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    Diplomatie à Washington: Kigali et Kinshasa échangent la guerre pour le cobalt

    Rédaction Centrafrique NewsBy Rédaction Centrafrique Newsjuin 27, 2025Aucun commentaire5 Mins Read
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    Onde de choc diplomatique à Washington

    Dans le salon d’apparat du Département d’État, les ministres des Affaires étrangères rwandais et congolais ont fait tomber les derniers parapheurs sur un texte que Washington présente comme « irréversible ». La cérémonie, présidée par le secrétaire d’État Marco Rubio, couronne des pourparlers menés depuis près d’un an par l’administration Trump, soucieuse de prévenir l’embrasement d’une sous-région dont les ressources minérales demeurent vitales pour l’industrie mondiale des batteries. « Nous tenons enfin une architecture de sortie de crise crédible », s’est félicité Olivier Nduhungirehe, insistant sur la fin du soutien d’État à la rébellion hutu FDLR. Pour sa collègue congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, « la désescalade devra se matérialiser sur le terrain et non dans les seuls salons feutrés ».

    Le choix de Washington ne relève pas du hasard : la capitale fédérale concentre les canaux financiers capables de convertir la paix en investissements. Au-delà de l’image d’Épinal d’un artisanat diplomatique accompli, la mise en scène révèle l’ambition des États-Unis de consolider leur présence dans la chaîne d’approvisionnement en cobalt, tantale ou lithium.

    Une médiation américaine aux contours économiques

    L’accord prévoit, dans les quatre-vingt-dix jours, la création d’un cadre d’intégration régionale destiné à « étendre le commerce et l’investissement dans les chaînes d’approvisionnement des minerais critiques ». Dans l’entourage de la Maison-Blanche, le conseiller spécial pour l’Afrique, Massad Boulos, assume ce couplage entre sécurité et extraction : « Stabilité politique et contrats miniers sont les deux faces d’une même pièce ». Les discussions en coulisse portent déjà sur la sécurisation des couloirs logistiques menant aux mines de cobalt de Kolwezi et aux gisements de tantale du Nord-Kivu.

    Pour Kigali comme pour Kinshasa, l’enjeu est double : capturer une part plus substantielle de la valeur ajoutée et attirer des capitaux capables de financer les infrastructures routières et énergétiques. Les diplomates congolais soulignent néanmoins que tout dispositif économique demeurera conditionné aux progrès des pourparlers de Doha, où le Mouvement du 23 Mars (M23) et le gouvernement congolais tentent d’établir un cessez-le-feu durable.

    Le volet sécuritaire : promesses et vérifications

    Sur le plan militaire, le texte acte le retrait des sept mille soldats rwandais recensés à l’est de la RD Congo par les missions onusiennes. Un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire doit être opérationnel dans les trente jours, tandis qu’une équipe tripartite — États-Unis, Union africaine, Communauté d’Afrique de l’Est — sera chargée de vérifier la démobilisation. Kinshasa s’engage parallèlement à achever ses propres opérations contre les FDLR. « C’est la première fois que nous obtenons un calendrier contraignant, assorti de moyens de contrôle indépendants », insiste un diplomate ougandais impliqué dans le processus.

    Jason Stearns, politologue spécialiste des Grands Lacs, tempère toutefois l’optimisme : « Des formules comparables ont échoué faute de garanties d’application. L’enjeu crucial sera la capacité de Washington à exercer une pression symétrique sur les deux capitales ». Les chancelleries de Brazzaville et de Luanda, pour leur part, observent avec intérêt la perspective d’un apaisement qui sécuriserait les corridors fluviaux et ferroviaires du Bassin du Congo, essentiels aux échanges régionaux.

    Un agenda régional imbriqué à Doha

    La médiation qatarie, officiellement saluée par la déclaration de Washington, reste le second pilier du dispositif. Aux yeux de nombreux observateurs, l’implication de Doha confère une légitimité arabe et multilatérale à un dialogue longtemps perçu comme exclusivement anglophone. Les émissaires qataris se concentrent sur la question sensible de la réintégration des combattants M23 dans l’armée congolaise, un point que l’accord américain se contente d’évoquer en filigrane.

    La synchronisation des deux tables de négociation illustre l’interdépendance entre dimension sécuritaire et paquet économique. Sans avancées tangibles au Qatar, les investisseurs occidentaux se montreront réticents à déployer les milliards de dollars promis. Inversement, la perspective de contrats miniers majeurs exerce une pression incitative sur les belligérants pour respecter le cessez-le-feu.

    Entre scepticisme et espoirs mesurés des acteurs internationaux

    La mission des Nations unies (MONUSCO) a salué un « tournant potentiel », tout en rappelant que dix-huit accords de paix ont été signés depuis 1999 pour l’est de la RD Congo. Les chancelleries européennes voient dans l’initiative américaine un moyen de réduire la dépendance de l’Union à l’égard du cobalt chinois, mais elles s’inquiètent de l’absence de clauses sociales et environnementales précises.

    Pour l’Union africaine, présidée cette année par la Mauritanie, la priorité demeure la consolidation d’un mécanisme panafricain de résolution des différends. « La diplomatie des ressources ne doit pas éclipser la diplomatie des peuples », résume un conseiller du président mauritanien qui, en marge du prochain sommet de Nouakchott, espère arrimer l’accord de Washington au cadre plus large de la Zone de libre-échange continentale africaine.

    À Brazzaville, où l’on se félicite en coulisse d’une détente susceptible de fluidifier le commerce sur le fleuve Congo, l’administration du président Denis Sassou Nguesso adopte une position de facilitateur discret, misant sur le multilatéralisme africain pour ancrer durablement cette nouvelle fenêtre d’opportunité.

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