Ce qu’il faut retenir
The Congo has entrusted six adolescents à l’Unicef Africa Girls Summit 2025 in Dakar, expression of a continental momentum for inclusive development. Their presence symbolises the Government’s commitment to female leadership, climate action and participatory governance driven by youth.
Contexte régional du Sommet des filles de Dakar 2025
Placé sous le thème « Les filles, artisanes d’un avenir équitable », le sommet, prévu les 10 et 11 octobre, rassemblera plus de 250 acteurs de 24 pays. Les sessions feront dialoguer données, récits de terrain et engagements publics pour transformer les conclusions des consultations régionales.
Depuis janvier, l’Unicef a animé des ateliers participatifs au Niger, au Kenya, au Congo-Brazzaville et ailleurs sur l’éducation, la santé reproductive, la nutrition et la protection. Les rapports issus de ces ateliers constituent la matière première que les délégués confronteront aux décideurs et partenaires techniques.
Portraits de la délégation congolaise
Lucia, seize ans, préside déjà le Parlement des enfants du Congo. Avant de monter dans l’avion, elle a confié : « Les filles ne manquent pas d’idées, mais d’écoute ». Sa priorité à Dakar sera de promouvoir l’accès égal à la prise de parole dans toutes les écoles.
Rebecca, dix-huit ans, vit avec un albinisme qu’elle transforme en plaidoyer enthousiaste. Elle souhaite convaincre les responsables éducatifs d’adapter matériels et infrastructures afin que chaque fille handicapée puisse achever le cycle secondaire sans stigmatisation ni obstacles physiques.
Frédéric, dix-huit ans, rêve d’un portefeuille ministériel consacré à la jeunesse. Euverte, treize ans, porte la bannière verte du climat et estime que « la justice environnementale commence dans la cour de récré ». Shekinha et Charly, engagés dans la participation citoyenne, complètent l’équipe tricolore.
Un agenda panafricain axé sur l’égalité
Le Congo mise sur l’effet d’entraînement continental. En CEMAC, seuls vingt-huit pour cent des budgets éducatifs ciblent explicitement les programmes d’équité genre, selon une note de la Banque mondiale. Les adolescents congolais comptent documenter l’impact de financements égalitaires pour convaincre les États riverains.
Au-delà de la rhétorique, le sommet prévoit une session de simulation parlementaire, où les jeunes présenteront des amendements symboliques à des lois types sur la protection de l’enfance. Cette méthodologie, déjà testée à Brazzaville avec l’appui du ministère des Affaires sociales, renforce leurs compétences de négociateurs.
Impacts attendus pour les politiques publiques congolaises
Le ministère congolais de l’Éducation nationale suit la mission de près. Un conseiller indique que les propositions des jeunes pourraient nourrir la stratégie sectorielle 2024-2030, actuellement en validation. La diversification des cursus techniques pour les filles figure déjà parmi les pistes prioritaires.
À l’échelle budgétaire, Brazzaville examine, en partenariat avec l’Unicef, un mécanisme de suivi des dépenses sensibles au genre. Une présentation préliminaire est attendue lors du cadre de concertation État-partenaires en décembre. Les retours de Dakar devraient affiner les indicateurs de performance.
La mobilisation institutionnelle autour de la jeunesse
Le dispositif d’accompagnement a été construit avec le réseau national des conseils consultatifs de la jeunesse. Un kit pédagogique, financé par l’Union africaine, propose des modules sur la prise de parole, la gouvernance numérique et la diplomatie verte. Les délégués l’expérimentent depuis août.
Plusieurs entreprises du secteur privé soutiennent également la démarche. La Banque postale du Congo a mis à disposition des équipements informatiques pour un laboratoire mobile, tandis que l’opérateur télécom national offre la connectivité durant le séjour. Cette synergie public-privé est considérée comme un modèle à étendre.
Et après ? Feuille de route post-Dakar
À leur retour, les six ambassadeurs prévoient un forum national des filles à Oyo, ville pilote pour la politique de développement local inclusive. L’événement, soutenu par l’agence congolaise pour la jeunesse, ambitionne de toucher mille collégiens et de formuler dix recommandations opérationnelles.
Un rapport de suivi sera ensuite présenté devant l’Assemblée nationale lors de la session de mars. Les députés disposeront ainsi d’une base empirique produite par la jeunesse elle-même. Selon un responsable parlementaire, cette approche renforce la légitimité des politiques d’équité.
Les partenaires techniques envisagent déjà une édition 2026 dans un autre pays de la CEMAC afin de maintenir la dynamique. L’idée est d’institutionnaliser un circuit itinérant de coproduction des politiques, où chaque génération de délégués forme la suivante, créant ainsi une boucle vertueuse d’apprentissage.
Pour les six jeunes, l’enjeu dépasse la conférence : il s’agit d’ouvrir un espace pérenne où les voix féminines congolaises dialoguent avec ministères, entreprises et communautés. Ils espèrent prouver qu’une jeunesse structurée peut accélérer les Objectifs de développement durable sans attendre d’être adulte.
Un volet digital accompagnera cette feuille de route. Une plateforme interactive, codéveloppée par une start-up congolaise, recueillera les avis des élèves, parents et enseignants sur les recommandations. Les données anonymisées serviront à orienter les décisions locales et à mesurer l’évolution des perceptions en temps réel.
À plus long terme, la délégation souhaite intégrer les conclusions de Dakar au futur plan climat national. Euverte insiste : « Les sécheresses affectent nos communautés, la justice climatique doit commencer par les bancs de l’école ». Cette articulation éducation-environnement illustre l’ambition multisectorielle du projet.