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    Peau de panthère, barreaux dorés : riposte verte

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuillet 24, 20254 Mins de Lecture
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    Justice exemplaire à Impfondo

    Le 26 juin 2025, le Tribunal de grande instance d’Impfondo, chef-lieu du département pluvial de la Likouala, a prononcé une décision qui fait date dans les annales judiciaires congolaises. Trois ressortissants congolais – Jodel Mouandola, Arel Ebouzi et Parfait Mbekele – ont été condamnés respectivement à trois ans, deux ans et deux ans d’emprisonnement ferme, assortis d’une amende solidaire d’un million de francs CFA et de trois millions de dommages et intérêts. Le jugement, rendu en audience publique, a été salué par les observateurs comme la manifestation d’une politique pénale désormais intransigeante à l’égard des atteintes à la biodiversité.

    Un coup d’arrêt au marché clandestin

    Les faits ayant conduit au verdict remontent au 27 mai 2025. Arrêtés en flagrant délit, deux des prévenus acheminaient une peau de panthère, plusieurs kilogrammes d’écailles ainsi que quatre griffes de pangolin géant, espèce emblématique victime d’un trafic international très lucratif. Dans la foulée, le propriétaire présumé des trophées a été interpellé à Épéna-Centre, à plus de 120 kilomètres au sud. L’enquête a mis en lumière un réseau aux ramifications locales, approvisionnant un marché transfrontalier où la panthère, totem culturel, et le pangolin, prisé pour une pharmacopée hors-la-loi, se négocient à prix d’or. En neutralisant cette filière, la justice congolaise adresse un signal clair aux intermédiaires et aux acheteurs étrangers.

    Des sanctions prévues par la loi n°37-2008

    L’affaire se fonde sur la loi n°37-2008 du 28 novembre 2008 relative à la faune et aux aires protégées, dont l’article 27 édicte l’interdiction absolue d’importer, d’exporter, de détenir ou de commercialiser toute partie d’une espèce intégralement protégée sans autorisation scientifique expresse. En réaffirmant la portée contraignante de ce dispositif, le tribunal consolide la jurisprudence nationale, déjà enrichie par plusieurs arrêts similaires à Owando et Dolisie. La sévérité des peines – au-delà du sursis fréquemment prononcé pour des délits mineurs – témoigne de la volonté de faire correspondre la répression pénale à la gravité écologique du préjudice.

    Coopération inter-services et appui technique

    Le succès de l’opération doit beaucoup à la coordination entre les brigades territoriales de gendarmerie d’Impfondo et d’Épéna, les inspecteurs de la Direction départementale de l’économie forestière et le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage, plus connu sous l’acronyme PALF. Ce partenariat public-privé, soutenu depuis 2008 par des bailleurs internationaux, fournit assistance juridique et logistique aux autorités. Un officier supérieur, requérant l’anonymat, souligne que « l’agrégation des moyens civils et militaires permet de compenser l’immensité du territoire et la porosité des frontières fluviales ». L’opération reflète ainsi l’approche multisectorielle prônée par Brazzaville dans les enceintes régionales, notamment la Commission des forêts d’Afrique centrale.

    Signal diplomatique et engagement international

    Au-delà des frontières de la Likouala, la sentence d’Impfondo s’inscrit dans la trajectoire internationale de la République du Congo, partie à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) depuis 1983. À Genève, lors de la dernière session du comité permanent, les délégués congolais avaient rappelé l’adoption d’un plan d’action national contre le trafic d’ivoire et d’écailles, salué par plusieurs États partenaires. La décision judiciaire renforce donc la crédibilité d’un pays souvent appelé à jouer le rôle de pivot entre les bassins du Congo et du Nil en matière de conservation.

    Perspectives pour la biodiversité congolaise

    Alors que la population de panthères décline de 33 % en Afrique centrale selon des données compilées par diverses ONG, et que le pangolin géant figure depuis 2016 à l’Annexe I de la CITES, la protection des espèces devient une question de souveraineté écologique. Dans le discours prononcé à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, le chef de l’État rappelait que « préserver notre faune, c’est sauvegarder les options de développement durable de demain ». La décision d’Impfondo, loin d’être isolée, cristallise une dynamique nationale qui associe justice, diplomatie et stratégie de croissance verte. Les organisations locales espèrent désormais que les produits confisqués seront détruits ou remis à des musées scientifiques, conformément aux recommandations spécifiques du ministère de l’Économie forestière. S’il reste des défis – en particulier l’éloignement des marchés ruraux et le pouvoir d’achat des communautés riveraines –, la jurisprudence consolide le cadre incitatif à privilégier les filières licites de revenu, telles que l’écotourisme ou les chaînes de valeur forestières certifiées. Ainsi, derrière les barreaux dorés de la panthère saisie, se dessine la volonté congolaise de verdir son horizon économique tout en honorant ses engagements multilatéraux.

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