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    Dette camerounaise : l’heure des comptes 2025

    De Centrafrique Newsaoût 10, 20254 Mins de Lecture
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    Une trajectoire d’endettement à clarifier

    Le dernier rapport de la Caisse autonome d’amortissement publié début juillet fait ressortir un encours de dette directe de l’administration centrale de treize mille cent quinze milliards de francs CFA, soit environ vingt-deux milliards et sept cents millions de dollars. Rapportée au produit intérieur brut, cette enveloppe équivaut à quarante pour cent, un ratio globalement conforme aux plafonds communautaires de la Cemac mais qui demeure scruté par les bailleurs internationaux. Comme l’a rappelé un cadre du ministère des Finances, « le seuil de viabilité n’est pas seulement quantitatif ; il dépend aussi de la qualité des créanciers et des maturités négociées ».

    Derrière cette photographie agrégée, la dynamique récente traduit un recours plus marqué aux guichets extérieurs. La dette intérieure, pourtant cruciale pour la trésorerie des entreprises locales, ne représente plus qu’un tiers du stock. L’exécutif justifie cette orientation par le coût encore attractif des ressources concessionnelles et la volonté de ne pas assécher le marché domestique. Reste que cette préférence soulève des interrogations quant à l’exposition future aux chocs exogènes, en particulier dans un cycle monétaire international plus restrictif.

    La prééminence des créanciers multilatéraux

    Sur les huit mille cinq cent douze milliards de francs CFA d’emprunts extérieurs recensés, près de la moitié émane des banques multilatérales de développement, Banque mondiale et Banque africaine de développement en tête. Cette structure confère au portefeuille une certaine flexibilité, les institutions multilatérales proposant des périodes de grâce et des maturités étendues qui limitent la pression sur le service de la dette. Selon un spécialiste de la Commission économique pour l’Afrique centrale, « le Cameroun bénéficie encore d’un mélange favorable de taux concessionnels, avec une charge d’intérêt moyenne inférieure à trois pour cent ».

    Néanmoins, l’empreinte grandissante de prêteurs commerciaux et bilatéraux émergents, notamment d’Asie, modifie progressivement la physionomie du passif. Ces créanciers, souvent associés à des financements d’infrastructures clés en main, appliquent des conditions moins douces. Si leur apport technique est salué dans les cercles gouvernementaux, certains économistes redoutent le risque de clauses de garantie adossées aux recettes d’exportation, en particulier celles issues du pétrole et du cacao.

    Défis de gestion et stratégies officielles

    Le gouvernement mise sur la poursuite des réformes budgétaires impulsées dans le cadre du programme triennal signé avec le Fonds monétaire international. Parmi les priorités figurent l’optimisation du recouvrement fiscal, la rationalisation des exonérations et la montée en puissance des partenariats public-privé afin de contenir la dette souveraine hors bilan. Yaoundé insiste également sur la nécessité de renforcer la gouvernance des entreprises publiques pour éviter le transfert de passifs contingents vers l’État. À cet égard, la récente fermeture de plusieurs comptes parafiscaux est présentée comme un pas déterminant vers plus de transparence.

    Sur le plan technique, la CAA affine sa stratégie de gestion active des échéances en recourant à des opérations de reprofilage. L’agence évoque la possibilité d’émissions en euros ou en yuans pour élargir la base d’investisseurs tout en limitant la dépendance au dollar. Cette diversification, encore embryonnaire, pourrait offrir des marges de manœuvre supplémentaires si elle s’accompagne d’une politique rigoureuse de couverture du risque de change.

    Incidences régionales et partenariats futurs

    Au-delà du cas camerounais, la trajectoire de l’endettement revêt une dimension régionale. La Banque des États de l’Afrique centrale a, à plusieurs reprises, exhorté les Trésors nationaux à coordonner leurs appels au marché pour éviter l’effet d’éviction vis-à-vis du secteur privé. Dans cet ensemble, le Cameroun, économie locomotive de la sous-région, joue un rôle d’entraînement dont la soutenabilité est scrutée par ses voisins. Un excès de tensions sur ses finances pourrait se répercuter sur la stabilité monétaire commune.

    Dans cette optique, le gouvernement a multiplié les initiatives en direction de partenaires non traditionnels, du Golfe à l’Extrême-Orient, afin de capter des financements alternatifs et de partager les risques. Le ministre de l’Économie déclarait récemment à Douala : « Nous voulons passer d’une logique d’endettement à une logique d’investissement, en privilégiant des projets bankables cofinancés avec le secteur privé ». Reste à transcrire cette ambition dans des cadres contractuels suffisamment robustes pour garantir un partage équilibré des revenus futurs.

    Cameroun dette publique emprunts extérieurs
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