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    Rome-Brazzaville : le pari numérique partagé

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuillet 22, 20254 Mins de Lecture
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    Une convergence d’intérêts stratégiques

    Au-delà des chiffres et des communiqués, la rencontre du 22 juillet entre le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo, et l’ambassadeur d’Italie, Enrico Nunziata, acte d’abord une volonté politique réciproque. Brazzaville, soucieuse de diversifier ses leviers de croissance, voit dans l’économie numérique une source d’emplois non extractive et à forte valeur ajoutée. Rome, pour sa part, entend élargir son empreinte géopolitique sur le continent en promouvant une coopération fondée sur l’innovation. Les deux capitales s’inscrivent ainsi dans une logique gagnant-gagnant où le savoir-faire technologique italien rencontre la jeunesse et le potentiel de marché congolais.

    Signé le 16 juin, le mémorandum d’entente bilatéral ouvre la voie à une série de projets structurants. À rebours d’annonces sans lendemain, les signataires se sont dès l’abord accordés sur un calendrier opérationnel et sur l’appui du Programme des Nations unies pour le développement. Cette implication du PNUD confère au dispositif une caution technique multilatérale et garantit la cohérence avec les Objectifs de développement durable, notamment ceux relatifs à l’industrie, à l’innovation et au travail décent.

    Le plan Mattei, catalyseur d’un laboratoire africain

    Le plan Mattei, présenté à Rome comme la pierre angulaire de la nouvelle politique africaine de l’Italie, vise à soutenir jusqu’à 500 000 jeunes pousses à l’échelle du continent. Que Brazzaville soit choisie comme site pilote illustre la confiance placée dans la stabilité institutionnelle congolaise et dans la vision digitale portée par le président Denis Sassou Nguesso. Cette sélection positionne de facto le Congo comme vitrine des capacités italiennes en matière d’infrastructures cloud, de cybersécurité et d’intelligence artificielle appliquée.

    Enrico Nunziata le résume ainsi : « Nous voulons démontrer, par l’exemple congolais, qu’un partenariat équitable peut accélérer l’innovation africaine tout en créant des retombées économiques mutuelles. » L’argument séduit les bailleurs internationaux, soucieux de lier financement et transformation structurelle. Pour Rome, il s’agit aussi de proposer une alternative aux modèles d’assistance classiques en mettant l’accent sur la co-création et la solvabilisation des marchés locaux.

    Capital humain : cœur battant de l’accord

    Trois axes dominent la feuille de route : développement des startups, formation des jeunes et déploiement de l’intelligence artificielle. L’idée directrice est simple : sans compétences adéquates, point de transformation numérique durable. Le PNUD recrutera avant la fin du mois un cabinet international chargé d’élaborer la stratégie nationale d’IA. Ce document, attendu par l’écosystème, fixera les normes éthiques, les schémas de financement et les priorités sectorielles.

    « Former d’abord, bâtir ensuite », insiste Léon Juste Ibombo, rappelant que plus de 60 % de la population congolaise a moins de 25 ans. Des programmes de mentorat réuniront ingénieurs italiens et codeurs locaux tandis que des cycles de certificats en data science seront dispensés au Centre africain de recherche en intelligence artificielle, à Oyo. Ce centre, déjà reconnu par l’Union africaine, servira de hub pour les applications dans la santé préventive, l’agriculture de précision et la logistique portuaire.

    De la connectivité à la souveraineté numérique

    Si les startups représentent la vitrine la plus médiatique du partenariat, la modernisation des infrastructures demeure la condition sine qua non de son succès. Rome étudie la possibilité de déployer un couloir de fibre optique de dernière génération reliant la façade atlantique aux capitales de l’hinterland. Cette dorsale offrirait une latence réduite, indispensable aux applications d’IA en temps réel et à l’Internet des objets industriel.

    L’accent mis par les autorités congolaises sur la souveraineté numérique se traduit par la volonté de créer, sur le territoire national, des centres de données certifiés aux standards européens. L’expérience italienne en matière de cloud souverain pourrait là encore servir de modèle. À terme, Brazzaville disposerait d’un écosystème capable d’héberger ses propres plateformes gouvernementales, de sécuriser les données de santé et de favoriser l’émergence d’un marché régional.

    Perspectives régionales et diplomatie de l’innovation

    L’accord italo-congolais intervient dans un contexte où l’Afrique centrale affine sa coopération numérique, comme en témoignent les récentes résolutions de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale. En se positionnant en pionnier, le Congo espère exporter son expertise naissante vers ses voisins et jouer un rôle d’entraînement. Cette diplomatie de l’innovation renforce la stature du pays sur la scène internationale et consolide sa réputation de partenaire fiable.

    Du côté italien, le succès du projet servira de vitrine pour d’autres initiatives en Afrique, consolidant la stratégie européenne de diversification des chaînes de valeur technologiques. Les partenaires se sont déjà donné rendez-vous début 2025 pour dresser un premier bilan. D’ici là, les premières cohortes de jeunes diplômés devraient démontrer, lignes de code à l’appui, qu’un pont numérique entre Rome et Brazzaville peut porter loin.

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