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    Paris réinvente sa stratégie africaine en coulisses

    De Centrafrique Newsdécembre 4, 20255 Mins de Lecture
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    Ce qu’il faut retenir

    La France revoit sa présence en Afrique après plusieurs coups d’État. Paris veut protéger ses citoyens, soutenir les transitions démocratiques et éviter tout soupçon de néocolonialisme, explique la ministre déléguée Eléonore Caroit devant des décideurs africains.

    Madagascar, Guinée-Bissau et Gabon illustrent cette diplomatie sur-mesure. L’accent est mis sur le dialogue avec la jeunesse et la société civile, tandis que des partenaires stables comme le Congo-Brazzaville offrent des relais institutionnels fiables.

    Contexte : repositionnement diplomatique français

    Depuis 2020, cinq pays d’Afrique francophone ont connu des putschs militaires. La perte de repères pour les chancelleries européennes a poussé Paris à réexaminer son dispositif sécuritaire et son narratif politique, souvent perçus comme intrusifs.

    Les retraits progressifs de forces au Mali et au Burkina Faso ont signalé une inflexion stratégique. Désormais, l’effort porte sur la diplomatie préventive, la coopération culturelle et la montée en puissance d’expertises locales.

    Jean-Emile Jammine, conseiller Afrique au Quai d’Orsay, estime que « le temps des recettes universelles est révolu, chaque crise impose un calibrage spécifique, sans jamais renoncer aux valeurs communes ».

    Sécuriser les ressortissants sans perdre le lien politique

    La première priorité reste la protection des 150 000 ressortissants français installés dans la zone. Cela passe par des plans d’évacuation discrets, un renforcement des alertes consulaires et des synergies avec les armées nationales hôtes.

    Mais Paris veut éviter l’image d’une forteresse. « Notre sécurité dépend aussi de la stabilité politique locale », souligne Eléonore Caroit. D’où l’appui technique aux commissions électorales et aux cours constitutionnelles dans les pays en transition.

    Au Congo-Brazzaville, des équipes mixtes franco-congolaises testent déjà un protocole de cybersécurisation du fichier électoral, présenté comme un modèle de coopération respectueuse de la souveraineté nationale.

    Jeunesse et sociétés civiles, leviers d’influence douce

    Face à la méfiance des juntes, la France mise sur la diplomatie d’influence tournée vers les campus, incubateurs et médias communautaires. Le Fonds d’innovation pour la démocratie, doté de 30 millions d’euros, finance des ateliers de fact-checking.

    Cette approche séduit une génération hyperconnectée. A Libreville, la plateforme GabonTech accueille des mentors français qui partagent méthodes agiles et retours d’expérience sur l’économie numérique verte, un secteur porteur malgré l’instabilité politique.

    Les projets culturels ne sont pas oubliés. L’Institut français de Madagascar prépare une tournée de slam bilingue célébrant l’égalité de genre, écho direct au plaidoyer de Mme Caroit pour des sociétés « inclusives et résilientes ».

    Études de cas : Madagascar, Guinée-Bissau, Gabon

    Madagascar bascule régulièrement dans la crise post-électorale. Paris soutient le Centre de dialogue national, animé par des universitaires locaux, afin d’ouvrir un canal parallèle aux affrontements politiques.

    En Guinée-Bissau, la dispersion institutionnelle complique toute médiation classique. Les diplomates français travaillent en tandem avec la CEDEAO pour stabiliser le parlement, tandis qu’un programme de bourses cible les jeunes officiers de police.

    Au Gabon, la transition ouverte après le coup d’août 2023 fait l’objet d’un suivi attentif. Paris défend un retour rapide au scrutin tout en nouant un partenariat sur la gestion durable du bassin de l’Ogooué.

    Selon Stéphane Gombert, analyste au Think tank IFRI, « la France cherche désormais des succès sectoriels, même modestes, pour reconstruire une crédibilité abîmée par les années d’opérations militaires robustes ».

    Scénarios d’évolution et rôle des partenaires régionaux

    Trois scénarios se dégagent : une normalisation rapide grâce à des calendriers électoraux acceptés, une stagnation sous gouvernements militaires, ou une contagion à d’autres États côtiers. La capacité des organisations régionales à imposer des compromis sera décisive.

    Le Congo-Brazzaville, membre influent de la CEEAC, se positionne comme médiateur discret. Brazzaville a récemment accueilli une réunion informelle entre émissaires gabonais et bissau-guinéens, confirmant la confiance régionale dans sa stabilité institutionnelle.

    Le point juridique et économique des accords

    Les nouveaux accords de coopération privilégient le format « projet » plutôt que « base permanente ». Chaque intervention doit faire l’objet d’un contrat de droit public local, validé par les parlements, et intégrant des clauses de performance sur la création d’emplois et de valeur ajoutée.

    Cette contractualisation réduit le risque financier pour Paris. Elle ouvre aussi la porte à des consortiums africains privés, comme la start-up congolaise GreenData, retenue pour auditer les émissions carbone liées à la sécurisation des sites miniers au Gabon.

    Sur le plan juridique, les clauses anticorruption s’inspirent des standards de l’OCDE. Les contreparties locales s’engagent à publier les marchés en open data ; une cellule conjointe de suivi, hébergée à Brazzaville, vérifiera les déclarations patrimoniales des signataires.

    Le dispositif sera présenté lors du prochain Forum Investir en Afrique centrale, prévu à Pointe-Noire, occasion de promouvoir une diplomatie économique alignée sur l’agenda climat et sur les ambitions numériques régionales.

    Et après ? Vers une diplomatie calibrée

    Pour Mme Caroit, la nouvelle feuille de route consiste à « écouter avant d’agir ». Elle assure que les partenariats sécuritaires ne seront activés qu’à la demande expresse des États, afin d’écarter tout soupçon d’ingérence.

    Le Quai d’Orsay compte publier un rapport annuel d’évaluation des engagements pris, incluant des indicateurs sur l’égalité de genre et la participation des jeunes. Une transparence destinée à rassurer opinions publiques africaines et françaises.

    Congo-Brazzaville Diplomatie française Eléonore Caroit FlyGabon Madagascar
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