Des violences en croissance exponentielle
En 2024, les violences commises contre les enfants dans les zones de conflit ont atteint des niveaux qualifiés d’« sans précédent », selon le rapport annuel publié par l’ONU. Le Secrétaire général Antonio Guterres alerte sur une augmentation vertigineuse de 25 % des violations graves par rapport à l’année précédente, marquant une rupture historique dans la surveillance de ces crimes. Cet accroissement laisse entrevoir une situation critique pour les mineurs dans ces zones tourmentées.
Des chiffres préoccupants
Le rapport comptabilise 41 370 violations graves vérifiées en 2024, dépassant le record de l’année précédente. Parmi ces violations, 36 221 ont été commises en 2024, et les 5 149 restantes ont été confirmées cette année, bien que survenues antérieurement. Les données soulignent l’augmentation drastique du nombre d’enfants tués et blessés, atteignant respectivement 4 500 et 7 000, des chiffres qui témoignent de la vulnérabilité croissante des enfants face à la violence armée.
Appels à l’action
La représentante spéciale de l’ONU, Virginia Gamba, souligne l’urgence de la situation. Avec 22 495 enfants touchés, elle plaide pour une mobilisation internationale : « Les cris de ces victimes, qui devraient grandir en paix, doivent nous servir d’éveil pour agir sans délai. » Son appel puissant résonne alors que le seuil de tolérance semble atteint, instaurant le besoin d’une réponse collective.
La géographie de l’horreur
Le rapport dresse une « liste de la honte » des principaux acteurs responsables de ces atrocités. En tête, les territoires palestiniens, avec plus de 8 500 violations identifiées, suivis par la République Démocratique du Congo, la Somalie et le Nigeria. En Haïti, les violations ont grimpé de façon fulgurante de 490 % en un an, attirant l’attention sur la coalition des gangs « Viv Ansanm » ainsi que sur le cartel colombien Clan del Golfo.
Vers une prise de conscience accrue
Des pays comme le Liban et l’Ukraine voient également des hausses significatives, attributaires des actions respectives d’Israël et de la Russie. Le conflit soudanais fait perdurer l’association de l’armée et des paramilitaires des Forces de soutien rapide avec ces violations. L’impact de ces nombreux conflits armés démontre l’incapacité du droit international à protéger efficacement les enfants, appelant à un renforcement urgent des mécanismes de prévention et de réponse.