Une solution tangible aux pénuries récurrentes
L’annonce de l’inauguration prochaine de la Raffinerie de Fouta à Pointe-Noire suscite un regain d’espoir parmi les populations congolaises, habituées aux intermittentes pénuries de carburant. Avec une capacité de production estimée à 2,5 millions de tonnes par an, ce projet promet non seulement de satisfaire la demande nationale mais aussi de transformer le Congo en exportateur net de produits pétroliers raffinés.
Histoire des pénuries: un mal chronique
Les carences en produits pétroliers raffinés au Congo ne datent pas d’hier. Depuis les années de monopole de la société Hydro-Congo, de 1973 à 1998, jusqu’à la gestion actuelle par la S.n.p.c., les ruptures d’approvisionnement ont jalonné l’histoire énergétique nationale. Malgré une capacité de production nationale honorable, ces manques chroniques traduisent les limites réelles du système en place.
Un tournant vers l’investissement privé
La réponse audacieuse du gouvernement congolais face à ces défis a été d’encourager le partenariat public-privé pour relancer le secteur. La signature, en 2020, d’un accord avec la société chinoise Beijing Fortune Dingheng Investment Co. Ltd pour la création de la Raffinerie de Fouta marque un jalon important de cette réforme structurelle. La contribution du secteur privé ne se limite pas à la construction de nouvelles installations, elle inclut également un soin apporté à l’embellissement et à la modernisation des infrastructures énergétiques.
Des promesses économiquement porteuses
Une fois opérationnellement completée, la Raffinerie de Fouta, situant à environ trente kilomètres de Pointe-Noire, devrait enfin satisfaire l’exigence énergétique domestique tout en apportant un surplus qui sera alloué aux exportations régionales. En effet, l’accroissement de la production avec un total prévu de 2,5 millions de tonnes par an pourrait repositionner le Congo comme un acteur stratégique sur le marché pétrolier africain.