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    Drones: la nouvelle ruée vers l’Afrique armée

    De Centrafrique Newsoctobre 18, 20254 Mins de Lecture
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    La course africaine aux drones militaires

    Les images de drones kamikazes qui sillonnent le ciel d’Ukraine ont fait basculer l’art de la guerre. Désormais, un pilote assis derrière un écran peut décider du sort d’une bataille. L’Afrique suit cette mutation à grande vitesse et redessine son architecture sécuritaire.

    En cinq ans, plus de trente États africains ont acquis des drones de surveillance ou d’attaque, selon les chiffres du Stockholm International Peace Research Institute. Les commandes progressent de 21 % par an, un rythme supérieur à celui de tout autre segment de défense sur le continent.

    Du Tigré au Kivu, les forces régulières comme les insurgés recourent à ces engins pour le repérage, le ciblage de positions ou la mise en scène de leurs exploits sur les réseaux sociaux. L’asymétrie qu’ils introduisent bouleverse les équilibres traditionnels de puissance locale.

    Puissances exportatrices et diplomatie d’influence

    La Turquie, la Chine, l’Iran et la Russie se disputent un marché estimé à 3,4 milliards de dollars d’ici 2028. Chaque livraison consolide une relation bilatérale, ouvrant la porte à des formations, à de la maintenance et, surtout, à une proximité politique inédite.

    Ankara tire son avantage de procédures d’exportation rapides et d’un storytelling nerveux porté par le Bayraktar TB2, rendu célèbre en Libye. Pékin mise sur des prix bas et la gamme Wing Loong, tandis que Moscou propose des offsets industriels attrayants aux pays anglophones.

    L’Europe tente de rester dans la course. La France, via Delair ou Milton, propose des modèles à haute valeur ajoutée technologique, mais se heurte à la complexité de ses régulations. L’Allemagne et l’Italie examinent, elles, des co-assemblages locaux pour regagner du terrain.

    Bayraktar TB2, star des opérations sahéliennes

    À Tripoli en 2020, l’entrée en scène de six TB2 a inversé le rapport de force face à l’Armée nationale libyenne. L’impact psychologique a été tel que les chefs d’état-major de Bamako, Ouagadougou et Niamey ont rapidement inscrit cet appareil dans leurs budgets d’équipement.

    Le Mali en a reçu six en janvier 2024, accueillis par le colonel Assimi Goïta lors d’une cérémonie filmée. Cinq mois plus tard, un TB2 neutralisait des chefs du Front de libération de l’Azawad, facilitant la reprise de Kidal par les Forces armées maliennes.

    Félix Tshisekedi a adopté la même stratégie dans l’est de la RDC. En juin dernier, quatre TB2 ont rejoint Goma pour appuyer les opérations contre le M23. Kinshasa a assorti l’achat de fusils anti-drones indiens, révélant un écosystème déjà tourné vers la lutte anti-essaim.

    Innovation locale et partenariats industriels

    En Afrique du Sud, Milkor assemble le Milkor 380 et propose des licences de coproduction. Le Nigeria teste des prototypes de la Defence Space Administration, tandis que le Kenya développe le drone Mara pour la surveillance frontalière.

    Brazzaville suit de près ces avancées. L’École supérieure polytechnique de la capitale a récemment noué un protocole avec l’université de Pretoria pour des programmes d’aérodynamique appliquée. Objectif : former une première promotion d’ingénieurs capables de calibrer des capteurs et d’optimiser l’autonomie des vecteurs.

    Ces initiatives reflètent la volonté de plusieurs gouvernements de sécuriser la chaîne logistique, de la fibre de carbone jusqu’au logiciel embarqué. À terme, l’africanisation partielle des composants pourrait réduire de 15 % le coût total de possession, selon le cabinet Strategy&.

    Enjeux juridiques et sécuritaires

    L’usage croissant des drones soulève des questions de droit international humanitaire. Les estafettes télécommandées réduisent les pertes militaires, mais elles peuvent accroître les risques pour les civils si les protocoles de ciblage semblent flous ou si les opérateurs manquent de formation adaptée.

    Le besoin de régulation pousse l’Union africaine à envisager un cadre continental sur les aéronefs sans pilote armés. L’initiative, soutenue par la CEMAC, veut uniformiser les normes d’exportation, les qualifications des pilotes et la traçabilité des images collectées.

    Pour les armées, un autre défi réside dans la gestion du spectre radio. Les jammeurs utilisés par les groupes armés exigent des fréquences résilientes. Des laboratoires, à Douala et à Kigali, planchent sur des algorithmes de saut de fréquence inspirés des constellations satellitaires civiles.

    Perspectives africaines sur le ciel sans pilote

    Derrière la fascination technologique, les décideurs voient l’opportunité de doter leurs pays d’une industrie duale, civile et militaire. La cartographie agricole, la surveillance forestière ou la livraison d’échantillons médicaux pourraient bénéficier des retombées des programmes d’armement en cours.

    À court terme, la question sera de sécuriser la chaîne d’approvisionnement en composants électroniques. L’exemple des sanctions touchant la Russie a montré la fragilité des dépendances. Plusieurs ministères africains négocient déjà l’implantation d’ateliers de micro-soudure et d’impression 3D de circuits simples.

    Si les feuilles de route sont tenues, le continent pourrait, d’ici cinq à dix ans, assembler ses propres vecteurs de catégorie moyenne. Cette évolution offrirait aux États un levier stratégique supplémentaire, tout en nourrissant un tissu de PME tournées vers la haute technologie.

    Alliance des États du Sahel Bayraktar TB2 drones marché africain Turquie
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