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    Mbalam-Nabeba : la promesse de l’acier congolais accélère plus vite que prévu

    De Centrafrique Newsjuillet 6, 20254 Mins de Lecture
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    Une impulsion présidentielle au service de l’intégration sous-régionale

    L’annonce d’une entrée en production dès décembre 2024 du gisement transfrontalier Mbalam-Nabeba consacre la volonté convergente des présidents Denis Sassou Nguesso et Paul Biya de traduire en actes l’ambition de la Zone de libre-échange continentale africaine. Les chancelleries observent avec intérêt la symétrie des discours tenus à Brazzaville et à Yaoundé : il ne s’agit plus simplement d’extraire du minerai, mais de consolider, par le vecteur industriel, une architecture commune de sécurité économique et de connectivité qui renforce la Communauté économique des États de l’Afrique centrale.

    Un calendrier accéléré qui redéfinit les standards d’exécution

    Lorsque les premiers godets ont creusé le sol de Nabeba en mai 2024, le chronogramme public prévoyait une production commerciale en 2025. Aux yeux de nombre d’analystes, l’annonce par le directeur général de Bestway-Finance, Alexandre Mbiam, d’une mise en exploitation dès décembre prochain relève d’un saut qualitatif rarement observé dans la temporalité minière. Les ingénieurs expliquent ce gain de temps par la mutualisation des unités de concassage mobiles et par la préfabrication off-shore d’éléments de voie ferrée permettant de réduire les goulets logistiques. À Brazzaville, le ministre d’État Pierre Oba souligne « la cadence satisfaisante d’un projet qui déjoue la sinusoïdale habituelle des chantiers extractifs », rappelant qu’un protocole de coordination technique couvre désormais chaque segment, du suivi géologique au raccordement portuaire.

    Bestway et Sangha Mining : un tandem financier à l’épreuve de la transparence

    L’équation capitalistique associe le consortium congolais Sangha Mining, détenteur des permis sur Avima, Badondo et Nabeba, et la société de financement Bestway, dont les sièges convergent vers Shenzhen et Singapour. Le montage porte sur un investissement initial de 3,5 milliards de dollars, ventilé entre infrastructure ferroviaire, modernisation du port en eau profonde de Kribi et construction d’une centrale hybride destinée à réduire l’empreinte carbone du traitement du minerai. Les partenaires se sont engagés à rendre publiques les clauses de répartition des revenus avant la première tonne exportée, dans l’esprit de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives. Cette démarche, saluée par plusieurs think tanks d’Abidjan et de Genève, contribue à conforter la crédibilité de la place financière congolaise sans occulter la vigilance que requiert tout flux de capitaux transcontinentaux.

    Un corridor ferroviaire stratégique de 689 kilomètres

    Le projet cristalise aussi l’attention des diplomates parce qu’il épouse un axe logistique de près de 700 kilomètres, connectant les gisements de la Sangha au port camerounais de Kribi. Pour Brazzaville, cette dorsale ferroviaire constitue une occasion inédite de désenclaver le Nord, tout en renforçant la cohésion territoriale. Côté Yaoundé, elle densifie l’arrière-pays du port en eau profonde, pièce maîtresse du plan directeur Vision 2030. Les services de sécurité des deux États ont déjà mis sur pied une cellule mixte de surveillance afin de prévenir toute interruption liée à l’activité des groupes armés transfrontaliers, preuve que la dimension sécuritaire est intégrée au modèle économique.

    Enjeux environnementaux et attentes sociétales

    Les réserves de Nabeba, estimées à 1,5 milliard de tonnes, rappellent l’ampleur d’un chantier susceptible de modifier durablement les écosystèmes de forêt tropicale. Le ministère congolais de l’Environnement annonce la finalisation d’une étude d’impact cumulative, démarche rarement observée dans la sous-région, qui vise à prendre en compte les effets conjugués de l’exploitation et de la voie ferrée. Parmi les mesures anticipées, la création d’une ceinture verte tampon et l’obligation pour l’opérateur de recourir à des convois minéraliers propulsés au biodiesel dès 2027. Les associations locales, consultées à Souanké et à Messok, reconnaissent des progrès dans la concertation, tout en exigeant des mécanismes clairs de redistribution des revenus fiscaux au profit des communes.

    Retombées économiques et diplomatie de l’emploi

    À terme, vingt mille emplois directs et indirects devraient irriguer les deux pays, dont un tiers réservé aux techniciens congolais, selon le canevas rendu public le 4 juillet. La diplomatie économique de Brazzaville mise sur cet effet multiplicateur pour renforcer la stabilité sociale et réduire la dépendance aux matières premières fossiles. De l’avis du directeur général des Industries minières, Awa Goga, « la formation d’une génération d’ingénieurs du fer pourrait repositionner le Congo comme plate-forme de transformation métallurgique en Afrique centrale ». En filigrane, l’enjeu est également symbolique : prouver qu’un projet d’envergure peut être conduit à un rythme soutenu sans sacrifier les impératifs de souveraineté, de transparence et d’inclusion. Les partenaires internationaux, séduits par ce modèle émergent, attendent désormais la première coulée pour juger sur pièces la résilience d’une collaboration souvent citée, dans les couloirs diplomatiques, comme laboratoire de la future industrialisation panafricaine.

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