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    Influence 3.0 : l’offensive panafricaine d’Eko Agence et de Rodrigue Mboumba

    De Centrafrique Newsjuillet 2, 20254 Mins de Lecture
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    Un parcours ministériel au service d’une vision continentale

    Le nom de Rodrigue Mboumba Bissawou circule depuis de nombreuses années dans les cénacles gabonais et régionaux. Formé à l’Institut Supérieur de Management de Dakar, l’intéressé a d’abord fait ses classes au sein du secteur privé, notamment dans l’écosystème du groupe WPP, avant de rejoindre le Bureau de Coordination du Plan Stratégique Gabon Émergent. La parenthèse gouvernementale — porte-parolat de la présidence puis ministère de la Communication de 2022 à 2023 — a consolidé sa familiarité avec les arbitrages politiques et la fabrique de l’opinion. Désormais libéré de ses obligations exécutives, il convertit ce capital de réseaux en une structure indépendante qui se veut panafricaine.

    Naissance d’Eko Agence : six pôles pour une offre intégrée

    Immatriculée en 2025, Eko Agence s’appuie sur un modèle articulé autour de six pôles — affaires publiques, influence digitale, relations médias, media-training, communication stratégique et formation. L’architecture ainsi retenue répond à une logique de guichet unique : les entreprises, ONG ou institutions qui sollicitent l’agence disposent d’un interlocuteur capable d’orchestrer campagnes d’explication de politiques publiques, gestion de réputation ou construction de récits corporate. Dans une région où la fragmentation des prestataires reste la norme, l’ambition d’intégration résonne comme une petite révolution.

    L’intelligence artificielle au cœur d’un pilotage en temps réel

    À rebours des dispositifs encore largement artisanaux qui prévalent sur certains marchés, Eko Agence mise sur la data visualisation et l’apprentissage automatique pour capter signaux faibles et tendances conversationnelles. « Nous passons de la communication déclarative à la communication prédictive », affirme le fondateur, soulignant que l’IA permet d’ajuster un argumentaire avant qu’une crise ne surgisse. Les tableaux de bord développés en interne agrègent flux médiatiques, réseaux sociaux et bases de données parlementaires de plusieurs pays d’Afrique centrale, dont le Congo-Brazzaville, offrant aux décideurs un angle d’anticipation plutôt qu’une simple lecture a posteriori.

    Un marché africain en quête de stratégies d’influence maîtrisées

    Les observateurs notent une élévation rapide du besoin en conseil d’affaires publiques sur le continent. Les plans nationaux de diversification économique, à l’image du PND congolais ou de la stratégie Gabon Vert, exigent des narratifs cohérents susceptibles de séduire bailleurs internationaux et opinions locales. Dans ce contexte, Eko Agence entend se positionner comme interface crédible entre gouvernements, investisseurs et société civile, en veillant à préserver la souveraineté du discours africain face aux grandes firmes anglo-saxonnes de la communication.

    Consolidation de la diplomatie d’influence en Afrique centrale

    Au-delà du marché gabonais, la structure vise la CEEAC, arguant d’une proximité culturelle et réglementaire favorable. Les capitales de Brazzaville, Kinshasa ou N’Djamena manifestent depuis peu un intérêt accru pour les prestations de lobbying institutionnalisé, notamment dans la perspective des grands chantiers d’infrastructures régionaux. Dans cet environnement, la neutralité revendiquée par Eko Agence pourrait constituer un avantage comparatif, offrant aux décideurs de la sous-région un partenaire techniquement solide et politiquement acceptable.

    Perspectives et défis d’un modèle hybride

    Si la promesse de modernité technologique séduit, elle place également l’agence devant un défi de capital humain : le continent accuse encore un déficit d’analystes de données spécialisés dans le champ diplomatique. Mboumba Bissawou parie sur un programme de formation interne et des synergies universitaires pour combler ce vide. Par ailleurs, le nouveau dispositif de protection des données personnelles adopté par plusieurs États d’Afrique centrale oblige les firmes de communication à redoubler de vigilance juridique, sous peine de voir leur avantage concurrentiel se déliter.

    Un signal envoyé aux acteurs internationaux

    La création d’Eko Agence intervient à un moment où les partenaires extérieurs réévaluent leur présence médiatique en Afrique. À Bruxelles, un diplomate de la Commission européenne confiait récemment que « le paysage informationnel africain se complexifie et nécessite des intermédiaires enracinés localement ». Le lancement de la firme gabonaise, salué par plusieurs chancelleries comme un pas vers une plus grande professionnalisation du secteur, pourrait inciter d’autres pays à encourager des initiatives similaires pour maintenir la pluralité des voix.

    Vers une nouvelle grammaire de la narration africaine

    En définitive, Eko Agence semble incarner une tendance lourde : l’avènement d’une diplomatie d’influence assumée, pilotée depuis le continent et outillée par les technologies de pointe. Le pari de Rodrigue Mboumba Bissawou sera scruté tant par les gouvernements que par les organisations régionales qui cherchent à façonner, plutôt qu’à subir, le récit de leur développement. Si l’initiative atteint ses objectifs, elle pourrait contribuer à rééquilibrer le rapport de forces communicationnel entre l’Afrique centrale et ses partenaires globaux, tout en offrant aux États, dont le Congo-Brazzaville, un instrument complémentaire pour promouvoir leurs priorités stratégiques dans un espace informationnel mondialisé.

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