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    Protectionnisme à l’africaine : démanteler les murs tarifaires sans grue

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuin 25, 20254 Mins de Lecture
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    Luanda au cœur d’une géoéconomie en recomposition

    En accueillant le 17ᵉ Sommet des affaires États-Unis/Afrique, la capitale angolaise s’est muée en laboratoire des recompositions économiques du continent. Entre stands d’entreprises texanes, diplomates nigérians vêtus d’ankara et conseillers d’Eximbank, la salle des congrès de Talatona donne à voir l’Afrique telle qu’elle se rêve : fonctionnelle, connectée et courtisée. La pluralité des thèmes – de la transition numérique aux métaux critiques – reflète un agenda où l’intégration régionale devient, sinon un préalable, du moins le socle pragmatique de toute projection de puissance.

    Des barrières tarifaires qui amputent le marché continental

    Malgré la rhétorique panafricaniste, l’échange intra-africain ne pèse encore que 18 % du commerce total du continent, loin des 68 % enregistrés en Europe. Les droits de douane moyens oscillent autour de 8 %, mais la véritable entrave réside dans la multiplication des postes de contrôle, des quotas administratifs et des frais logistiques. Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’Union africaine, le martèle : « Aucun investisseur ne traverse trois postes-frontières pour livrer un conteneur de ciment ». Les surcoûts grimpent parfois à 40 % de la valeur des marchandises, annihilant les avantages comparatifs et décourageant les chaînes de valeur régionales.

    Le levier ZLECAf face aux résistances bureaucratiques

    Officiellement lancée en 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) promet un marché de 1,3 milliard de consommateurs et 3,4 billions de dollars de PIB. Pourtant, moins d’un tiers des 54 États parties ont achevé la notification de leurs offres tarifaires. Les négociations sur les règles d’origine stagnent, laissant persister des régimes disparates. « La ZLECAf n’est pas un traité magique ; elle vivra ou mourra dans les guichets uniques des douanes nationales », prévient une diplomate kenyane. Les partenaires extérieurs, États-Unis en tête, observent avec circonspection : Washington conditionne ses financements d’infrastructures à la fluidité des corridors commerciaux, rappelant qu’un texte ratifié ne vaut que par son exécution.

    Mobilité et capital humain, maillons oubliés de l’intégration

    L’Union africaine plaide également pour un visa continental, à l’image du passeport diplomatique déjà expérimenté depuis 2016. Aujourd’hui, un entrepreneur béninois obtient plus facilement un visa pour Dubaï que pour Lusaka. Ce paradoxe renforce la dépendance extravertie des flux de capitaux. Selon la Banque africaine de développement, la suppression des restrictions de mobilité pourrait doper de 22 % les investissements intracontinentaux en cinq ans. Mais plusieurs États redoutent une concurrence déloyale sur l’emploi et l’érosion de leurs recettes consulaires. « La souveraineté n’est pas négociable », glisse un ministre de l’Intérieur ougandais, rappelant la sensibilité politique d’un dossier où s’imbriquent sécurité et identité.

    L’infrastructure comme argument diplomatique : l’exemple du corridor de Lobito

    Symbole des ambitions affichées à Luanda, le corridor de Lobito doit relier l’Atlantique angolais aux mines de cobalt de la Copperbelt zambienne et congolaise. Soutenu par l’Initiative pour les infrastructures mondiales du G7, le projet incarne un multilatéralisme d’opportunité : les États-Unis y voient une alternative au modèle chinois, l’Angola un vecteur de diversification post-pétrole, et la Zambie une sortie stratégique vers les marchés mondiaux. Toutefois, l’absence d’harmonisation douanière pourrait transformer cette autoroute ferroviaire en simple voie d’exportation de matières premières, contredisant l’objectif d’industrialisation locale.

    Perspectives prudentes pour la ZLECAf et le partenariat USA-Afrique

    À Luanda, les délégations ont évité l’aridité des communiqués triomphalistes. Le réalisme prévaut : la levée des barrières non tarifaires exigera d’abord des réformes fiscales nationales, la modernisation des guichets frontaliers et une volonté politique soutenue, y compris face à des opinions publiques parfois protectionnistes. Les gouvernements disposent toutefois d’une fenêtre d’opportunité, portée par la conjoncture énergétique et la demande de minerais critiques pour la transition verte. S’ils savent convertir les promesses du sommet en protocoles exécutoires – et non en vitrines de lobbying – l’Afrique pourrait, à moyen terme, réduire sa dépendance aux marchés extérieurs et consolider une croissance endogène. Dans le cas contraire, la ZLECAf demeurerait un acronyme de plus dans le lexique diplomatique.

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