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    La magie budgétaire camerounaise : 82 % d’encaissements mais un manque à gagner de 326 milliards

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuillet 3, 2025Aucun commentaire4 Mins de Lecture
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    Un premier trimestre entre performance relative et écart persistant

    Le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2026-2028, support du prochain Débat d’orientation budgétaire, dresse un tableau contrasté de la trésorerie camerounaise. Sur des prévisions initiales de 1 834 milliards de FCFA, seuls 1 507 milliards ont effectivement été encaissés au 31 mars 2025. Le ratio d’exécution de 82 % paraît flatteur, mais il dissimule un manque à gagner de 326 milliards FCFA, soit près de 572 millions de dollars. À l’échelle d’une économie dont le PIB nominal tourne autour de 50 milliards de dollars, l’écart reste significatif et appelle une lecture nuancée des indicateurs de performance budgétaire.

    La collecte intérieure : fiscalité dynamique, mais pas assez

    Les recettes internes—fiscales, douanières, pétrolières et non fiscales—représentent traditionnellement le socle de la souveraineté financière de Yaoundé. Entre janvier et mars, 1 186 milliards FCFA ont été mobilisés, soit 86 % des attentes (1 386 milliards). Le directeur général des Impôts, Modeste Mopa Fatoing, souligne « la progression soutenue de l’impôt sur le revenu des personnes physiques portée par la formalisation du secteur informel », mais concède que la performance douanière a pâti d’un ralentissement du fret portuaire à Douala, imputable à la conjoncture régionale. La pression sur le baril et la volatilité des cours ont, en outre, limité la contribution pétrolière.

    Financements extérieurs : un air de rareté dans un contexte d’aversion au risque

    Sur les 448 milliards FCFA attendus de partenaires bilatéraux, multilatéraux et marchés internationaux, seulement 321 milliards ont été décaissés (71,6 %). Le ministre délégué aux Finances, Yaouba Abdoulaye, évoque « des délais de mise en vigueur plus longs que prévu pour plusieurs conventions de prêt » ainsi qu’une « concurrence accrue entre pays africains auprès des mêmes guichets concessionnels ». À cela s’ajoute un environnement monétaire mondial restrictif, marqué par des taux directeurs élevés qui renchérissent le coût de la dette et découragent les émissions souveraines en devise.

    Investissement public et soutenabilité de la dette : le dilemme camerounais

    La contre-performance globale intervient alors que le gouvernement affiche l’ambition d’intensifier les dépenses d’infrastructures, levier clé de la Stratégie nationale de développement 2020-2030. Selon le ministère de l’Économie, le taux d’absorption des crédits d’investissement n’a pas dépassé 55 % en 2024, faute de contreparties nationales disponibles. Accroître la mise en œuvre suppose donc de dégager des marges internes supplémentaires ou d’accélérer les financements concessionnels, tout en respectant le plafond d’endettement de la CEMAC fixé à 70 % du PIB. Or, la dette publique camerounaise gravite déjà autour de 48 % du PIB, en hausse de six points en trois ans.

    Réajustements prioritaires et pistes de réformes

    Face à l’équation budgétaire, Yaoundé n’exclut pas de hiérarchiser à nouveau ses projets. Les autorités plaident, dans le DOB, pour une rationalisation des subventions aux prix des carburants—estimée à 2 % du PIB—et pour une accélération de la digitalisation de la collecte fiscale, notamment via l’élargissement du télépaiement. Sur le front externe, la renégociation d’échéanciers avec certains bailleurs et la mobilisation d’instruments de garantie régionale sont à l’étude. Pour Jean-Claude Tchatchouang, ancien administrateur de la Banque mondiale, « la crédibilité de la trajectoire budgétaire dépendra moins du niveau absolu des recettes que de la cohérence entre objectifs d’investissement et capacité réelle d’absorption ».

    En définitive, les 82 % de réalisation observés au premier trimestre offrent une base non négligeable, mais la persistance d’un différentiel de plus de 300 milliards FCFA rappelle l’urgence de réformes structurelles destinées à sécuriser les flux internes et à diversifier les sources de financement extérieur. À défaut, la volonté proclamée d’accélérer la croissance inclusive pourrait se heurter, encore longtemps, à la matérialité des chiffres.

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