consultation charnière. Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, a rappelé que « l’alternance est une composante essentielle de la respiration démocratique ». Cabral Libii, porte-voix d’une jeunesse connectée, compte s’appuyer sur des relais municipaux pour contrer les ressorts traditionnels de la mobilisation électorale.

    Cependant, l’abolition de la limitation des mandats depuis 2008 et la configuration de la Commission électorale sont pointées comme des handicaps structurels. Les observateurs de l’Union africaine soulignent, de leur côté, que l’amélioration du fichier électoral et l’accès équitable aux médias d’État constituent les préalables minimaux à la crédibilité du scrutin.

    Le facteur sécuritaire, enjeu central du scrutin

    Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les affrontements entre forces gouvernementales et groupes séparatistes se poursuivent. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU estime à plus de 700 000 le nombre de personnes déplacées internes. Or, la tenue du vote dans ces zones déterminera non seulement le taux de participation mais aussi la perception internationale de la légitimité de l’élu.

    Le chef de l’État a fait de la réduction des poches d’insécurité l’axe central de sa nouvelle offre politique, promettant un dialogue « ouvert mais républicain ». À Yaoundé, certains conseillers évoquent une éventuelle amnistie partielle comme geste d’apaisement, tandis que les partenaires extérieurs privilégient, eux, la mise en œuvre effective de la décentralisation prévue par la Constitution révisée.

    La question de la succession, un tabou persistant

    Au-delà de l’échéance d’octobre, c’est la gestion de l’après-Biya qui nourrit les spéculations. L’absence d’indication claire sur un dauphin au sein du RDPC entretient une compétition feutrée entre barons du parti et technocrates issus de la présidence. Des sources proches du Palais d’Etoudi confient que le chef de l’État privilégie un « consensus organique » plutôt qu’une désignation formelle.

    Pour nombre d’analystes, cette opacité pourrait devenir un facteur de crispation institutionnelle à moyen terme. Mais à court terme, l’entourage présidentiel assure que « la stabilité est indexée sur l’autorité incontestable du chef ». La récente nomination de jeunes préfets et directeurs généraux est présentée comme le signe d’une transition générationnelle progressive plutôt que comme une rupture programmée.

    Scénarios diplomatiques et économiques post-électoral

    Sur le plan économique, la Banque mondiale table sur une croissance proche de 4 % en 2025, à condition que les investissements dans le gaz naturel liquéfié et les infrastructures routières se concrétisent. La continuité d’une politique budgétaire prudente est jugée rassurante par le FMI, qui négocie actuellement la troisième revue de son programme avec Yaoundé.

    Pour les partenaires bilatéraux, le maintien de Paul Biya signifierait une ligne diplomatique sans surprise, surtout vis-à-vis de la lutte contre le terrorisme et de la coopération climatique dans le bassin du Congo. L’Union européenne, quant à elle, entend conditionner tout nouvel accord économique à des avancées tangibles en matière de gouvernance, tandis que Pékin, premier créancier du Cameroun, privilégie une approche strictement pragmatique.

    À moins de trois mois du scrutin, une chose paraît acquise : la présidentielle camerounaise cristallise bien au-delà des frontières nationales les interrogations sur la place du temps dans l’exercice du pouvoir, au cœur d’un continent où la stabilité et l’alternance demeurent encore, trop souvent, deux faces d’une même dialectique.

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