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    Cameroun solde sa dette salariale, signal fort

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuillet 24, 20254 Mins de Lecture
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    Offensive budgétaire anticipée

    Le 23 juillet 2025, un communiqué cosigné par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, et son homologue chargé de la Fonction publique, Joseph LE, a confirmé l’allocation de 100 millions de dollars destinée à l’apurement des avancements automatiques dus aux agents de l’État. Cette annonce, attendue par près de deux décennies de fonctionnaires, intervient dans un contexte où la soutenabilité de la dépense publique demeurait sous observation des partenaires techniques et financiers. Le calendrier arrêté – démarrage effectif en juillet 2025 – répond à une stratégie d’absorption graduelle des engagements antérieurs, tout en préservant l’équilibre macroéconomique négocié avec le FMI dans le cadre de la Facilité élargie de crédit.

    Le Trésor camerounais, confronté l’an dernier à une tension de trésorerie provoquée par la double volatilité des cours du pétrole et de l’agro-industrie, opte pour un financement interne mobilisé via l’optimisation de la dette domestique à court terme. La décision constitue, de l’avis du directeur général du budget, „un arbitrage vigoureux en faveur du capital humain“, corollaire du Pacte social initié à Yaoundé en 2022.

    Enjeux macroéconomiques et sociaux

    Au-delà de la régularisation comptable, le règlement d’arriérés devrait irriguer la consommation nationale à hauteur d’un demi-point de PIB, selon les estimations du cabinet Insights & Foresight Consulting. La relance de la demande intérieure pourrait, dans un premier temps, creuser le déficit courant, déjà projeté à 2,8 % pour l’exercice 2025. Toutefois, la Banque des États de l’Afrique centrale anticipe une absorption rapide grâce à un effet multiplicateur sur les secteurs du commerce de détail, des télécommunications et de l’habitat urbain.

    Sur le plan social, l’initiative a été saluée par la Confédération camerounaise du travail, qui y voit « une restauration de la confiance entre l’État employeur et ses salariés ». La massification des paiements s’accompagne d’un dispositif de contrôle biométrique visant à éliminer les « agents fictifs » et à sécuriser la masse salariale future. Cette réforme structurelle, déjà amorcée dans le secteur de l’éducation, est appelée à s’étendre à l’ensemble des administrations centrales avant fin 2026.

    Architecture institutionnelle du règlement

    Le schéma d’exécution retient une clé de répartition élaborée par un comité interministériel placé sous la supervision du Premier ministre. Les avancements automatiques concernés couvrent la période 2018-2022, avec un plafonnement individuel de 18 mois d’arriérés afin de privilégier les plus bas salaires. Comme l’a souligné le ministre des Finances Louis Paul Motaze, « l’État honore ainsi son engagement fondamental envers ses agents tout en démontrant que la discipline budgétaire n’exclut pas l’équité ».

    Pour garantir la traçabilité des flux, les paiements transiteront exclusivement par le compte unique du Trésor ouvert à la Banque centrale, avant d’être éclatés dans les établissements bancaires commerciaux grâce à la plateforme SIGIPES II. En aval, un audit ex-post sera diligenté par la Chambre des comptes, conformément à la directive CEMAC sur la transparence des finances publiques.

    Impacts régionaux et conjoncture CEMAC

    Le rattrapage salarial camerounais intervient alors que plusieurs États de la CEMAC, dont le Gabon et la République du Congo, s’emploient à rationaliser leurs soldes et pensions. Yaoundé envoie ainsi un signal de confiance qui pourrait soutenir la convergence nominale régionale visée pour 2026. Les analystes de la Banque africaine de développement estiment qu’une telle opération renforce la crédibilité collective de la sous-région auprès des investisseurs, à la veille de la mise en place d’un marché obligataire unifié.

    Dans les cercles diplomatiques, l’initiative est perçue comme une consolidation de l’image de stabilité budgétaire que le Cameroun projette, notamment face aux exigences croissantes de ses partenaires européens dans le domaine sécuritaire. En coulisses, les chancelleries saluent également la portée sociopolitique du geste, susceptible de réduire les tensions syndicales à l’approche des échéances électorales de 2026.

    Perspectives de gouvernance salariale

    À moyen terme, le gouvernement envisage de transformer ce règlement ponctuel en levier d’une réforme plus large de la rémunération publique. Un projet de loi sur la gestion prospective des effectifs, déjà déposé à l’Assemblée nationale, introduira un plafonnement glissant des charges salariales à 35 % des recettes fiscales hors pétrole. L’objectif déclaré est de mieux corréler progression de carrière et performance, afin d’éviter la reconstitution d’arriérés.

    Le FMI, dans sa dernière revue, a d’ailleurs encouragé Yaoundé à ancrer ces avancées dans un cadre de dépenses à moyen terme, tout en poursuivant la numérisation des procédures. Le pari est audacieux : consolider la paix sociale interne, maintenir l’impulsion à la croissance et renforcer la réputation financière d’un État pivot de l’Afrique centrale. Si la trajectoire est respectée, le Cameroun pourrait se donner les moyens d’un nouveau cycle d’investissements publics, sans sacrifier l’équilibre de ses comptes et en confortant son leadership dans la zone CEMAC.

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