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    Mine de Soremi : cuivre, zinc et diplomatie commerciale sous surveillance

    De Centrafrique Newsjuin 28, 20255 Mins de Lecture
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    Un différend révélateur des nouvelles tensions sur les métaux critiques

    Le 27 juin 2025, depuis Londres, le négociant mondial Gerald Group a diffusé une alerte inhabituellement ferme : deux appels d’offres lancés par la société congolaise Soremi SA, portant respectivement sur 10 000 tonnes de cathodes de cuivre et 40 000 tonnes de lingots de zinc, seraient réputés « illégaux ». En cause, selon le groupe anglo-suisse, une présumée rupture de contrat qui l’aurait privé d’un droit de préemption négocié plusieurs années plus tôt lors du financement initial du site de Mfouati, dans le département du Haut-Lékoumou. Aussitôt, la presse financière internationale a bruissé d’hypothèses sur la sécurité juridique des investissements en République du Congo, tandis que les cours des métaux, déjà nerveux en raison des tensions géopolitiques mondiales, prenaient brièvement 2 % sur le London Metal Exchange.

    Le cadre légal congolais, entre attractivité réformée et strict rappel à l’ordre

    Adopté en 2016 puis amendé en 2021, le code minier congolais pose un principe de transparence reconnu par les partenaires internationaux. Il impose notamment la publication des contrats miniers et un dispositif de contrôle continu assuré par le Comité national ITIE. Un juriste proche du dossier rappelle que « tout appel d’offres doit être adossé à un titre minier valide et agréé par le ministère des Mines », ajoutant que Soremi, filiale du groupe chinois Cominco, détient bien cette légitimité. Dès lors, la contestation de Gerald Group n’interroge pas tant la légalité formelle des appels d’offres que la portée exacte des accords commerciaux antérieurs. Dans un communiqué publié à Brazzaville, le ministère des Mines a d’ailleurs souligné « la volonté de garantir à chaque partie l’exécution la plus stricte des engagements contractuels, dans le respect des lois de la République ».

    Une stratégie de diversification des revenus miniers soigneusement préservée

    Longtemps centré sur les hydrocarbures, le tissu productif congolais se diversifie avec constance vers les minerais de base, le gouvernement entendant porter la contribution de l’activité extractive non pétrolière de 10 % à 20 % du PIB d’ici à 2030. La mine de Soremi, mise en exploitation commerciale en 2014, s’inscrit dans cette ambition. « Nous sommes attentifs à la protection des intérêts nationaux tout en préservant la confiance des partenaires », confie un haut fonctionnaire du ministère, soulignant que l’État conserve 10 % du capital de la société et siège au conseil d’administration. De fait, chaque opération de vente revêt une importance macro-budgétaire, qu’il s’agisse de sécuriser des recettes fiscales ou de nourrir une politique industrielle embryonnaire autour de la métallurgie locale.

    La position de Gerald Group, un rappel sur les clauses de stabilisation contractuelle

    Actif dans plus de cinquante pays, Gerald Group revendique une place centrale dans les flux de cuivre et de zinc destinés aux chaînes d’approvisionnement occidentales. Ses dirigeants estiment que leur accord de 2019 avec Soremi comprenait une clause de stabilisation leur garantissant un accès prioritaire à la production. « Nous n’excluons aucun recours si nos droits économiques sont compromis », a déclaré le directeur juridique du groupe lors d’une conférence téléphonique avec des analystes basés à Genève. Les observateurs rappellent toutefois que la jurisprudence arbitrale internationale exige la démonstration d’un préjudice direct et chiffré, condition qui laisse place à une négociation bilatérale avant toute saisine du CIRDI.

    La diplomatie économique comme levier d’apaisement

    Brazzaville ménage soigneusement ses relations avec les négociants suisses et la clientèle asiatique, consciente qu’une réputation de place sûre vaut autant qu’un puits de pétrole. Dès le lendemain de l’alerte, les ambassades concernées ont été reçues au ministère des Affaires étrangères, signe qu’une solution amiable est encouragée. Pour un diplomate européen en poste à Kinshasa, « le Congo joue une partition fine, montrant qu’il écoute à la fois les arguments de Gerald et les impératifs de Soremi, sans importer un conflit commercial étranger dans son espace public ». Cette prudence reflète le positionnement régional du pays, engagé dans l’initiative Inga-Cablac visant à interconnecter les mines d’Afrique centrale et à réduire la volatilité logistique.

    Répercussions sur les marchés et perception des investisseurs

    À Londres comme à Shanghai, les traders observent l’affaire sous l’angle des équilibres physiques. Les 10 000 tonnes de cuivre concernées représentent moins de 0,05 % de la consommation annuelle mondiale, mais la symbolique prime parfois sur la volumétrie. L’agence Fitch a maintenu sa perspective « stable » sur le secteur minier congolais, arguant que le différend ne remet pas en cause la solidité d’un cadre légal déjà éprouvé par de précédents partenariats. Dans leurs notes internes, plusieurs banques de développement soulignent qu’aucune suspension de projet n’a été annoncée, les travaux d’extension du gisement de Woula se poursuivant normalement sous l’égide de la même Soremi.

    Vers un mécanisme de règlement négocié

    Selon des sources proches des pourparlers, un médiateur francophone reconnu par la Banque africaine de développement pourrait être sollicité pour rapprocher les positions. Un schéma d’arbitrage ad hoc à Paris, assorti d’une clause de confidentialité stricte, serait sur la table. Gerald Group y verrait la garantie d’un environnement juridique neutre, tandis que Soremi et les autorités congolaises resteraient maîtresses du calendrier opérationnel. Dans l’intervalle, les cargaisons de cuivre et de zinc sont maintenues sous entrepôt fiscal afin d’éviter toute spéculation excessive sur les volumes.

    Un signal d’alerte sans remise en cause de la trajectoire congolaise

    À l’heure où l’Union africaine encourage ses États membres à harmoniser leurs législations minières, le Congo-Brazzaville montre qu’il entend conjuguer fermeté réglementaire et hospitalité économique. Le contentieux Soremi-Gerald, s’il met en lumière la nécessité de clauses contractuelles claires, témoigne surtout de la capacité des institutions congolaises à canaliser la tension commerciale sans éclat politique. En filigrane, le message adressé aux investisseurs est limpide : la porte reste ouverte, mais chaque acteur devra se conformer à des règles dont la stabilité constitue précisément le meilleur gage de rentabilité à long terme.

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