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    Lumumba, Jazz et CIA : le film choc arrive

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsoctobre 2, 20255 Mins de Lecture
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    Un film-document témoin de l’indépendance congolaise

    Ce qu’il faut retenir : sorti en France, le documentaire « Soundtrack to a coup d’État » de Johan Grimonprez marie archives, jazz et luttes anticoloniales, rappelant l’assassinat de Patrice Lumumba et le rôle discret du soft power américain dans le Congo des années soixante.

    Long de deux heures trente, le long-métrage assemble photos jaunies, extraits radio, partitions jazz et déclarations diplomatiques. Le montage épouse le rythme d’une improvisation, donnant au spectateur la sensation d’assister, en direct, au bouillonnement politique qui ébranle Léopoldville après juin 1960.

    Sur l’écran, Patrice Lumumba prononce ses derniers discours, tandis que Louis Armstrong, Dizzy Gillespie ou Nina Simone apparaissent comme des témoins involontaires, pris entre élan panafricain et agendas géopolitiques. Grimonprez évite le didactisme, préférant la juxtaposition d’images qui suggèrent plutôt qu’elles n’assènent.

    Le film a déjà reçu le Grand Prix documentaire musical au Fipadoc et un prix spécial au Sundance pour son audace formelle. Sa présélection aux Oscars 2025 ajoute un écho mondial à cette œuvre tournée vers l’histoire congolaise et l’intelligence des publics africains.

    Jazz et géopolitique : le soft power en question

    Grimonprez revient sur un épisode peu connu : la séance du Conseil de sécurité, en février 1961, stoppée par la chanteuse Abbey Lincoln et le batteur Max Roach, indigné·es par l’assassinat de Lumumba. En mêlant archives sonores et percussions, le réalisateur restitue l’électricité de ce geste artistique.

    L’œuvre interroge aussi la diplomatie culturelle américaine : nommer Louis Armstrong « ambassadeur du jazz » servait, en pleine guerre froide, à courtiser les nouveaux États africains tout en noyant les revendications radicales. L’artiste, apprend-on, participa malgré lui à une mission de repérage au Congo.

    Ces allers-retours entre scènes de club enfumées et couloirs onusiens rappellent la porosité entre culture populaire et stratégies d’influence. Le film insiste moins sur la culpabilité des acteurs étrangers que sur la manière dont la musique a servi de langage alternatif aux voix africaines censurées.

    Calendrier des projections françaises

    Après sa première parisienne au mythique Elysées Lincoln le 1er octobre, « Soundtrack to a coup d’État » tourne dans plusieurs villes. Le même jour, l’Utopia de Bordeaux a prolongé la séance par un débat animé par l’équipe du festival « La classe ouvrière, c’est pas du cinéma ».

    Le 2 octobre, une séance parisienne est couplée à un échange avec le Décolonial Film Festival et Cinewax. La tournée continue le 8 octobre au Pathé Alésia, sous forme de ciné-concert porté par le multi-instrumentiste haïtien Jowee Omicil, avant une projection au Dietrich de Poitiers le 9.

    Résonances contemporaines pour l’Afrique centrale

    Si le récit se concentre sur l’ex-Congo-Léopoldville, il trouve un écho chez de nombreux riverains du fleuve Congo, dont les Congolais de Brazzaville. Le poids des interventions extérieures, la question de la souveraineté culturelle et l’importance des voix artistiques restent d’une brûlante actualité.

    Au sein de la CEMAC, les politiques de soutien au cinéma documentaire se renforcent. La sortie française rappelle la nécessité d’archives ouvertes et de financements dédiés pour que les réalisateurs d’Afrique centrale puissent raconter leurs récits, des coulisses du pouvoir aux scènes populaires.

    Pour la sociologue Véronique Clette-Gakuba, invitée à Poitiers, relire 1960 aide à comprendre la persistance des dépendances économiques contemporaines.

    Le point juridique et économique

    Au-delà du passé, le film interroge la responsabilité juridique des États et des entreprises engagés dans l’extraction de ressources. Alors que des contentieux liés au cuivre ou au cobalt s’ouvrent encore devant des tribunaux occidentaux, la redécouverte des archives de 1960 pourrait nourrir de futures plaidoiries.

    Sur le plan économique, la dynamique festivalière accroît la visibilité d’un cinéma d’auteur trop souvent cantonné aux plateformes. Chaque projection est l’occasion de partenariats avec des labels musicaux, illustrant un modèle hybride où billetterie, streaming et concerts se combinent pour financer la recherche d’images inédites.

    Scénarios d’avenir pour l’œuvre

    Premier scénario, la nomination aux Oscars se confirme et entraîne une diffusion plus large sur le continent, stimulant les circuits de distribution CEMAC. Second scénario, la portée militante l’emporte et le film poursuit sa vie dans les universités, nourrissant les cursus histoire et relations internationales.

    Troisième piste : le réalisateur capitalise sur l’engouement pour développer un volet interactif mêlant réalité virtuelle et archives numérisées. Une telle extension pédagogique, financée par des fondations culturelles, offrirait aux lycéens d’Afrique centrale un accès immédiat à un patrimoine audiovisuel longtemps conservé hors de leurs frontières.

    Et après ?

    À court terme, le bouche-à-oreille des diasporas devrait attirer un public mixte, curieux de relier l’histoire aux fractures contemporaines. Grimonprez affirme vouloir se rendre prochainement à Kinshasa et Brazzaville pour présenter le film, si les conditions logistiques, notamment douanières, sont réunies.

    En renouant l’enquête historique avec la pulsation du jazz, « Soundtrack to a coup d’État » offre un miroir sensible aux sociétés d’Afrique centrale : celui des espoirs inachevés et des créativités résistantes. Le cinéma, une fois encore, se révèle un instrument privilégié d’autodétermination.

    cohésion sociale Décolonisation Jazz Johan Grimonprez Patrice Lumumba
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