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    Mbalam-Nabeba : le gisement de fer qui rapproche Brazzaville, Yaoundé et les marchés

    Rédaction Centrafrique NewsBy Rédaction Centrafrique Newsjuillet 6, 2025Aucun commentaire5 Mins Read
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    Un partenariat transfrontalier inédit à l’échelle du Golfe de Guinée

    L’annonce d’une production anticipée à Mbalam-Nabeba, six mois seulement après le lancement officiel des travaux, a surpris jusqu’aux observateurs les plus avertis du secteur extractif africain. Porté conjointement par Brazzaville et Yaoundé, le projet unit deux économies souvent présentées comme rivales mais que leur géologie pousse aujourd’hui à l’alliance. Sous l’autorité directe des chefs d’État, l’initiative s’inscrit dans la logique d’une intégration régionale déjà défendue par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale. Le gisement, qui chevauche la Sangha congolaise et la région camerounaise de l’Est, symbolise désormais un espace diplomatique partagé où les priorités industrielles convergent.

    Accélération du calendrier et crédibilité des investisseurs

    Le 4 juillet à Brazzaville, le ministre d’État Pierre Oba a réuni l’ensemble de la chaîne décisionnelle, du détenteur de permis Sangha Mining au financeur chinois Bestway. Devant les cadres de l’administration minière, le directeur général Alexandre Mbiam a confirmé que la première coulée de fer interviendra en décembre. « Le rythme est au-delà de nos projections initiales », a-t-il insisté, évoquant une phase de pré-production déjà avancée sur le plateau de Nabeba. Cet empressement, loin d’être dicté par la seule logique financière, répond à un impératif de confiance : démontrer que le Congo peut livrer dans les délais un projet de classe mondiale et attirer, à terme, d’autres capitaux long-terme.

    Enjeux macroéconomiques pour Brazzaville et Yaoundé

    Avec près de 20 000 emplois directs et induits annoncés, Mbalam-Nabeba se présente comme un levier majeur de diversification dans deux économies encore tributaires des hydrocarbures et du bois. À Brazzaville, le ministère des Finances table sur une hausse de deux points de PIB à moyen terme grâce aux seules exportations de minerai. Au Cameroun, la construction de la section ferroviaire Mbalam-Kribi renforce la vocation portuaire de Kribi et consolide les recettes logistiques du pays. Selon les projections conjointes, la mise en exploitation complète des gisements de Nabeba, Avima et Badondo pourrait injecter jusqu’à 40 milliards de dollars de recettes fiscales cumulées sur vingt ans.

    Défis logistiques : la voie ferrée, colonne vertébrale du projet

    L’efficacité du corridor dépendra de la ligne Badondo-Avima-Nabeba vers Mbalam, puis du tracé de 540 kilomètres jusqu’au port en eau profonde de Kribi. Le défi n’est pas seulement technique ; il est diplomatique. Obtenir une parfaite synchronisation des autorisations de traversée, des normes de sûreté et des procédures douanières requiert une gouvernance binationale inédite. Les ingénieurs de China Railway Engineering Corporation, associés aux experts de Camrail et Chemin de fer Congo-Océan, promettent de livrer un rail capable de déplacer 35 millions de tonnes de minerai par an, un volume qui replacerait la sous-région dans le top 10 mondial du trafic minéralier.

    Paramètres environnementaux et exigences de la finance climatique

    La proximité du parc national d’Odzala-Kokoua et des forêts primaires du Haut-Nyong soulève inévitablement la question de l’empreinte écologique. Les ministres congolais de l’Environnement et des Transports, conviés à la réunion de Brazzaville prévue en fin de mois, devront valider un plan de compensation forestière correspondant aux standards de l’Accord de Paris. Bestway-Finance assure avoir réservé 150 millions de dollars à un fonds dédié à la reforestation et à l’électrification solaire des localités riveraines. Plusieurs ONG de la sous-région saluent cette enveloppe, tout en plaidant pour un suivi indépendant afin de garantir la traçabilité des crédits carbone.

    Vers un marché mondial du fer plus résilient

    L’entrée sur le marché de près de quatre milliards de tonnes de réserves combinées offre aux aciéristes une alternative bienvenue face aux tensions géopolitiques qui perturbent l’approvisionnement en provenance d’Australie et du Brésil. Les traders basés à Singapour anticipent déjà une baisse relative de la prime de fret puisque Kribi, relié à l’Atlantique Nord par une route maritime courte, réduira le délai d’acheminement vers l’Europe de l’Ouest. Brazzaville, de son côté, envisage la création d’une bourse régionale des matières premières afin de valoriser localement une part croissante de la chaîne de valeur.

    Diplomatie du minerai : la coopération triangule Beijing, Canberra et Doha

    Le montage financier illustre une géopolitique énergétique où la Chine, premier consommateur d’acier, sécurise ses flux d’approvisionnement via des partenariats « ressources contre infrastructures ». Toutefois, les autorités congolaises multiplient également les discussions avec les fonds souverains du Moyen-Orient pour diversifier la provenance des capitaux. Selon un conseiller du Trésor congolais, cette approche polycentrique offre une marge de manœuvre stratégique tout en renforçant la souveraineté économique. L’intérêt manifesté par plusieurs sidérurgistes européens, soucieux de limiter leur exposition aux sanctions croisées, confirme la pertinence d’une diplomatie du fer ouverte et pragmatique.

    Perspectives à court terme et gouvernance minière inclusive

    L’enjeu, à présent, consiste à maintenir la cadence tout en veillant à l’inclusivité. Le ministre Pierre Oba souligne que « la réussite d’un projet d’une telle ampleur ne se mesure pas seulement à la tonne exportée, mais à la valeur ajoutée partagée ». Un comité conjoint Congo-Cameroun sur le contenu local sera instauré avant la fin de l’année afin d’assurer un accès prioritaire des PME régionales aux marchés de sous-traitance. La Banque africaine de développement, qui suit le dossier, voit dans ce dispositif un modèle reproductible pour d’autres gisements transfrontaliers du continent.

    À l’orée de décembre, lorsque les premiers wagons rempliront leurs compartiments de minerai, c’est tout un narratif qui se mettra en mouvement. Celui d’États capables d’articuler souveraineté, transition énergétique et attractivité des investissements sans sacrifier l’équilibre de leurs écosystèmes. À la croisée des rails et des routes maritimes, Mbalam-Nabeba offre au Congo-Brazzaville et au Cameroun l’opportunité de transformer leur position géographique en avantage compétitif, et au reste du monde l’occasion de redécouvrir le Golfe de Guinée sous le prisme d’une stabilité créatrice.

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