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    Mauritanie-Israël : un remake diplomatique qui rebat les cartes maghrébines

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuillet 9, 2025Aucun commentaire5 Mins de Lecture
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    Nouakchott cherche un nouveau levier d’influence régionale

    La perspective d’une reprise officielle des liens diplomatiques entre la Mauritanie et Israël, rapportée par la plateforme Semafor, surprend par son timing autant que par sa portée symbolique. Engagée dans une lutte sans répit contre les menaces djihadistes qui longent le fleuve Sénégal, Nouakchott tente de diversifier ses partenaires afin de consolider sa résilience. Dans ce contexte, renouer avec Israël offre au président Mohamed Ould Ghazouani un levier supplémentaire : accéder à des capacités technologiques, sécuritaires et agricoles réputées pour leur efficacité, tout en envoyant un signal d’ouverture aux bailleurs occidentaux.

    Politiquement, ce geste s’inscrit dans une quête de stature internationale. En s’extirpant de la ligne dure de la Ligue arabe, la Mauritanie se distingue comme médiatrice potentielle, à l’image du Maroc ou des Émirats arabes unis. Il s’agit également de solder le passif de 2010, quand Nouakchott mit fin à treize années de coopération avec Tel-Aviv après l’opération Plomb durci à Gaza. Le nouveau contexte régional, marqué par l’érosion de la cause palestinienne dans les priorités diplomatiques arabes, offre aujourd’hui un terrain plus propice à un retour à la normale.

    Les ressorts intérieurs d’une normalisation revisitée

    À Nouakchott, l’opinion publique demeure sensible au dossier palestinien, mais l’usure du conflit, la priorité accordée à l’emploi des jeunes et la menace terroriste au nord du pays ont déplacé l’agenda domestique. Le pouvoir mise sur un consensus élitaire plutôt qu’une approbation populaire massive, persuadé que les bénéfices économiques, notamment dans la filière halieutique et l’exploitation gazière offshore, finiront par atténuer les réticences idéologiques.

    Interrogé sous couvert d’anonymat, un conseiller diplomatique confie que « les hésitations de 2020, lorsque plusieurs capitales arabes signaient les Accords d’Abraham, ont montré la nécessité d’aller vite lorsque la fenêtre s’ouvre ». Le président Ghazouani, qui briguera possiblement un nouveau mandat en 2024, voit dans cette initiative une occasion de raffermir l’axe avec Washington tout en préparant un narratif de modernisation et de sécurité pour la campagne électorale.

    Washington, pivot discret de l’élargissement des Accords d’Abraham

    L’administration américaine, soucieuse de consolider ses positions face à la Russie et à la Chine en Afrique, orchestre un mini-sommet à la Maison-Blanche réunissant, entre autres, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et plusieurs chefs d’État ouest-africains. Selon des sources proches du dossier, le Département d’État pousse pour formaliser la reprise des relations mauritaniennes lors de cet événement, de manière à nourrir le récit d’un Proche-Orient en transition et d’une Afrique plus interconnectée.

    Outre la photo de famille, Washington compte sur l’appétence israélienne pour les partenariats high-tech afin d’inciter les pays sahéliens à diversifier leurs alliances, particulièrement dans le domaine sécuritaire. Le coup diplomatique serait double : renforcer la crédibilité de la diplomatie américaine sur le continent et marginaliser les influences rivales dans le Sahel.

    Effets d’entraînement possibles sur l’Afrique subsaharienne

    De Dakar à Libreville, les chancelleries observent attentivement l’évolution du dossier mauritanien. À Brazzaville, le ministère congolais des Affaires étrangères salue « tout mouvement susceptible de stabiliser durablement le Sahel et de créer de nouveaux ponts technologiques », rappelant que la République du Congo reste attachée à une diplomatie d’équilibre. Sans s’aligner mécaniquement, plusieurs États francophones pourraient se laisser convaincre par les retombées économiques d’une coopération pragmatique avec Israël, notamment en matière de gestion de l’eau et de lutte contre la désertification.

    Cependant, l’adhésion n’est pas acquise. Les sociétés civiles et certaines forces politiques insistent pour que la question palestinienne ne soit pas sacrifiée sur l’autel du développement. Le défi des gouvernements sera donc de tempérer les attentes idéologiques tout en démontrant, chiffres à l’appui, les gains pour la jeunesse et la sécurité alimentaire.

    Nouveaux paramètres sécuritaires au Sahel

    Pour la Mauritanie, la coopération sécuritaire avec Israël pourrait se traduire par des formations pointues en cybersécurité, le déploiement de drones de surveillance dans la zone frontalière avec le Mali, ainsi que l’acquisition de systèmes de détection avancée des engins explosifs improvisés. Dans un Sahel fragilisé par la multiplication de coups d’État et l’activisme de groupes affiliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique, ces outils constituent un avantage tactique non négligeable.

    Un officier supérieur mauritanien, joint à Nouakchott, souligne que « la coopération militaire israélienne reste l’une des plus performantes pour la guerre asymétrique ». Toutefois, la sensibilité politique du dossier impose une discrétion certaine : le matériel pourrait transiter par des filiales ou des pays tiers afin de minimiser les frictions diplomatiques régionales.

    Enjeux économiques et technologiques sous-jacents

    L’autre volet du rapprochement concerne l’exploitation du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim, à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal. Les sociétés israéliennes, fortes de leur expérience dans les gisements offshore méditerranéens, proposent leur expertise pour optimiser les rendements et sécuriser les plates-formes. Dans le même temps, les technologies israéliennes d’irrigation au goutte-à-goutte suscitent l’intérêt de Nouakchott qui ambitionne d’augmenter la productivité des oasis de l’Adrar.

    Les start-up mauritaniennes pourraient aussi bénéficier de partenariats dans la fintech ou l’agritech, secteurs que l’agence de promotion des investissements cherche à dynamiser. Selon un rapport interne consulté par notre rédaction, l’objectif est de positionner la Mauritanie comme hub logistique entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe, avec l’appui d’investisseurs israéliens habitués à évoluer dans des environnements à haut risque.

    Perspectives pour un continent en recomposition

    La décision de la Mauritanie, si elle devait être officialisée dans les prochaines semaines, s’inscrirait dans la continuité d’un mouvement plus large : celui d’un continent qui refuse désormais les carcans idéologiques hérités de la guerre froide. Le rapprochement avec Israël n’efface pas les solidarités historiques, mais il illustre un pragmatisme nouveau où la sécurité alimentaire, l’énergie et la jeunesse priment.

    Pour les partenaires du Golfe, dont les fonds souverains disposent de leviers considérables, la Mauritanie pourrait devenir un laboratoire d’intégration économique triangulaire Afrique-Moyen-Orient-Occident. L’enjeu, pour Nouakchott comme pour ses voisins, sera de convertir cette normalisation en dividendes tangibles sans exacerber les fractures internes. La balance reste délicate, mais les signaux envoyés depuis Washington laissent penser que le temps des repositionnements stratégiques africains ne fait que commencer.

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