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    Pointe-Noire séduit les investisseurs : 300 décideurs explorent le hub congolais

    Rédaction Centrafrique NewsBy Rédaction Centrafrique Newsjuin 25, 2025Aucun commentaire4 Mins Read
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    Une ville-port stratégiquement recalibrée pour l’ère post-AfCFTA

    Lorsque les participants de la 42ᵉ mission du Club Afrique Développement (CAD) se sont retrouvés, fin juin 2025, dans les salons encore flambant neufs de Pointe-Noire, la symbolique excédait de beaucoup la simple rencontre entre offreurs et demandeurs de capitaux. Depuis l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA), chaque capitale cherche à se repositionner sur la cartographie logistique du continent. Avec son port en eau profonde, seul équipement de cette taille entre Walvis Bay et Luanda, Pointe-Noire ambitionne de devenir le point d’orgue d’un corridor maritime desservant aussi bien Kinshasa que Bangui. L’ingénierie financière proposée par le groupe Attijariwafa Bank et sa filiale congolaise, le Crédit du Congo, vise précisément à capter les flux induits par cette reconfiguration.

    De la rhétorique à l’architecture des deals

    Les organisateurs n’ont pas ménagé leurs effets d’annonce. « Cette ville a vocation à s’ériger comme l’un des plus grands pôles industriels, logistiques et commerciaux du continent », a martelé Hicham Fadili, directeur général du Crédit du Congo. Si la formule est rodée, les chiffres l’étayent : la zone économique spéciale (ZES) de Pointe-Noire a déjà attiré, selon le ministère congolais de l’Économie, près de 700 millions de dollars d’engagements fermes depuis 2022. Au-delà des infrastructures, la déclinaison juridique – guichet unique douanier, exonérations ciblées, arbitrage local – rassure des investisseurs encore échaudés par la volatilité réglementaire de la décennie précédente.

    L’intégration sud-sud à l’épreuve des faits

    Mouna Kadiri, directrice du Club Afrique Développement, a rappelé que l’initiative a déjà « fait éclore des milliers de coopérations depuis 2010 », citant pêle-mêle agro-industrie, BTP et santé. Pourtant, les résultats demeurent contrastés : la part des échanges intra-africains plafonne autour de 18 % du commerce total du continent, loin des 60 % observés en Europe ou en Asie de l’Est. Les diplomates présents, notamment ceux du Cameroun et de la Côte d’Ivoire, insistent sur un obstacle récurrent – la fragmentation des régulations nationales – qui renchérit le coût des transactions et rogne les marges. Pour nombre de décideurs, les forums du CAD ne suffiront qu’à moitié si les États n’opérationnalisent pas simultanément la libre circulation des services financiers et des professionnels.

    Le pari congolais : diversification ou dépendance reconfigurée ?

    Le gouvernement congolais répète son ambition de « sortir de l’addiction pétrolière » qui représente encore près de 80 % des recettes d’exportation. Le ministre du Plan, Rigobert Mabiala, présent à la tribune, a évoqué la création d’un fonds souverain alimenté par les excédents hydrocarbures pour irriguer le manufacturier léger et les énergies renouvelables. Si l’intention est saluée, quelques investisseurs sud-africains glissent off the record que la rentabilité à court terme reste plus lisible dans l’off-shore gazier que dans la transformation du manioc congolais. La vraie question, soulignent plusieurs économistes, est donc de savoir si la plateforme logistique de Pointe-Noire deviendra un simple accélérateur d’exportations de matières premières ou le socle d’une montée en gamme industrielle.

    Finance régionale et diplomatie économique : les banques en première ligne

    Le rôle central des établissements financiers africains ressort avec netteté. Attijariwafa Bank, Ecobank ou UBA consolident des réseaux transfrontaliers que seuls les grands groupes européens ou sino-africains détenaient jusqu’alors. En orchestrant des « road shows » sur mesure, ces banques deviennent de facto des acteurs de diplomatie économique, capables de fluidifier la perception du risque pays et de proposer des solutions de couverture en monnaie locale. D’après un banquier kenyan présent, « la finance africaine est passée du plaidoyer au delivery ». Reste que la profondeur des marchés de capitaux demeure faible ; la capitalisation cumulée des bourses régionales ne dépasse pas celle d’un grand émetteur du CAC 40, ce qui limite la mobilisation d’épargne domestique pour des projets d’envergure.

    Au-delà du glamour des forums, l’impératif d’un cadre prévisible

    Les séances B2B ont donné lieu à plus de 1200 rendez-vous en 36 heures, selon les organisateurs. Pourtant, nombre de PDG repartent sans contrat signé, faute de clarté sur les tarifs portuaires ou sur la disponibilité foncière dans la ZES. Le gouvernement annonce un décret d’application sur la domanialité avant la fin de l’année : promesse récurrente qui sera scrutée par les agences de notation. En filigrane, une certitude se dégage : le capital africain commence à exiger la même rigueur réglementaire que le capital international. Dans ce jeu, Pointe-Noire dispose d’atouts tangibles, mais la concurrence s’aiguise, de Tema à Dar es-Salaam. La prochaine mission du CAD, annoncée à Kigali, testera la capacité du réseau à élargir encore le cercle de la confiance interafricaine.

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