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    Diplomatie et minerais : Washington scelle paix Kigali-Kinshasa sous Trump

    Rédaction Centrafrique NewsBy Rédaction Centrafrique Newsjuin 28, 2025Aucun commentaire5 Mins Read
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    Un ruban diplomatique déroulé sous les ors de la Maison-Blanche

    Dans un salon d’apparat à Washington, les ministres des affaires étrangères rwandais et congolais ont joint leurs signatures à un document que le président Donald Trump a promptement qualifié de « moment charnière pour la paix et la prospérité régionale ». Orchestrée dans la plus pure tradition de la diplomatie spectacle, la cérémonie marque l’aboutissement d’intenses tractations menées en coulisses par le Qatar, médiateur discret mais décisif. Selon un haut fonctionnaire américain présent, l’Administration a insisté pour que l’accord comporte, noir sur blanc, l’engagement de cesser tout appui logistique, financier ou politique aux mouvements rebelles actifs dans le Kivu. En retour, Washington se fait l’avocat d’un corridor sécurisé pour l’exploitation et l’exportation de cobalt, de coltan et d’or — matières premières essentielles à la transition énergétique occidentale.

    Les ressorts minéraux d’une paix annoncée

    Au-delà de la rhétorique pacificatrice, l’accord consacre l’essor d’une « diplomatie des ressources » que la Banque mondiale qualifie de catalyseur autant que de talon d’Achille pour la région. Les clauses économiques, rendues publiques de façon parcellaire, établissent un mécanisme d’audit conjoint des chaînes d’approvisionnement. Le texte prévoit que les entreprises américaines obtiennent des licences d’extraction accélérées, à condition d’employer une main-d’œuvre locale et de respecter les normes environnementales de l’OCDE. Interrogé par nos soins, un conseiller économique de la présidence congolaise confie que « l’on ne peut se priver du capital étranger si l’on veut industrialiser l’est du pays ». Pour Kigali, il s’agit tout autant de sécuriser des recettes douanières que de redorer un blason terni par les accusations de soutien officieux au M23.

    Le M23, troisième homme de la négociation

    Ni cité explicitement ni représenté à Washington, le Mouvement du 23 Mars plane néanmoins sur chaque paragraphe. Ses percées militaires des derniers mois lui confèrent une réalité de terrain que l’accord ne nie qu’à demi-mot. Un conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies rappelle que « toute feuille de route durable passera tôt ou tard par un arrangement politique avec les chefs du M23 ». Faute de quoi, la cessation annoncée des hostilités risque de n’être qu’un répit tactique. La RDC exige un retrait immédiat et vérifiable des positions conquises, tandis que le Rwanda insiste pour que la question du désarmement soit traitée dans un format régional associant l’Union africaine, la CIRGL et l’East African Community.

    Les capitales d’Afrique centrale entre prudence et opportunité

    Depuis Brazzaville, l’on observe ces développements avec le calme méthodique qui caractérise la diplomatie congolaise. Le président Denis Sassou Nguesso, vétéran des médiations régionales, a salué publiquement l’initiative, tout en soulignant la nécessité d’un suivi rigoureux par les mécanismes africains existants. Conscient que la stabilité de l’est de la RDC conditionne la fluidité des échanges sur le corridor fluvial Congo-Oubangui, le gouvernement congolais souhaite que l’accord renforce les dispositifs de renseignement partagés et consolide le mandat de la MONUSCO. Selon un diplomate en poste à Oyo, « une désescalade pérenne favoriserait les projets d’interconnexion énergétique entre Inga et le Nord du Congo, vecteurs d’intégration que Brazzaville promeut de longue date ».

    Washington, Doha et la valse des agendas

    L’implication conjointe des États-Unis et du Qatar illustre une configuration multipolaire où les parrains du Golfe s’allient à la puissance normative occidentale pour tisser des garanties financières et sécuritaires. Doha, qui négocie déjà le rachat de parts dans plusieurs mines congolaises, endosse le rôle de bailleur de dernier ressort. De son côté, Washington consolide son empreinte stratégique sur la filière des métaux critiques, cruciale pour les batteries et les semi-conducteurs. Comme l’a résumé le secrétaire d’État Antony Blinken, « la paix est bonne pour les affaires, et des affaires équitables renforcent la paix ». Cette équation, séduisante sur le papier, devra encore franchir l’écueil de la mise en œuvre dans une zone où la topographie escarpée et la fragmentation communautaire compliquent tout déploiement administratif.

    Répercussions pour la gouvernance sécuritaire régionale

    Si l’accord tient, il pourrait servir de matrice à une architecture de sécurité collective relancée. La CIRGL planche déjà sur un protocole d’alerte précoce intégrant les données satellitaires fournies par la NASA et une unité de cyber-surveillance basée à Brazzaville. Kinshasa espère que cette modernisation réduira la liberté de mouvement des groupes armés transfrontaliers, épine dorsale du commerce illicite de minerais. Parallèlement, l’Union africaine envisage un fonds de stabilisation qu’abonderaient les recettes tirées des redevances minières. Outre l’effet d’entraînement économique, les analystes voient dans ces dispositions un moyen de consolider la souveraineté des États riverains, tout en offrant à leurs partenaires internationaux des garanties juridiques accrues.

    Perspectives de mise en œuvre et marge de manœuvre des parties

    Les signataires se sont donné cent quatre-vingt jours pour produire un premier rapport d’étape. Au Rwanda comme en RDC, les parlements devront ratifier le texte, étape délicate dans des opinions publiques marquées par la méfiance. Les observateurs notent toutefois que la promesse d’investissements substantiels — estimés à trois milliards de dollars sur cinq ans — crée un alignement d’intérêts rarement atteint auparavant. Du côté américain, la Maison-Blanche veut un succès tangible avant la prochaine échéance électorale. Quant à Doha, son prestige de médiateur dépendra de la rapidité avec laquelle les flux d’exportation pourront contourner les goulets d’étranglement actuels. Pour Brazzaville et d’autres capitales voisines, l’essentiel réside désormais dans la consolidation d’un environnement régional apaisé, propice au commerce et à la mobilité des populations.

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