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    Paix éclair dans les Grands Lacs : l’accord Kigali-Kinshasa défie les sceptiques

    De Centrafrique Newsjuillet 3, 20255 Mins de Lecture
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    Une signature présentée comme un jalon historique

    Il aura fallu moins d’une heure de cérémonie, mais plus de trois décennies de violences, pour que Kigali et Kinshasa apposent le 27 juin leurs signatures au bas d’un texte que le conseiller spécial du président américain, Massad Boulos, décrit comme « un accord historique – il n’en existait pas de si global jusque-là ». Derrière la solennité des formules, le bilan demeure vertigineux : plus de six millions de morts, selon les agences humanitaires, et huit millions de déplacés. La communauté internationale, longtemps cantonnée à la gestion d’urgence, préfère cette fois parler de sortie de crise. L’administration américaine, en quête de résultats tangibles sur le continent, n’a d’ailleurs pas hésité à qualifier l’instant de « moment pivot » pour l’Afrique centrale.

    À Brazzaville, une satisfaction empreinte de vigilance

    Sur l’autre rive du fleuve Congo, la présidence de Denis Sassou Nguesso s’est félicitée, par communiqué, « de tout pas susceptible de raffermir la paix et d’accroître la sécurité collective ». L’hôte du Palais du Peuple rappelle qu’il avait, lors du dernier sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, plaidé pour une diplomatie « d’anticipation » afin d’éviter la contagion des conflits vers les couloirs commerciaux Pointe-Noire/Brazzaville–Goma. Si la République du Congo n’est ni partie prenante ni médiatrice officielle, sa position de transit énergétique et de plateforme financière en fait un observateur aussi discret qu’intéressé par la stabilisation de l’Est congolais.

    Un mécanisme sécuritaire inédit et simultané

    Le cœur du dispositif porte sur la création d’un « mécanisme conjoint de sécurité », chargé de coordonner, en temps réel, la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et le retrait progressif, mais synchronisé, des troupes rwandaises stationnées en territoire congolais. Cette synchronisation, assure Boulos, devait « lever toute équivoque sur les intentions respectives ». Conçue pour dialoguer avec les contingents de la MONUSCO et les services de renseignement régionaux, la structure introduit des canaux de communication militaires inédits entre deux capitales longtemps verrouillées par la défiance.

    La question M23 : ultime verrou des négociations

    Reste l’épineuse question du Mouvement du 23 mars. Les experts mandatés par l’ONU attribuent à Kigali un soutien direct au groupe, accusation que le président Paul Kagame réfute mais promet, selon Boulos, de « circonscrire ». Des pourparlers parallèles à Doha, impliquant les leaders du M23 et des envoyés de la présidence congolaise, seraient à portée d’« un tour final ». Dans les couloirs diplomatiques de Brazzaville, on estime que la rapidité avec laquelle le dossier M23 sera bouclé conditionnera l’adhésion des communautés frontalières à l’accord du 27 juin.

    La dimension minière, moteur d’un nouveau pacte économique

    Aucune sortie durable de crise ne paraît envisageable sans une perspective de développement partagée. Washington propose un « cadre d’intégration économique régionale » qui ouvre, d’après le conseiller Afrique de la Maison-Blanche, la voie à des investissements américains « dans des conditions entièrement transparentes ». Cobalt, cuivre et lithium de l’Est congolais, indispensables à la transition énergétique mondiale, seraient valorisés via des co-entreprises susceptibles d’impliquer, à terme, les zones économiques spéciales de Pointe-Noire et d’Oyo, déjà tournées vers la transformation de matières premières.

    Transparence et traçabilité comme garanties politiques

    Insistant sur l’idée qu’« il n’est pas question de piller les richesses de la RD Congo », Massad Boulos promet la publication intégrale des contrats dès leur signature à Washington. Les ministères des Mines congolais et rwandais planchent sur un système de blockchain visant à tracer chaque cargaison depuis la mine jusqu’au port d’embarquement sur l’Atlantique ou l’océan Indien. Une telle architecture, compatible avec les exigences de l’African Continental Free Trade Area, intéresse vivement Brazzaville, qui voit là l’opportunité de consolider son rôle de corridor logistique vers les marchés transatlantiques.

    Un soutien régional en quête de cohérence

    Au-delà des capitales directement concernées, l’Union africaine et la CEEAC se félicitent d’un accord perçu comme le fruit d’une coopération multilatérale. Le président en exercice de la CEEAC, Denis Sassou Nguesso, a rappelé dans une déclaration à la presse que « la sécurité est indivisible » et que « chaque victoire contre la violence armée renforce l’ensemble de la sous-région ». Les diplomates occidentaux n’ignorent pas cette réalité : sans l’appui politique des États voisins, la dynamique de paix resterait fragile. De facto, l’invitation adressée à Brazzaville de rejoindre le comité de suivi économique témoigne d’un élargissement prudent mais assumé du cercle des garants.

    Entre risques résiduels et fenêtre d’opportunité

    Nul ne sous-estime pour autant les obstacles : dissidences armées, économies de prédation et crises humanitaires persistantes pourraient contrarier le calendrier. Mais les responsables régionaux observent qu’un alignement d’intérêts sécuritaires et commerciaux, jusqu’ici rare, incite désormais à la coopération. Les plate-formes satellitaires de surveillance et les audits communautaires annoncés forment un dispositif de contrôle qui, s’il tient ses promesses, pourrait réduire la marge de manœuvre des entrepreneurs de violence.

    Un horizon nouveau pour les Grands Lacs

    À l’échelle géopolitique, l’accord du 27 juin réintroduit l’idée d’un destin partagé dans la région des Grands Lacs. Si ses dispositions sécuritaires sont respectées et si la valorisation des minerais profite réellement aux populations, l’ancienne zone rouge pourrait se transformer en pôle industriel vert, connecté à la façade atlantique par le Congo-Brazzaville. « Nous tenons une occasion de démontrer que la paix n’est pas seulement l’absence de guerre, mais la présence de perspectives », confie un diplomate brazzavillois. En ces heures incertaines, la formule sonne comme un vœu réaliste autant qu’un cap à tenir.

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