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    Kinshasa serre la vis sur le cobalt stratégique

    De Centrafrique Newsoctobre 13, 20255 Mins de Lecture
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    Ce qu’il faut retenir des quotas de cobalt

    Kinshasa vient de tirer un trait épais sur les passe-droits qui entouraient encore certains permis d’exportation de cobalt. Dans un communiqué daté du 11 octobre, l’Autorité de régulation et de contrôle du marché des substances minérales stratégiques a averti : la complaisance est terminée.

    À partir du 1er janvier 2026, tout volume mensuel non expédié sera simplement repris et versé à une réserve stratégique de 9 600 tonnes destinée à des « projets d’importance nationale ». Les sociétés coupables de transferts de quotas à des tiers perdront également leurs allocations.

    Une réserve stratégique pour 2026

    Le message vise directement vingt-et-un exploitants déjà gratifiés d’allocations. Cinq d’entre eux, dont le chinois CMOC et le suisse Glencore, concentrent à eux seuls 80 % des volumes autorisés au quatrième trimestre 2025, rappelle le texte transmis aux opérateurs.

    Le reste des quotas est réparti entre la Gecamines, l’Entreprise Générale du Cobalt, la Société du Terril de Lubumbashi, Deziwa JV, Ruashi Mining, Chemaf, CDM-Huayou, Musonoi JV et plusieurs petits producteurs qui devront, eux aussi, prouver leur conformité environnementale et fiscale.

    Cinq géants sous surveillance

    Pour les négociants internationaux interrogés, cette fermeté sonne comme un tournant. « La RDC reprend la main sur sa rente stratégique », confie l’un d’eux. L’objectif implicite est d’assainir un marché où certains opérateurs auraient monnayé leurs quotas au détriment des recettes publiques.

    Le nouveau dispositif s’articule autour d’un principe simple : exploiter ou perdre. Toute portion inutilisée sera retranchée puis stockée par le régulateur, créant de fait une chambre de compensation nationale capable d’alimenter des projets jugés prioritaires par le gouvernement de Félix Tshisekedi.

    Traçabilité, environnement, fiscalité

    S’y ajoutent des critères plus fins : respect de la traçabilité, conformité environnementale stricte, discipline fiscale. Autant de lignes rouges qui permettent à l’État de justifier d’éventuelles sanctions et de sécuriser ses flux de recettes sans paraître cibler telle ou telle nationalité.

    En coulisses, certains industriels redoutent cependant que la mesure n’accroisse la volatilité des prix mondiaux. La perte d’un quota par un gros producteur pourrait, à court terme, réduire la liquidité disponible et tendre le marché, même si le régulateur insiste sur la stabilité recherchée.

    Le communiqué rappelle d’ailleurs que la limitation des exportations a déjà permis de soutenir les cours ces derniers mois. Kinshasa entend maintenir cette orientation, convaincu que la valeur ajoutée extraite du sous-sol doit davantage profiter au budget national et aux populations locales.

    Tensions et opportunités logistiques

    Pour l’Afrique centrale voisine, la décision est suivie avec attention. Le Congo-Brazzaville, qui ambitionne de devenir une plate-forme logistique régionale, observe ce resserrement comme une opportunité : des flux mieux encadrés ouvrent la voie à des corridors plus sûrs entre Katanga, Pointe-Noire et même l’Atlantique.

    Un économiste basé à Brazzaville note que la prévisibilité des volumes est un préalable à l’investissement dans les infrastructures ferroviaires et portuaires. « En connaissant les tonnages à l’avance, les concessionnaires optimisent leurs capacités sans craindre l’assèchement soudain des flux », explique-t-il.

    Du côté des ONG, l’accent est mis sur la dimension environnementale. La possibilité de retirer un quota pour non-conformité pourrait, estiment-elles, inciter les mines artisanales à se formaliser et à limiter leurs rejets dans la rivière Katanga. Reste à vérifier l’effectivité des contrôles sur le terrain.

    Réactions des acteurs du secteur

    Les compagnies minières, elles, assurent déjà renforcer leurs systèmes de traçabilité numérique pour éviter toute sanction. Certaines envisagent de fusionner leurs quotas afin de lisser la production. La manœuvre devra toutefois recevoir l’aval explicite du régulateur, qui proscrit tout transfert déguisé.

    En interne, le ministère des Mines bénéficie désormais d’une visibilité mensuelle sur les flux, ce qui pourrait faciliter la programmation budgétaire. Selon un cadre interrogé, chaque tonne traçable accroît la crédibilité financière de la RDC auprès de ses bailleurs et réduit la tentation de mesures fiscales ponctuelles.

    Les traders, eux, se préparent à une possible redirection des cargaisons vers les ports autorisés par le régulateur. L’ajustement logistique devrait être progressif jusqu’en 2026, délai jugé suffisant pour aligner les contrats d’affrètement et réécrire, si besoin, certaines clauses d’approvisionnement.

    Scénarios possibles d’ici l’échéance

    À deux ans de l’échéance, la balle est donc dans le camp des exploitants. S’ils remplissent les nouveaux critères, ils conserveront leur ticket d’accès au marché le plus stratégique des métaux pour batteries. Dans le cas contraire, Kinshasa pourra redistribuer les cartes sans craindre d’être désavoué.

    Les analystes rappellent qu’en tant que premier producteur mondial de cobalt, la RDC ne peut se permettre une image brouillée. Une gouvernance plus stricte, jugent-ils, s’aligne sur les standards exigés par les fabricants de batteries soucieux de prouver un approvisionnement responsable.

    Reste un point d’interrogation : la capacité logistique. Si les corridors routiers ou ferroviaires accusent des retards, la réserve stratégique pourrait gonfler plus vite que prévu. Ce scénario placerait le régulateur face au défi de stockages coûteux et d’une gestion sécurisée des cargaisons.

    CMOC Cobalt Conflit RDC Glencore Quotas d’exportation
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