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    Pédophilie scolaire au Congo : l’APEEC sonne l’alarme, l’État renforce son arsenal

    Rédaction Centrafrique NewsBy Rédaction Centrafrique Newsjuin 28, 2025Aucun commentaire5 Mins Read
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    Un fait divers qui réveille un enjeu de société

    À Brazzaville, l’arrestation médiatisée d’un enseignant de sciences de la vie et de la terre soupçonné d’agressions sexuelles sur un collégien de quinze ans a agi comme un électrochoc. L’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo (APEEC), réunie en assemblée générale extraordinaire les 18 et 19 juin 2025, a immédiatement qualifié le phénomène de « cancer social ». Le terme, fort, traduit la sidération mais aussi la détermination des familles à protéger leurs enfants. Alors que le Congo-Brazzaville s’est engagé depuis plusieurs années dans la modernisation de son système éducatif, cet épisode rappelle que la sécurité affective et physique demeure le socle indépassable de toute stratégie de développement humain.

    Vigilance parentale et cadre législatif renforcé

    La réaction institutionnelle ne s’est pas fait attendre. Le ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation a rappelé la portée du décret 96-221 réglementant l’exercice privé de l’enseignement, ainsi que l’arrêté 3949 du 26 mai 2017 définissant les modalités de répression de la fraude. Ces textes, salués par les partenaires techniques internationaux pour leur clarté, prévoient des poursuites pénales individuelles contre tout auteur d’abus. Selon un haut fonctionnaire joint par téléphone, « la tolérance zéro est une constante de la politique éducative nationale depuis 2016 ».

    L’APEEC invite toutefois le gouvernement à réactualiser ces instruments afin de les adapter aux nouvelles formes de violences faites aux mineurs, notamment celles facilitées par les réseaux sociaux. Dans l’entourage du ministre, on souligne que la commission ad hoc chargée de la révision du code de l’éducation a finalisé un avant-projet intégrant des dispositions pénales aggravées pour les crimes sexuels commis en milieu scolaire.

    Des dérives ponctuelles dans un paysage éducatif en mutation

    Au-delà du choc provoqué par les accusations de pédophilie, l’assemblée générale de l’APEEC a mis au jour un autre sujet de préoccupation : l’arnaque relevée dans certains établissements quant aux frais d’inscription aux examens d’État. Des parents affirment avoir versé, parfois en liquide, des montants non réglementaires sans que leurs enfants soient effectivement enregistrés pour le baccalauréat. Là encore, la législation existe. La fraude est passible de sanctions administratives allant jusqu’au retrait d’agrément de l’école, renforcée par des poursuites judiciaires pour faux et usage de faux.

    Les observateurs jugent ces dérives circonscrites, rappelant que plus de 90 % des établissements privés ont, ces dernières années, satisfait aux audits financiers menés conjointement par les ministères de l’Éducation et des Finances. Néanmoins, dans la perspective des Objectifs de développement durable, la préservation de l’intégrité dans la chaîne de certification reste un défi prioritaire.

    Réajuster la gouvernance des établissements privés

    Pour prévenir les abus, l’APEEC propose d’étendre aux écoles privées le modèle des comités de gestion (COGES) en vigueur dans le secteur public. Ces organes paritaires – où siègent administration, enseignants, parents et parfois collectivités locales – assurent un contrôle budgétaire a posteriori mais aussi une médiation en cas de conflit. Plusieurs pays d’Afrique centrale, appuyés par la Francophonie, expérimentent déjà ce type de co-gestion comme vecteur de transparence.

    À Brazzaville, l’idée reçoit une écoute favorable. Selon une source diplomatique européenne, « le Congo pourrait devenir un laboratoire régional de gouvernance participative du privé ». La mise en réseau informatique des registres de paiement, projet pilote financé par la Banque mondiale, complèterait cet effort de contrôle en temps réel.

    Approche pluridisciplinaire pour la prise en charge des victimes

    Sur le volet humain, l’APEEC réclame une prise en charge psycho-clinique immédiate pour l’élève victime d’abus sexuels. Les autorités sanitaires affirment pouvoir mobiliser, dans un délai de quarante-huit heures, des équipes composées de psychologues, de travailleurs sociaux et de médecins légistes. Le protocole, inspiré des normes de l’UNICEF, prévoit un suivi sur douze mois assorti d’un accompagnement pédagogique afin d’éviter la déscolarisation.

    Des partenariats avec des ONG spécialisées sont en négociation pour déployer des cliniques mobiles dans les zones périurbaines, où les structures hospitalières sont moins accessibles. Le diplomate sénégalais Ibrahima Diallo, en mission d’observation conjointe, observe que « le Congo fait montre d’une volonté politique rare en Afrique centrale pour institutionnaliser le soutien psychosocial aux mineurs ».

    Convergences internationales et diplomatie éducative

    La protection de l’enfance est devenue depuis une décennie un levier de diplomatie préventive. En se montrant proactif, Brazzaville consolide sa crédibilité dans les enceintes multilatérales où se négocient les fonds d’appui à l’éducation. La ministre des Affaires sociales a récemment rappelé, lors du Forum mondial de la jeunesse à Riyad, que « la dignité de l’enfant congolais n’est pas négociable et constitue un gage de stabilité régionale ». Cette position, en cohérence avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine, éclaire la tonalité résolument constructive de la réponse gouvernementale.

    Les partenaires bilatéraux saluent également la transparence des autorités judiciaires, lesquelles communiquent régulièrement sur l’état d’avancement des procédures. À ce jour, le dossier de l’enseignant incriminé est instruit par le parquet de Brazzaville, l’audience préliminaire étant annoncée pour la fin du troisième trimestre.

    Perspectives vers une protection intégrale de l’enfant congolais

    L’affaire du complexe scolaire Jeanne d’Arc de Massengo Soprogi rappelle que toute politique éducative inclusive s’appuie d’abord sur la confiance. En fédérant parents, administrations et bailleurs, l’APEEC pose les jalons d’une gouvernance partagée qui, à terme, devrait réduire l’espace d’impunité. D’ores et déjà, la plateforme nationale de signalement des violences scolaires, accessible par téléphone et en ligne, enregistre des hausses de déclarations jugées positives par les autorités car révélatrices d’un climat de libération de la parole.

    En définitive, la vigilance citoyenne, soutenue par un État soucieux de cohésion sociale, constitue la meilleure garantie contre la répétition de tels drames. À l’heure où le Congo-Brazzaville consolide ses ambitions de pays émergent, la défense de l’intégrité physique et morale de la jeunesse apparaît comme une priorité stratégique au même titre que les investissements dans les infrastructures ou la diversification économique. La ferme prise de position de l’APEEC, loin d’écorner l’image du système éducatif, vient rappeler que la lucidité et la transparence sont des marqueurs de maturité démocratique et de responsabilité collective.

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