Victoire éclatante des Léopards à Juba
La sélection congolaise a signé une performance offensive remarquée en s’imposant quatre buts à un face au Soudan du Sud, dans la touffeur du stade de Juba, lors de la septième journée des qualifications africaines pour le Mondial 2026.
Très tôt, l’avant-centre Cédric Bakambu a fait trembler les filets à la 13e minute puis de nouveau à la 36e, illustrant le réalisme qui porte actuellement les Léopards vers le sommet du groupe B.
Avant la pause, le jeune ailier Nathanaël Mbuku a corsé l’addition dans le temps additionnel, offrant un avantage de trois buts qui a rapidement éteint les espoirs locaux et imposé le tempo congolais sur le reste de la rencontre.
Les Lions de la Téranga au coude-à-coude
Dans le même temps, à Diamniadio, le Sénégal a disposé du Soudan deux buts à zéro, grâce à Kalidou Koulibaly sur corner à la 14e minute puis à Ismaïla Sarr juste avant la mi-temps, confirmant son statut de prétendant majeur.
Cette victoire maintient les Lions de la Téranga à une longueur des leaders congolais, nourrissant l’idée d’une finale avant l’heure lors de la prochaine journée et replaçant la pression sur les épaules des deux techniciens.
Le succès sénégalais réduit presque à néant les chances soudanaises de rattraper le duo de tête, même si les Crocodiles restent mathématiquement en course avec douze points, à quatre unités seulement des Léopards.
Un classement plus serré que jamais
Après sept journées, la RDC compte seize points, devançant le Sénégal, quinze points, puis le Soudan, douze points ; loin derrière, Mauritanie, Togo et Soudan du Sud ferment la marche avec respectivement cinq, quatre et trois unités.
Jamais depuis le début des éliminatoires la hiérarchie n’a été aussi lisible : deux équipes se détachent nettement, tout en se rendant coup pour coup, ce qui promet une deuxième phase de campagne sous haute tension.
En coulisses, les fédérations peaufinent déjà la logistique pour septembre, conscientes que la différence pourrait aussi se jouer dans les détails extra-sportifs, de la préparation physique au confort des déplacements.
Kinshasa se prépare pour le choc du 9 septembre
Le calendrier offre à la RDC l’avantage de recevoir le Sénégal au stade des Martyrs, antre réputé pour son ambiance volcanique et son tapis synthétique qui sied aux habitués locaux.
Les autorités sportives congolaises annoncent un dispositif sécuritaire renforcé et des billets subventionnés pour attirer 80 000 supporters, un choix pensé pour galvaniser les joueurs sans négliger le confort des visiteurs.
Côté pelouse, le staff de Sébastien Desabre bénéficie d’un mois complet pour récupérer les blessés et affiner les automatismes offensifs révélés à Juba, tandis que les techniciens sénégalais planifient un stage européen express.
Trois scénarios pour une place au Mondial
Si la RDC l’emporte à Kinshasa, elle creusera un écart de quatre points, quasi décisif à deux journées de la fin, les obligeant simplement à gérer les modestes blocs togolais et mauritaniens.
Un nul maintiendrait le suspense, avec toujours un point d’avance pour les hommes de Desabre, mais redonnerait aux Lions l’espoir de repasser devant lors de la réception du Soudan en octobre.
En cas de succès sénégalais, la hiérarchie s’inverserait et la pression changerait totalement de camp, les Congolais devant obligatoirement gagner à Khartoum pour espérer un billet direct.
Et après ? Une dynamique continentale en jeu
Au-delà de la qualification au Mondial, l’affrontement influence la hiérarchie du football africain, où le Sénégal règne depuis sa CAN victorieuse et où la RDC souhaite retrouver une visibilité globale absente depuis Mexique 1974.
Les succès enregistrés stimulent aussi les écosystèmes économiques locaux, du sponsoring télévisuel aux ventes de maillots, dans des marchés où la passion populaire constitue un argument commercial de poids pour les investisseurs.
Enfin, les trois dernières sélections du groupe, désormais reléguées hors de la lutte, voient ces joutes comme autant d’occasions d’accumuler de l’expérience et d’exposer leurs talents, gages de transferts vers des championnats plus compétitifs.
Statistiques et tendances clés
La RDC affiche désormais la meilleure attaque du groupe avec dix-huit réalisations, soit une moyenne de deux virgule cinq buts par match, contre seize pour le Sénégal ; la défense congolaise concède cependant un but de plus que son rival direct.
Avec quatre passes décisives, Wissa est devenu le meilleur serveur de la poule, tandis que Bakambu, auteur de cinq buts, dépasse Sarr et Yade au classement des buteurs et confirme sa forme retrouvée sous le maillot national.
La ferveur populaire comme douzième homme
À Juba comme à Kinshasa, les tribunes se sont gorgées de chants, vuvuzelas et drapeaux ; un engouement que les équipes cherchent désormais à canaliser pour renforcer leur mental et leur endurance aux moments clés.
Les retombées économiques sont réelles, des vendeurs de colas aux plateformes de paris sportifs, tandis que les médias panafricains rivalisent d’analyses pour capter une audience transfrontalière avide de récits héroïques.
Si la passion demeure, la Fédération congolaise rappelle qu’un comportement responsable est attendu dans et hors des stades afin de préserver l’image du pays et de garantir la pérennité du spectacle.