L’Hégémonie Aurifère du Maghreb
Dans un contexte international marqué par des tensions géopolitiques croissantes et une tendance générale à la dédollarisation, les pays nord-africains, notamment l’Algérie, la Libye et l’Égypte, continuent de dominer les réserves aurifères du continent africain. Avec un total de 448 tonnes d’or, ces trois nations cumulent près de 67 % des réserves officielles du continent, selon les données récentes du World Gold Council pour le premier trimestre 2025. Cette domination historique continue d’être alimentée par les excédents pétro-gaziers en Algérie et en Libye, et par un héritage monétaire solide en Égypte.
L’Éveil des Puissances Subsahariennes
Malgré cette hégémonie, l’Afrique subsaharienne se montre ambitieuse, avec des pays comme le Ghana en tête. Grâce à des stratégies innovantes telles que le programme ‘Gold-for-Oil’ et l’intervention directe des banques centrales dans les exportations minières, le Ghana a augmenté ses réserves d’or à 31,01 tonnes, occupant désormais la cinquième place sur le continent. Ces signaux annoncent une nouvelle donne dans la concurrence aurifère africaine.
Le Contexte Géopolitique et ses Implications
Les perspectives internationales et les incertitudes géopolitiques soutiennent cette accumulation rapide d’or par les États africains. Le prix de l’or ayant atteint des sommets historiques en 2025 reflète la demande croissante des banques centrales à travers le monde. Selon les rapports conjoints de l’IMF et du World Gold Council, les réserves africaines représentent néanmoins moins de 2 % des réserves globales détenues par les banques centrales, ce qui souligne le potentiel de croissance énorme pour le continent.
Vers une Convergence Stratégiques des Réserves
Dans un monde où la sécurité des réserves monétaires devient cruciale, le rapatriement des lingots d’or africains depuis des lieux comme Londres et Zurich figure en bonne place sur les priorités nationales. Avec l’essor des monnaies numériques de banques centrales et des stratégies basées sur l’or, l’Afrique est en passe de redéfinir son rôle dans le contexte monétaire international.
Les stratégies de dédollarisation mises en oeuvre par des pays comme le Nigéria et le Kenya ne font que renforcer cette tendance. Anticipant une augmentation continue de l’accumulation des réserves aurifères, l’Afrique pourrait franchir le cap symbolique de 1 000 tonnes dans les années à venir. Cette ambition reflète une volonté claire de garantir une stabilité financière renforcée sur le continent.