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    Sahel en équilibre : Kyiv improvisé chevalier africain contre l’ombre russe

    De Centrafrique Newsjuin 26, 20254 Mins de Lecture
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    Diplomatie ukrainienne accélérée sur le continent africain

    Depuis la visite du ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba à Dakar début 2023, Kyiv a opéré un virage résolu vers l’Afrique. Huit nouvelles ambassades, dont celles de Nouakchott et d’Abidjan, témoignent d’une volonté d’acquérir une profondeur stratégique hors du théâtre euro-atlantique (Ministère ukrainien des Affaires étrangères). À chaque étape, le discours de Kyiv entremêle solidarité post-coloniale et défense de la souveraineté, suggérant un parallèle entre l’invasion russe de 2022 et les ingérences extérieures que le continent a connues. Cette rhétorique, calibrée pour résonner avec les sensibilités panafricaines, vise à délégitimer l’argumentaire russe selon lequel Moscou serait un partenaire désintéressé.

    Formation militaire et aide humanitaire : un tandem calibré

    La relance d’un programme de formation pour les forces mauritaniennes, gelé après 2014, illustre la symbiose recherchée entre assistance sécuritaire et bénéfices politiques. Kyiv mise sur un savoir-faire forgé dans la guerre du Donbass pour proposer des modules de lutte anti-insurrectionnelle et de déminage, savoir-faire que recherchent des armées sahéliennes mises à rude épreuve. Parallèlement, la distribution de céréales ukrainiennes, acheminées via le corridor de la mer Noire, alimente les camps de réfugiés maliens de Bassikounou. En couplant la calibrée « arme alimentaire » et l’expertise militaire, l’Ukraine espère forger un capital de confiance susceptible de contrebalancer les livraisons d’armes et de mercenaires du Kremlin.

    Narratives concurrentes et bataille symbolique

    Sur les écrans de télévision de Bamako comme à Nouakchott, deux récits s’affrontent désormais. D’un côté, Moscou se pose en champion d’un ordre mondial « multipolaire » où la souveraineté prime sur les injonctions occidentales, un message relayé par la société militaire privée devenue « Africa Corps » (TASS). De l’autre, Kyiv martèle que la sécurité alimentaire africaine dépend de la liberté de navigation en mer Noire et, partant, du respect du droit international que Moscou aurait violé. « Le Sahel est le miroir déformant de notre propre conflit », confiait récemment l’ambassadeur ukrainien itinérant Maksym Subkh à Abidjan, estimant que la compétitivité des récits pèsera autant que la robustesse des armements.

    Réactions contrastées des capitales africaines

    Dans les couloirs feutrés de l’Union africaine, le repositionnement ukrainien est accueilli avec une prudente curiosité. Si la Mauritanie salue « un renforcement de capacités bienvenu » (communiqué présidentiel, mars 2024), le Mali, aligné sur Moscou, dénonce « une instrumentalisation de la crise sahélienne à des fins euro-centriques ». Entre ces pôles, la Côte d’Ivoire opte pour une posture pragmatique : ouverte à la coopération logistique avec Kyiv, elle s’abstient de toute critique publique envers la Russie afin de préserver ses approvisionnements militaires existants. Ce jeu d’équilibriste souligne la marge de manœuvre réduite des États sahéliens, tiraillés entre impératifs sécuritaires et diversification de partenariats.

    Implications pour l’ordre international et marges de manœuvre occidentales

    L’activisme de Kyiv sur le continent traduit la conscience aiguë que l’opinion publique globale façonnera la légitimité de la résistance ukrainienne à long terme. Dans un contexte où l’aide occidentale fléchit au gré des cycles électoraux, l’appui symbolique d’États africains, même modeste, confère un supplément de crédibilité à la cause ukrainienne aux Nations unies. Par ricochet, Washington et Bruxelles y voient un moyen de contenir l’expansion sécuritaire russe sans déployer de troupes supplémentaires. Cependant, certains diplomates africains avertissent qu’une rivalité frontale entre Kyiv et Moscou pourrait exporter davantage d’armes et de formateurs dans une région déjà saturée de menaces djihadistes, créant un « effet d’aspersion » plus qu’un garde-fou (Centre africain d’études stratégiques, rapport 2024).

    Vers un partenariat durable ou un épisode tactique ?

    Reste à savoir si l’engagement ukrainien survivra à l’urgence médiatique. Les premiers contingents mauritaniens doivent être accueillis dans un centre d’entraînement près de Lviv dès l’été 2024 ; encore faut-il que les rotations ne soient pas compromises par les besoins du front oriental. Parallèlement, Kyiv promet la fourniture de drones d’observation adaptés aux conditions désertiques, segment où Moscou dispose déjà d’une longueur d’avance grâce à ses livraisons iraniennes. Tout indique qu’une course à l’ancrage logistique s’installe dans la bande sahélo-saharienne, où la diplomatie des grains ukrainiens fera face à la diplomatie des fusils russes. Dans ce bras de fer de longue haleine, la capacité de l’Ukraine à maintenir un effort diplomatique soutenu, tout en absorbant le coût humain du conflit à l’Est, sera déterminante pour pérenniser un partenariat africain qui, pour l’heure, reste avant tout défensif et réactif.

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