Close Menu
    Derniers Articles

    Report choc: l’AG Fecofoot suspend le football

    Women Economic Forum 2025 : Brazzaville se mobilise

    Brazzaville: l’incroyable réseau d’aide juridique

    Facebook X (Twitter) Instagram
    centrafrique.news
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport
    Facebook X (Twitter) Instagram
    centrafrique.news
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport
    Économie

    Crédit et souveraineté : les banquiers africains auscultent l’essor de la dette publique

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuin 27, 20254 Mins de Lecture
    Partagez Facebook Twitter Pinterest Copy Link Telegram LinkedIn Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Une envolée de la dette continentale à la loupe

    L’édition 2024 du Forum d’Été du Club des Dirigeants de Banques et Établissements de Crédit d’Afrique, organisée du 24 au 26 juin dans la capitale malgache, s’est ouverte sur un constat sans fard : la dette publique du continent a bondi de 38,4 % du PIB en 2010 à 67,5 % cette année, doublant presque en quatorze ans. Cette trajectoire, qui traduit autant la volonté des États d’investir massivement dans les infrastructures que la sensibilité des économies africaines aux chocs externes, suscite une préoccupation croissante parmi les acteurs financiers et les bailleurs de fonds bilatéraux.

    Le service de la dette a, dans le même intervalle, été multiplié par près de trois pour atteindre 163 milliards de dollars. Derrière ces agrégats se cachent des réalités différenciées : vingt-cinq pays sont considérés comme surendettés ou proches de l’être, tandis que plusieurs autres – dont la République du Congo – maintiennent un ratio dette/PIB stabilisé grâce à une combinaison de réformes fiscales, de diversification économique et d’un dialogue permanent avec leurs créanciers.

    Banques centrales et établissements financiers en première ligne

    Les bancaires réunis à Antananarivo ont insisté sur la responsabilité partagée entre États, banques centrales et établissements commerciaux. « Depuis que Madagascar a contracté des dettes, quelle que soit la source, nous veillons à ce que l’endettement reste modéré », a rappelé le gouverneur de la Banque centrale malgache, Aivo Andrianarivelo, soulignant la corrélation cruciale entre création de valeur domestique et soutenabilité de la dette.

    À l’initiative de Ngueto Tiraina Yambaye, président du Club et par ailleurs gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale jusqu’en 2022, les participants ont passé en revue plusieurs instruments susceptibles d’atténuer la contrainte budgétaire : syndication d’emprunts régionaux libellés en monnaies locales, recours raisonné aux marchés euro-obligataires, et émission d’obligations vertes ciblant les bailleurs climatiques multilatéraux. « L’objectif est de trouver de nouveaux instruments financiers pour faciliter l’endettement et le remboursement », a-t-il martelé.

    Vers une architecture de financement plus résiliente

    Les débats ont mis en évidence une exigence de transparence accrue, portée à la fois par les agences de notation et par les citoyens. La pandémie puis la guerre en Ukraine ont rappelé combien la volatilité des matières premières, clé de voûte des recettes fiscales africaines, peut rapidement dégrader les indicateurs de dette. Pour rompre ce cercle, plusieurs délégations ont appelé à renforcer les outils d’assurance-crédit panafricains et à mutualiser une partie des réserves de change régionales, sur le modèle de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures.

    Les experts ont également souligné la nécessité d’élargir la base des investisseurs domestiques, aujourd’hui dominée par les fonds de pension sud-africains et nigérians. L’Agence UMOA-Titres, qui opère sur huit pays d’Afrique de l’Ouest, fait figure de laboratoire ; son pendant en Afrique centrale, annoncé par la Banque des États de l’Afrique Centrale, devrait accroître la profondeur des marchés et réduire la dépendance à la dette externe.

    Le cas congolais : prudence budgétaire et diplomatie financière

    Souvent cité comme un exemple de gestion proactive, le Congo-Brazzaville a profité du forum pour présenter sa stratégie de maîtrise de l’endettement. Les autorités de Brazzaville se félicitent d’avoir abaissé le taux d’endettement public sous le seuil de 60 % du PIB, conformément aux critères de convergence de la CEMAC, tout en poursuivant des projets structurants dans l’énergie et les transports. Le gouvernement a, en outre, négocié avec succès plusieurs rééchelonnements bilatéraux qui améliorent le profil de maturité de la dette sans rogner sur les programmes sociaux.

    Au-delà des agrégats macroéconomiques, le ministre congolais des Finances a mis en avant « une diplomatie financière fondée sur la crédibilité », rappelant que la signature souveraine de son pays bénéficie d’une perspective stable auprès des agences de notation. Brazzaville entend maintenant mobiliser les obligations vertes pour financer la reforestation du bassin du Congo, créant ainsi un pont entre discipline budgétaire et diplomatie climatique.

    Entre solidarité régionale et gouvernance responsable

    L’émergence d’un narratif panafricain sur la dette fut l’un des faits marquants du conclave. Plusieurs intervenants ont plaidé pour un mécanisme de résolution des crises inspiré du Club de Paris mais pensé par et pour les pays africains, afin de préserver la souveraineté économique tout en renforçant la confiance des créanciers. Les banques commerciales, quant à elles, ont accepté de participer à des tables rondes semestrielles avec les ministères des Finances, gage d’une concertation continue.

    À l’issue de trois jours d’échanges, le communiqué final a insisté sur la complémentarité entre règles budgétaires nationales et innovations financières pilotées par le secteur privé. Si la trajectoire de la dette africaine demeure ascendante, les banquiers réunis à Antananarivo ont démontré que la prudence fiscale, la coopération régionale et l’ingéniosité des marchés peuvent converger vers une souveraineté financière durable, illustrée notamment par l’exemple du Congo-Brazzaville.

    Partagez Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Email Copy Link
    Article PrécédentSommet USA–Afrique : de la fève au chocolat, Abidjan séduit Washington et bouscule les lignes
    Prochain Article Drones russes : la migration féminine africaine qui redessine la géopolitique

    Articles similaires

    Women Economic Forum 2025 : Brazzaville se mobilise

    octobre 6, 2025

    Satellites LEO : le Congo se prépare au grand saut

    octobre 6, 2025

    Banque mondiale : Célestin prend les rênes à Brazzaville

    octobre 3, 2025
    Publicité
    Derniers Articles

    Report choc: l’AG Fecofoot suspend le football

    Women Economic Forum 2025 : Brazzaville se mobilise

    Brazzaville: l’incroyable réseau d’aide juridique

    El-Enany propulse l’Égypte à la tête de l’UNESCO

    Facebook X (Twitter) Instagram

    Actualités

    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport

    Articles Récents

    Report choc: l’AG Fecofoot suspend le football
    Women Economic Forum 2025 : Brazzaville se mobilise
    Brazzaville: l’incroyable réseau d’aide juridique

    Articles les plus lus

    Fijada à Brazzaville : la jeunesse trace sa voie
    BGFIBank débarque en Bourse : Libreville teste le bain financier CEMAC
    Brazzaville se pare pour le FIEF 2026 : le Congo mise sur la diplomatie économique

    Centrafrique News 2025 – Tous Droits réservés.

    • Données Personnelles
    • Conditions Générales d'Utilisation
    • Accessibilité

    Tapez vos mots clés et séléctionnez Entrée pour lancer la recherche. Appuyez Esc pour annuler.