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    Port-Gentil s’offre un futur : Perenco et GOC misent un milliard sur le GNL

    De Centrafrique Newsjuillet 4, 20255 Mins de Lecture
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    Un investissement stratégique au cœur du Golfe de Guinée

    L’annonce, relayée le 30 juin 2025 par la chaîne publique Gabon 1ʳᵉ, a fait l’effet d’un signal fort dans les cercles diplomatiques régionaux : 560 milliards de FCFA, soit près de 983 millions de dollars, seront mobilisés par la multinationale franco-britannique Perenco et la Gabon Oil Company (GOC) pour ériger, à Port-Gentil, une unité de production de gaz naturel liquéfié (GNL). Derrière la somme, c’est toute une doctrine énergétique qui se dessine. Le président de la transition gabonaise, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a publiquement encouragé l’initiative en invitant Perenco à « unionner ses forces avec la GOC pour valoriser l’ensemble des réserves nationales ». Selon plusieurs diplomates africains en poste à Libreville, ce projet illustre la volonté du Gabon de diversifier ses sources de revenus tout en consolidant sa place dans le concert énergétique du Golfe de Guinée.

    Cap Lopez : une transition symbolique du pétrole au gaz

    Choisir le terminal de Cap Lopez, jadis emblème du pétrole gabonais, n’est pas neutre. Ce site, principale plate-forme d’exportation de brut depuis les années 1970, devient le laboratoire d’une bascule vers le gaz. Avec une capacité visée de 700 000 tonnes de GNL par an, l’infrastructure ambitionne de transformer un gisement jusque-là sous-exploité. « Le Gabon dispose d’un potentiel gazier que l’on soupçonne encore mal », observe l’économiste Jean-Marc Ekoua, ancien conseiller au ministère du Pétrole. La banque britannique Standard Chartered, qui suit le dossier, estime que la moitié des volumes brûlés par torchage pourrait être captée et convertie en flux exportables avant 2030, réduisant par la même occasion l’empreinte carbone du pays.

    GNL et souveraineté énergétique gabonaise

    La dimension de sécurité énergétique demeure centrale. Libreville importe toujours une partie de son butane pour l’usage domestique, paradoxe régulièrement souligné par les partenaires techniques et financiers. L’usine de Port-Gentil devrait couvrir la totalité des besoins nationaux en gaz de cuisine, tout en générant des excédents destinés aux marchés asiatiques et européens. « Le projet est structuré de façon à préserver d’abord la demande intérieure », assure un cadre de la GOC. Les autorités y voient un moyen d’atténuer la vulnérabilité des ménages face aux fluctuations du marché mondial des GPL.

    Diplomatie énergétique et partenariats publics-privés

    Dans un environnement régional où la compétition pour le capital étranger s’intensifie, l’alliance Perenco-GOC fait figure de vitrine. Les missions économiques dépêchées à Washington, Paris et Beijing depuis le début de l’année visaient explicitement à sécuriser le financement et la technologie cryogénique. Pour l’ambassadeur de l’Union européenne à Libreville, ce partenariat illustre « une maturation de la gouvernance des ressources », tandis que des diplomates d’Afrique centrale évoquent déjà la création future d’un corridor gazier intégrant le Cameroun et la République du Congo. Sans jamais remettre en cause la souveraineté gabonaise, le montage contractuel insiste sur le partage des risques et la transparence, condition essentielle pour attirer les prêteurs multilatéraux.

    Enjeux environnementaux : du torchage à la valorisation

    Le Gabon, signataire de l’Accord de Paris, s’est engagé à réduire de 50 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035. Or, le torchage représentait jusqu’à présent la principale entorse à cet engagement. En récupérant le gaz auparavant brûlé sur les champs pétroliers, l’usine de GNL pourrait éviter l’émission annuelle de près de deux millions de tonnes équivalent CO₂, selon les projections du cabinet norvégien Rystad Energy. Les ONG locales, souvent critiques sur les questions extractives, reconnaissent un « pas dans la bonne direction », même si elles réclament une étude d’impact indépendante et la diffusion publique de ses résultats.

    Retombées macroéconomiques attendues

    Sur le plan budgétaire, Libreville espère un effet multiplicateur. Les recettes fiscales issues des exportations de GNL sont évaluées, à régime de croisière, à 200 millions de dollars par an. Ces nouveaux flux pourraient renforcer la capacité d’endettement du pays et financer le plan de diversification économique contenu dans la Stratégie Gabon Émergent 2025-2035. Pour la Banque africaine de développement, l’exploitation gazière, moins cyclique que le pétrole, offrirait une assise plus prévisible aux comptes publics, condition sine qua non pour les investisseurs institutionnels.

    Régionalisation des flux gaziers en Afrique centrale

    L’usine de Port-Gentil pourrait devenir un nœud logistique stratégique. Plusieurs scénarios à l’étude envisagent le raccordement futur à un réseau sous-régional permettant d’approvisionner en gaz le Cameroun, la Guinée équatoriale ou même la République du Congo, qui développe parallèlement ses propres capacités de liquéfaction. Pour le chercheur camerounais Daniel Tchana, « la complémentarité des réserves entre États pourrait ouvrir la voie à un marché spot régional, diminuant la dépendance aux places de Rotterdam ou de Shanghai ».

    Défis techniques et calendrier de mise en service

    Le chantier n’échappe pas aux écueils inhérents aux grands projets gaziers. Les unités de liquéfaction modulaires devront être acheminées par convoi maritime spécial, et la stabilité du réseau électrique local reste à renforcer. Perenco table sur une mise en service commerciale en 2028, « sous réserve de l’achèvement des études sismiques et de l’obtention des permis environnementaux », précise son président François Perrodo. Les analystes soulignent par ailleurs la nécessité de former rapidement une main-d’œuvre technique locale, compétence aujourd’hui rare dans le domaine de la cryogénie.

    Perspectives à long terme pour le Gabon et ses partenaires

    Au-delà de l’impact économique immédiat, le projet redessine la place du Gabon dans la diplomatie énergétique africaine. En synergie avec l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), Libreville pourrait devenir un relais pour les négociations de quotas gaziers sur les marchés asiatiques. « La stratégie vise à inscrire le Gabon parmi les hubs émergents du gaz africain, aux côtés du Mozambique et du Sénégal », explique le consultant ivoirien Patrice Tanon. Reste que la réussite dépendra d’un triptyque exigeant : stabilité réglementaire, performance opérationnelle et inscription dans un cadre régional harmonisé. Si ces conditions sont réunies, Port-Gentil pourrait, dans une décennie, passer du statut de plateforme pétrolière historique à celui de moteur gazier de l’Afrique centrale.

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