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    Sous les ors de Washington, cinq présidents africains testent la doctrine Trump

    Rédaction Centrafrique NewsDe Rédaction Centrafrique Newsjuillet 3, 2025Aucun commentaire5 Mins de Lecture
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    Un sommet à forte charge symbolique pour l’administration Trump

    La tenue, à Washington, d’un sommet regroupant cinq chefs d’État d’Afrique de l’Ouest et centrale constitue le premier grand rendez-vous continental du second mandat de Donald Trump. Prévu du 9 au 11 juillet, l’événement appose une empreinte diplomatique à une présidence plus habituée aux messages laconiques sur les réseaux sociaux qu’aux marathons protocolaires. En conviant les dirigeants du Gabon, de Guinée-Bissau, du Libéria, de Mauritanie et du Sénégal, la Maison-Blanche entend démontrer qu’elle n’a pas totalement déserté le terrain africain, malgré un narratif récurrent de désengagement depuis 2017. Le choix de capitales francophones, historiquement proches de Paris, n’est pas anodin : il met en scène la volonté américaine de réentamer le dialogue sans passer par le filtre d’anciennes puissances tutélaires.

    De la philanthropie stratégique au réalisme transactionnel

    Au cœur de la rencontre plane l’annonce, faite en début d’année, de l’arrêt quasi total des financements de l’USAID pour l’Afrique subsaharienne. Le secrétaire d’État Marco Rubio a résumé la nouvelle équation : « Les États-Unis privilégieront les nations capables et désireuses de s’aider elles-mêmes. » La doctrine s’apparente à un glissement du soft power caritatif vers un mercantilisme assumé. Selon le Bureau américain du budget, près de 4 milliards de dollars alloués précédemment à la santé et à l’éducation sur le continent ont été réaffectés à des dispositifs internes de sécurité ou à la reconstruction des infrastructures nationales américaines. Washington assure cependant qu’un guichet d’accompagnement aux investissements privés, l’United States International Development Finance Corporation, compensera ce repli budgétaire par des partenariats à rendement partagé.

    Des partenaires ouest-centrafricains à la croisée des attentes

    Les cinq pays invités, tous membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest ou de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, occupent une position charnière entre Golfe de Guinée et Sahel. L’administration Trump motive leur sélection par « la stabilité relative des institutions et la volonté de moderniser les cadres d’affaires » (communiqué du Département d’État). Nuançons : si le Sénégal peut revendiquer un cadre légal attractif, la Guinée-Bissau demeure sous observation internationale après une décennie d’instabilité. Le Gabon, pour sa part, se réinvente comme hub de services écologiques, alors que la Mauritanie cherche des investisseurs pour son ambitieux projet gazier offshore et que le Libéria, sortant de la crise Ebola, tente de dynamiser l’agro-industrie. Le sommet offre donc une plateforme où aspirations d’émergence et réassurance sécuritaire se rencontrent.

    Concurrence sino-américaine : la variable d’ajustement africaine

    Le déplacement est perçu dans plusieurs chancelleries comme une réponse américaine au Forum sino-africain de Pékin, dont les engagements financiers dépassent régulièrement 50 milliards de dollars. Alors que la Chine finance ports et barrages, Washington mise désormais sur la qualité réglementaire, la compliance environnementale et la transparence des appels d’offres. Les conseillers du National Security Council expliquent qu’un « label Made in USA » peut séduire des gouvernements soucieux d’éviter toute dépendance monolithique vis-à-vis de Pékin. Cependant, sans instruments de crédits concessionnels comparables à ceux de l’Exim Bank chinoise, l’offre américaine repose sur le secteur privé, plus sensible au risque politique. À ce stade, la diplomatie économique américaine reste donc tributaire de garanties que les pays hôtes devront fournir, notamment en matière de gouvernance et de protection des investissements.

    Réactions prudentes mais constructives des capitales africaines

    À Dakar, la présidence souligne « l’opportunité d’un partenariat fondé sur le transfert de technologies agricoles ». Libreville met en avant la gestion durable de ses forêts, capitale politique de son plaidoyer climatique. À Nouakchott, l’enjeu prioritaire reste l’appui logistique contre les groupes extrémistes opérant au Sahel. Monrovia, de son côté, espère un accès préférentiel au marché américain pour son caoutchouc et son minerai de fer, tandis que Bissau, moins dotée en ressources, souhaite surtout sauver les programmes de santé communautaire précédemment financés par les États-Unis. Tous insistent sur leur adhésion au principe de « prospérité mutuelle », slogan repris par la Maison-Blanche, tout en plaidant pour une transition graduelle plutôt qu’un arrêt brutal des subventions.

    Le futur de l’aide américaine : vers une architecture à double étage

    Les documents préparatoires du sommet confirment la création d’un fonds d’engagement rapide, plafonné à 500 millions de dollars, destiné à soutenir des projets transformateurs dans l’énergie, le numérique et la santé. Il s’ajouterait aux programmes de sécurité régionale, déjà exclus des coupes budgétaires. Les analystes du Center for Strategic and International Studies estiment que ce modèle à double étage – investissements commerciaux d’un côté, appui sécuritaire de l’autre – pourrait devenir le standard de la présence américaine en Afrique. L’objectif est de conditionner l’enveloppe sécuritaire à des progrès mesurables dans la transparence budgétaire, sans pour autant reconduire les schémas d’assistance horizontale qui dominaient l’ère post-Guerre froide.

    Visas et mobilité : la question sensible qui persiste

    Parallèlement aux discussions économiques, le durcissement des règles de visa continue de susciter l’interrogation. Depuis 2023, plusieurs États africains figurent sur une liste d’admissibilité restreinte, ce qui complique la circulation d’étudiants, d’hommes d’affaires et même de diplomates. Le Département de la Sécurité intérieure justifie ces mesures par la nécessité de renforcer les contrôles biométriques. Les pays invités au sommet ne sont pas directement visés, mais l’effet d’entraînement sur l’image de marque américaine demeure. De nombreuses organisations de la diaspora dénoncent une incohérence entre discours de partenariat et barrières migratoires élevées, soulignant que l’investissement suit souvent les trajectoires humaines.

    Enjeux régionaux et rôle attendu des partenaires africains

    Au-delà des annonces financières, Washington espère obtenir un soutien diplomatique sur des dossiers où l’Afrique pèse désormais dans les enceintes multilatérales : réforme du Conseil de sécurité, gouvernance de l’internet ou négociations climatiques. Les États côtiers de l’Atlantique sud, dont le Congo-Brazzaville, observent avec attention les conclusions du sommet, susceptibles d’infléchir les stratégies de diversification de leurs propres partenaires. Dans un contexte d’incertitude géopolitique, la posture congolaise de neutralité active pourrait servir de boussole, rappelant qu’une relation équilibrée repose autant sur le respect mutuel que sur l’alignement des intérêts.

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