Close Menu
    Derniers Articles

    Congo carbone : la Cdn 3.0 veut lever 8,9 Mds$

    Accord RDC-Rwanda : Décryptage d’une paix inédite

    Slam et droits humains: un festival qui pulse à Brazza

    Facebook YouTube X (Twitter) TikTok
    centrafrique.news
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport
    Facebook YouTube RSS X (Twitter) TikTok
    centrafrique.news
    • Accueil
    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport
    Culture

    Tambours croisés : Madera électrise Brazzaville

    De Centrafrique Newsjuillet 23, 20254 Mins de Lecture
    Partagez Facebook Twitter Pinterest Copy Link Telegram LinkedIn Tumblr Email
    Partagez
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

    Fespam, laboratoire continental d’influences

    À Brazzaville, le Festival panafricain de musique s’est imposé depuis 1996 comme un carrefour d’influences où les rythmes bantous croisent les cadences mandingues, reggae et jazz. En maintenant la tenue régulière de cette manifestation, les autorités congolaises, sous l’impulsion du président Denis Sassou Nguesso, inscrivent la diplomatie culturelle au cœur de leur stratégie d’ouverture. L’édition 2024, qui réunit plus de cinquante groupes issus d’une trentaine de pays, franchit un nouveau seuil en accueillant pour la première fois un ensemble latino-américain, le collectif vénézuélien Madera.

    L’arrivée de Madera, passerelle afro-latine inédite

    Née dans les quartiers populaires de Caracas, la formation Madera revendique une esthétique résolument hybride où les congas créoles se mêlent aux tambours afro-descendants du Venezuela. Son répertoire, nourri de salsa, de merengue caraqueño et de chants yoruba, trouve une résonance naturelle avec les percussions congolaises. Pour Laura Evangelia Suarez, cheffe de mission de la République bolivarienne du Venezuela à Brazzaville, « la participation de Madera au Fespam concrétise un vieux rêve de dialogue musical entre l’Orénoque et le fleuve Congo ». L’enthousiasme des festivaliers, déjà perceptible lors des concerts au Palais des congrès puis à Mayanga, confirme ce pont culturel attendu.

    Une scène symbolique : l’orphelinat Cardinal-Emile-Biayenda

    Le choix d’un concert matinal à l’orphelinat Cardinal-Emile-Biayenda, dans le quartier de Kombé, revêt une dimension hautement symbolique. Fondé en hommage au prélat disparu en 1977, le village des enfants incarne la solidarité de la nation congolaise envers ses pupilles. Y convier Madera relève d’un double geste : offrir un moment de joie aux plus jeunes et rappeler la portée sociale du Fespam au-delà des grandes scènes urbaines. « Nous voulions que la première note latino‐américaine du festival résonne d’abord dans le cœur des enfants », confie un membre du comité d’organisation. Cet ancrage local renforce la narration d’une diplomatie culturelle soucieuse de retombées concrètes pour les populations.

    Congo-Venezuela : une coopération Sud-Sud en crescendo

    Au-delà de l’événement artistique, la venue de Madera illustre la densification des relations entre Brazzaville et Caracas. Depuis l’ouverture, en 2014, de l’ambassade du Venezuela au Congo, les deux capitales ont multiplié les accords dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie et de la formation technique. La culture constitue désormais un quatrième pilier. Dans un contexte international marqué par la quête de nouveaux partenariats non occidentaux, le gouvernement congolais voit dans la coopération Sud-Sud un levier stratégique complémentaire aux alliances traditionnelles. L’invitation de Madera, portée conjointement par les ministères de la Culture des deux pays, s’inscrit dans ce cap géopolitique.

    Soft power congolais : entre héritage et projection

    Pour les diplomates accrédités à Brazzaville, le positionnement du Congo comme hub musical continental s’apparente à un exercice abouti de soft power. En catalysant des créations transatlantiques, le Fespam confère au pays une visibilité médiatique valorisante et offre un contre-point aux narratifs purement extractifs souvent associés à l’Afrique centrale. L’Organisation internationale de la Francophonie, l’Union africaine et plusieurs chancelleries saluent l’initiative, estimant qu’elle participe à la construction d’une image stable et créative du Congo. À terme, cette réputation culturelle est susceptible de favoriser la diversification économique, notamment dans le tourisme et les industries créatives.

    Impact économique et rayonnement régional

    Si l’on se fie aux estimations du comité d’organisation, la fréquentation du Fespam devrait générer cette année plus de dix milliards de francs CFA de retombées directes et indirectes dans l’hôtellerie, les transports et la restauration. L’arrivée de délégations venues de Caracas, mais aussi de Bogota ou La Habana pour assister au concert de Madera, signale un élargissement de la portée régionale du festival. Les opérateurs privés locaux, à l’instar des studios de production audiovisuelle, entendent capitaliser sur cette affluence pour nouer de nouveaux contrats de diffusion sur les marchés hispano-américains.

    Vers un nouvel imaginaire afro-latino

    Les tambours de Madera, entremêlés aux ngomas congolais, annoncent peut-être la naissance d’un courant afro-latino susceptible de renouveler la scène musicale panafricaine. Plusieurs musicologues, tels le professeur Clément Ndinga de l’Université Marien-Ngouabi, y voient « une opportunité de retisser les fils trop souvent méconnus de la diaspora africaine dans les Caraïbes ». En offrant un espace d’expérimentation partagée, le Fespam confirme son rôle de laboratoire esthétique tout en consolidant l’image d’un Congo ouvert, hospitalier et résolument tourné vers l’avenir.

    Partagez Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Email Copy Link
    Article PrécédentEnfin des ailes locales: Luanda lance son académie
    Prochain Article Maracas sur le Congo : salsa sans frontières

    Articles similaires

    Slam et droits humains: un festival qui pulse à Brazza

    décembre 5, 2025

    Benin 1931 : la mémoire en autochrome révélée

    décembre 2, 2025

    7 temps forts afro : Tiken Jah Fakoly ouvre le bal

    novembre 14, 2025
    Publicité
    Derniers Articles

    Congo carbone : la Cdn 3.0 veut lever 8,9 Mds$

    Accord RDC-Rwanda : Décryptage d’une paix inédite

    Slam et droits humains: un festival qui pulse à Brazza

    Mort d’Anicet Ekane : le Cameroun en ébullition

    Facebook YouTube X (Twitter) TikTok RSS

    Actualités

    • Politique
    • Économie
    • Éducation
    • Environnement
    • Santé
    • Culture
    • Sport

    Actualités

    • Qui Sommes-Nous ?
    • Code d'Éthique
    • Demande de Correction
    • Publicité
    • Contact

    Articles Récents

    Congo carbone : la Cdn 3.0 veut lever 8,9 Mds$
    Accord RDC-Rwanda : Décryptage d’une paix inédite
    Slam et droits humains: un festival qui pulse à Brazza

    Articles les plus lus

    Gabon protège l’emploi local dans 7 métiers
    Paris s’invite dans la saga Bongo : la justice française défie Libreville
    Alger 2025 : le Congo mise gros sur la méga-foire

    Centrafrique News 2025 – Tous Droits réservés.

    • Données Personnelles
    • Conditions Générales d'Utilisation
    • Accessibilité
    • Cookies

    Tapez vos mots clés et séléctionnez Entrée pour lancer la recherche. Appuyez Esc pour annuler.