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    Chan 2025 : Brazzaville rêve d’un été rouge, revanche diplomatique sur gazon

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuin 30, 2025Aucun commentaire6 Mins de Lecture
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    Un rappel à l’ordre continental aux allures de seconde chance

    Le 17 juin dernier, la Commission d’appel de la Confédération africaine de football a bouleversé la hiérarchie des qualifiés pour la phase finale du Championnat d’Afrique des nations en réintégrant le Congo aux dépens de la Guinée équatoriale. À Brazzaville, la décision a aussitôt été interprétée comme un signal positif envoyé à une fédération qui sort à peine d’une période de turbulence institutionnelle. « Cette levée de doute constitue plus qu’une qualification : c’est la reconnaissance d’un effort de conformité aux standards de gouvernance sportive », résume un cadre de la Fécofoot. En moins de quarante-huit heures, un programme de préparation a été validé par le ministère des Sports, puis avalisé par la présidence, soucieuse de capitaliser sur une dynamique susceptible de fédérer l’opinion.

    La CAF, arbitre d’une réhabilitation au cœur des enjeux de gouvernance

    Sans la suspension de la Fécofoot par la FIFA l’an dernier, le parcours qualificatif aurait pu suivre un cours plus linéaire. Cependant, la levée rapide de cette sanction, actée après une série de réformes statutaires saluées par Zurich, a fourni à Brazzaville l’argumentaire indispensable pour défendre son appel devant la CAF. Le verdict rappelle l’importance d’une diplomatie sportive proactive : dans les couloirs du Caire, les délégués congolais ont plaidé la « bonne foi institutionnelle » du pays, mettant en avant la stabilité politique et la volonté du chef de l’État de consolider la place du Congo dans les grandes compétitions africaines. À l’heure où la gouvernance constitue un critère décisif, cette visibilité constitue une forme de soft power, accentuant la crédibilité de Brazzaville auprès des bailleurs du secteur sportif.

    Ngatsono-Matondo : un tandem qui incarne la continuité stratégique

    Pour transformer l’aubaine en résultat tangible, la direction technique nationale a misé sur un binôme déjà rôdé. Barthélémy Ngatsono, salué pour son sens de la discipline et son attachement au jeu de possession, retrouve une sélection A’ qu’il connaît intimement. À ses côtés, Cédric Nanitélamio Matondo apporte une expertise analytique puisée dans les championnats universitaires américains. Le duo, adoubé par les plus hautes autorités sportives, insiste sur « la nécessité d’une méthode claire, adossée à des indicateurs de performance ». La convocation de vingt-sept joueurs issus exclusivement du championnat local vise à revitaliser une élite nationale qui accuse encore le contrecoup de l’interruption des compétitions domestiques.

    Le Centre technique d’Igné, symbole d’un partenariat vertueux avec la FIFA

    À quarante-cinq kilomètres au nord de la capitale, le centre financé par le programme Forward de la FIFA revêt, en cette fin de juin, des airs de ruche. Les séances bi-quotidiennes alternent ateliers tactiques, immersion vidéo et protocoles médicaux renforcés. Le staff physiologique, en partie formé à l’Académie de Clairefontaine, bénéficie d’équipements de cryothérapie récemment acquis grâce à un apport conjoint du ministère des Sports et d’un sponsor pétrolier majeur du pays. Le lieu devient un laboratoire de la modernité sportive congolaise, loin de l’image parfois obsolète accolée aux infrastructures régionales.

    Une préparation éclair sous contrainte calendaire

    Entre la notification de la CAF et le coup d’envoi prévu le 2 août à Dar es-Salaam, un peu plus de trente jours séparent les Diables-Rouges A’ d’un premier rendez-vous face au Sénégal, tenant du titre. Ce délai resserré impose un rythme quasi militaire : microcycles de trois jours, matchs d’application internes, puis deux rencontres amicales — l’une envisagée contre la Zambie à Lusaka, l’autre, plus symbolique, contre la Centrafrique sur la pelouse rénovée du stade Massamba-Débat. Chaque séquence répond à l’idée de reproduire la pression compétitive, tout en préservant l’intégrité physique d’un groupe qui sort d’une saison tronquée. « Nos joueurs possèdent une fraîcheur que d’autres n’auront pas, à nous d’en faire une force », avance Ngatsono.

    Le groupe D, théâtre d’un test grandeur nature

    L’affiche ne laisse place à aucune approximation : Sénégal, Nigeria, Soudan. Trois styles, trois écoles de football et un même goût pour l’impact athlétique. La fédération a mandaté un pool d’analystes pour compiler données statistiques et cartographies de pressing. Le Nigeria, réputé pour ses transitions éclair, reste la bête noire historique du Congo. L’enjeu psychologique est donc crucial. Le staff psychologique, dirigé par la docteure Noëlla Ngoka, travaille la confiance via des ateliers de cohésion incluant des références au patrimoine culturel kongo et téké, manière subtile de rappeler la fierté nationale sans verser dans la pression excessive.

    Soutien présidentiel et attentes populaires, un équilibre à maîtriser

    Dans les travées du palais du peuple, l’entourage du président Denis Sassou Nguesso souligne l’importance de la visibilité que conférera le Chan, hébergé cette année dans trois capitales d’Afrique de l’Est. La diplomatie congolaise voit dans la compétition une opportunité de fluidifier des partenariats économiques avec le Kenya et la Tanzanie, tandis que le ministère des Affaires étrangères prépare des rencontres bilatérales en marge des rencontres sportives. Sur le front intérieur, l’opinion, avide de succès après une absence prolongée, scrute la moindre information venue d’Igné. Les réseaux sociaux bruissent déjà de vidéos d’entraînement, savamment diffusées pour nourrir un récit d’unité nationale et de renaissance footballistique.

    Au-delà du tournoi, un laboratoire pour la prochaine décennie

    Quel que soit le résultat final, la réintégration du Congo dans le concert continental valide une stratégie de long terme : faire du sport un vecteur de cohésion et de visibilité extérieure. Le Chan sert de banc d’essai à une génération qui, dans trois ans, portera les espoirs de qualification à la CAN et, plus ambitieux encore, à la Coupe du monde 2030. La Fédération a d’ores et déjà acté la mise en place d’un observatoire de la performance pour assurer la traçabilité des données collectées pendant le tournoi. « C’est une politique publique à part entière, pas seulement une aventure d’un été », assure un conseiller technique du ministère.

    Dernière ligne droite vers l’Afrique de l’Est

    À l’aube du déplacement vers Dar es-Salaam, le sentiment dominant demeure la détermination prudente. La trajectoire des Diables-Rouges A’ rappelle qu’en matière de sport comme de diplomatie, la résilience et l’anticipation peuvent transformer une sanction en tremplin. Dans un environnement continental marqué par des reconfigurations politiques rapides, le Congo entend montrer que la stabilité institutionnelle et l’investissement méthodique restent des atouts. Sur le rectangle vert, seul le verdict du terrain comptera, mais, déjà, la nation s’offre un récit positif : celui d’un retour sur la scène africaine accompagné de l’espoir d’un été rouge, vif et, pourquoi pas, victorieux.

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