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    Doha scelle la paix… pour cette semaine ?

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuillet 19, 2025Aucun commentaire4 Mins de Lecture
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    Un cessez-le-feu aux implications régionales

    Le samedi, dans l’écrin feutré d’un palace de Doha, la République démocratique du Congo et les représentants politiques du Mouvement du 23 Mars ont apposé leur signature au bas d’un texte sobrement intitulé « Déclaration de principes ». Au-delà de la formule, l’engagement est lourd de sens : absence de propagande haineuse, gel immédiat des positions militaires et refus explicite de toute avancée territoriale. Après trois mois de pourparlers discrets menés au Qatar, cet armistice éclaire de façon inédite le ciel assombri de l’est congolais, région où la boussole diplomatique s’affole depuis trois décennies. Pour les capitales d’Afrique centrale – à commencer par Brazzaville, régulièrement sollicitée dans les fora sous-régionaux – la stabilisation de ce front demeure une priorité stratégique, gage d’un corridor commercial sécurisé et d’une coopération transfrontalière plus fluide.

    Le rôle déterminant du Qatar dans la médiation

    Le choix de Doha n’est pas anodin. L’émirat, rompu à l’art de la facilitation discrète, capitalise sur une tradition d’entregent qui lui a déjà valu de rapprocher positions antagonistes au Soudan ou en Afghanistan. En l’espèce, ses bons offices ont offert un espace neutre, loin des injonctions immédiates de la région des Grands Lacs. Selon un négociateur présent, « la neutralité perçue du médiateur a permis d’aborder les sujets sensibles sans posture défensive ». La signature qatarie apporte en outre une garantie matérielle : un fonds d’appui logistique aux discussions futures et une plateforme d’observation conjointe, adossée à des experts militaires de l’Union africaine. Cette combinaison de légitimité politique et de soutien financier explique la célérité inattendue avec laquelle les délégations ont bouclé ce premier acte.

    Kinshasa, Kigali et la dynamique diplomatique

    En filigrane, demeure la question de l’influence rwandaise sur le M23. Kigali avait déjà marqué sa disponibilité en acceptant, le mois dernier à Washington, un protocole bilatéral avec Kinshasa. Pour les autorités congolaises, la multiplication des cadres de dialogue est moins un éclatement qu’un faisceau convergent : la voie de Doha complète celle de Washington et maintient la pression collective sur les groupes armés affiliés. La présidence congolaise, par la voix d’un conseiller spécial, a salué « un pas logique vers une paix globale incluant toutes les parties prenantes ». De leur côté, les chancelleries d’Afrique centrale, notamment celle de Brazzaville, voient dans cette géométrie variable une opportunité : le Congo-Brazzaville, fort d’une longue expérience de médiation au sein de la CEEAC, pourrait offrir un relais diplomatique entre les textes paraphés et leur mise en œuvre opérationnelle sur le terrain.

    Enjeux humanitaires et sécuritaires persistants

    Le coût humain des offensives de janvier et février reste vertigineux : des milliers de morts répertoriés, plus d’un demi-million de déplacés internes et un dispositif humanitaire saturé de part et d’autre du lac Kivu. Certes, la ligne de front s’est figée depuis la prise fulgurante de Goma et de Bukavu, mais les incidents armés sporadiques rappellent la fragilité d’un équilibre obtenu plus par le huis clos des négociateurs que par une érosion réelle des capacités militaires. Les ONG internationales, bien que saluant le cessez-le-feu, insistent pour que la déclaration de Doha s’accompagne d’un accès sans entrave aux zones précédemment sous contrôle rebelle. Du reste, l’armée congolaise doit encore composer avec l’hétérogénéité de milices locales, certaines pro-gouvernementales, dont l’intégration dans une chaîne de commandement régulée conditionnera la confiance entre anciens ennemis.

    Vers un mécanisme de paix durable

    La Déclaration de Doha invite les parties à formaliser, dans les semaines à venir, un accord de paix global. Y figurera un volet institutionnel – calendrier de démobilisation, réintégration contrôlée d’éléments sélectionnés du M23 et redéploiement administratif de l’État congolais – ainsi qu’un chapitre économique centré sur la transparence de l’exploitation minière. Pour la communauté diplomatique, la présence d’un « mécanisme de cessez-le-feu permanent » constitue la pierre angulaire du futur dispositif : observateurs régionaux, officiers de liaison et balises GPS sur les unités restantes, autant d’outils destinés à prévenir toute reprise de hostilités. Au-delà des frontières de la RDC, cette avancée technique intéresse Brazzaville, Libreville ou Luanda, qui envisagent de mutualiser les leçons tirées de Doha pour renforcer leurs propres architectures de paix. En définitive, le cessez-le-feu d’aujourd’hui n’est qu’une note d’intention ; mais elle est claire, signée et assortie d’un agenda. Dans la constellation des crises africaines, cela suffit parfois à renverser le cours des choses.

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