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    Entre herbes folles et ambitions, 500 millions pour ressusciter l’Ecole 5 Février

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuillet 3, 2025Aucun commentaire6 Mins de Lecture
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    Un symbole historique au cœur de Djiri

    Dans le paysage très contrasté des quartiers nord de Brazzaville, l’Ecole 5 Février 1979 occupe une place singulière. Son appellation rappelle la date d’accession au pouvoir du président Denis Sassou Nguesso, et, par ricochet, une séquence charnière de la vie politique congolaise. Au fil des ans, le site scolaire est toutefois devenu l’un des marqueurs les plus visibles des défis infrastructurels auxquels les autorités demeurent confrontées : toitures effondrées, murs lézardés et salles de classe envahies par la végétation riveraine. L’institution enseigne ainsi, malgré elle, la fragilité des édifices publics soumis au temps et à l’incivisme.

    Cette réalité, loin de ternir l’aura symbolique de l’établissement, souligne au contraire la résilience des communautés éducatives locales. Les enseignants y poursuivent vaille que vaille leur mission de transmission, dans des conditions matérielles souvent précaires. Consciente de cet enjeu, la députée de la première circonscription de Djiri, Antoinette Olou Ntsiélé Ngambia, a choisi d’en faire un chantier prioritaire de sa descente parlementaire du 20 juin 2025.

    Le plaidoyer budgétaire de la députée Olou Ntsiélé Ngambia

    S’exprimant devant ses mandants, l’élue du Parti congolais du travail a détaillé un montage financier de 500 millions CFA, éclaté sur les exercices budgétaires 2025 et 2026. « Nous avons obtenu 250 millions pour cette année, le reste sera décaissé l’année suivante », a-t-elle affirmé, saluant la mobilisation conjointe de ses collègues parlementaires et de divers responsables administratifs. Cette enveloppe correspond à une double ambition : réhabiliter en profondeur l’école primaire existante et ériger un collège d’enseignement général, afin d’offrir une continuité pédagogique in situ.

    La méthode s’inscrit dans la logique du Programme national de développement de l’éducation, régulièrement évoqué à l’Assemblée nationale lors des sessions successives (procès-verbaux de la 8ᵉ session ordinaire, 2025). En soutenant ce dossier, la députée réaffirme l’engagement du législatif à accompagner la stratégie gouvernementale de modernisation des infrastructures scolaires, sans pour autant céder à la tentation de mesures ponctuelles déconnectées des réalités locales.

    De la vétusté à la modernisation planifiée

    Les visites de terrain menées ces derniers mois par la direction départementale de l’enseignement primaire ont dressé un état des lieux sans concession : trois des quatre bâtiments sont quasiment impraticables, les installations sanitaires obsolètes et la cour d’école sujette au débordement de la rivière Tsiémé en saison des pluies. L’architecte-conseil retenu pour le projet évoque un calendrier de travaux séquencé, débutant par la consolidation des fondations, la réfection des toitures et la mise en place de systèmes de drainage adaptés.

    Le projet prévoit également l’introduction de salles à double ventilation naturelle, conformément aux recommandations du ministère de la Construction et de l’Urbanisme, de nouvelles latrines écologiques et une clôture pérenne destinée à protéger le périmètre scolaire. À plus long terme, la perspective d’un collège intégré ouvre la voie à une mutualisation des ressources pédagogiques et à l’essor d’activités culturelles susceptibles de dynamiser tout le 9ᵉ arrondissement.

    Sécurité et civisme, duo indispensable

    Aucun programme d’infrastructures ne peut tenir ses promesses sans un environnement sécurisé. La députée a sollicité, auprès du ministère de l’Intérieur, l’installation d’un poste de police avancé aux abords immédiats de l’école. Cette présence devrait permettre de dissuader les dépôts sauvages d’ordures et les actes de vandalisme nocturnes fréquemment signalés par les riverains. L’argument est d’autant plus recevable que la protection des biens publics reste un pilier de la gouvernance locale, intégré à la stratégie nationale de promotion du civisme.

    Parallèlement, des campagnes de sensibilisation auprès des associations de quartier et des comités de parents d’élèves sont envisagées. L’objectif est de rappeler que la maintenance d’un établissement scolaire relève d’une responsabilité partagée. Comme le souligne un inspecteur d’académie rencontré sur place, « la solidité des murs importe peu si le lien social ne se consolide pas lui aussi ». Ce leitmotiv traduit l’idée qu’aucune réhabilitation ne saurait se réduire à une démarche purement technique.

    Enjeux éducatifs et diplomatie intérieure

    Au-delà des salles de classe, l’initiative porte un registre symbolique qui dépasse la seule circonscription de Djiri. Restaurer l’Ecole 5 Février 1979 revient, en effet, à veiller sur un marqueur de la mémoire collective nationale et, partant, à renforcer le récit d’une souveraineté éducative congolaise. Dans un contexte international où la qualité des ressources humaines demeure un indicateur majeur de compétitivité, l’État congolais se doit d’afficher des signaux tangibles d’investissement dans le capital humain.

    Cette démarche participe également d’une forme de diplomatie intérieure : en conjuguant action parlementaire et dynamique communautaire, l’élue crée un précédent de gouvernance collaborative. À l’heure où nombre de partenaires techniques et financiers scrutent la capacité des États à honorer leurs stratégies sectorielles, le succès d’un chantier comme celui-ci pourrait constituer un argument supplémentaire en faveur d’un renforcement des coopérations multilatérales, notamment dans le domaine de l’enseignement.

    Perspectives et responsabilité collective

    La livraison du nouveau complexe scolaire est attendue pour la rentrée 2027. D’ici là, la mission de contrôle parlementaire demeurera attentive au respect des délais, des normes de construction et de la traçabilité des fonds. Dans le même temps, les autorités locales, les parents et les élèves devront poursuivre le dialogue amorcé, afin que l’investissement public trouve sa pleine justification dans l’appropriation citoyenne de l’ouvrage.

    En définitive, la réhabilitation de l’Ecole 5 Février 1979 témoigne d’une volonté de concilier mémoire et modernité, tout en réaffirmant l’importance stratégique d’un système éducatif inclusif. Le pari de Djiri, porté par Antoinette Olou Ntsiélé Ngambia et adossé à l’engagement constant du gouvernement pour la modernisation des infrastructures scolaires, apparaît ainsi comme un laboratoire de bonnes pratiques. Le chantier, s’il est mené à terme, pourrait inspirer d’autres circonscriptions et contribuer à renforcer la cohésion nationale autour d’un objectif partagé : préparer, dans des conditions dignes, la relève intellectuelle du Congo.

    À l’heure où la région fait face à de multiples défis socio-économiques, la renaissance annoncée de l’Ecole 5 Février 1979 démontre que l’État, soutenu par ses représentants élus, demeure capable de conjuguer lisibilité budgétaire, vision stratégique et écoute des communautés. Une équation qui, une fois résolue, ouvrira sans doute la voie à bien d’autres projets de développement territorial.

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